Comment devenir cuisinier

Le métier de cuisinier offre de très nombreux débouchés.
Mis à jour le , publié en avril 2018
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Par gbriand
cuisinier

Vos proches n’espèrent qu’une chose quand vous les invitez à dîner ? Que ce ne soit pas un plat commandé en livraison qui les attend, mais bien une de vos créations maison ! Si, pour vous, la gastronomie est une affaire on ne peut plus sérieuse, que bien manger passe aussi par les yeux et qu’une assiette doit donner autant envie qu’elle régale les papilles, alors le métier de cuisinier est peut-être fait pour vous !

Quel est le rôle d’un cuisinier ?

Le cuisinier est le professionnel de la restauration par excellence. Ses missions peuvent varier selon la taille de l’établissement, son expérience et le type de cuisine proposée.

Il peut être chargé de préparer les plats, des entrées aux desserts, de A à Z, de dresser les assiettes, de gérer les stocks et de diriger une brigade lorsqu’il occupe le poste de chef de cuisine.  En règle générale, plus l’établissement est petit, plus il fait preuve de polyvalence, passant d’une tâche à l’autre selon la fréquentation et les besoins du service.  Il peut notamment s’occuper de l’achat des produits, de la conception des menus ou encore du nettoyage de son poste de travail et du matériel de cuisine. S’il est à la tête de son propre restaurant, le cuisinier doit aussi prendre en charge la gestion financière de l’établissement.

Quelles sont les qualités requises pour devenir cuisinier ?

Vous êtes un fin gourmet, passionné de gastronomie depuis votre plus tendre enfance ? C’est déjà un excellent début pour envisager une carrière de cuisinier : il faut toutefois avoir conscience que le métier est exigeant et nécessite quelques qualités essentielles.

Une bonne résistance physique

Pour exercer le métier de cuisinier, il est impératif de posséder une très bonne résistance au stress et une bonne condition physique. L’amplitude horaire de travail peut être très importante, en fonction des services et des missions. Le cuisinier doit savoir tenir la cadence et faire preuve de dynamisme surtout en période de rush où chaque membre de l’équipe doit être parfaitement coordonné et savoir exactement ce qu’il a à faire.

Une capacité à travailler en équipe

Le cuisinier travaille rarement seul et s’il échange avec la clientèle que de façon occasionnelle, il est souvent amené à coopérer étroitement avec les différents membres d'une brigade : commis de cuisine, chefs de partie, plongeurs, serveurs, voire le personnel de salle. Il doit donc savoir communiquer clairement, faire preuve d’écoute et d’entraide lorsque la situation l’exige.

Un solide sens de l’organisation

Une bonne organisation est la clé pour éviter que les clients s’impatientent entre deux plats ! Méthodique et organisé, c’est le maître d’orchestre des cuisines. Il organise le travail de son personnel, gère les commandes et communique régulièrement avec les serveurs.

Une touche de créativité

Dans certains établissements, le cuisinier est libre d’élaborer de nouvelles recettes, de revisiter des classiques ou de proposer des plats originaux qui raviront les papilles des clients.

La maîtrise des normes d’hygiène et de sécurité alimentaire.

Le cuisinier doit impérativement connaître les principaux risques sanitaires liés à l’alimentation et maîtriser parfaitement la chaîne du froid afin de garantir la sécurité alimentaire. Cela passe notamment par l’utilisation d’équipements adaptés (pantalon, veste, toque) et le respect strict des règles d’hygiène, comme le lavage fréquent des mains, la désinfection des surfaces et un contrôle régulier des denrées alimentaires.

Devenez cuisinier

Quelle formation pour devenir cuisinier ?

Le métier de cuisinier est accessible avec un niveau CAP/BEP.

Il existe plusieurs formations en fonction de votre âge, votre niveau d’études ou de votre projet professionnel :

  • Le CAP cuisine : la formation dure deux ans, voire une année seulement dans le cadre d’une reconversion et prépare spécifiquement au métier de cuisinier et de cuisinier de restauration collective (gestion des stocks, pratiques d’hygiène, techniques culinaires, etc.).
  • Le BEP Métiers de la restauration et de l'hôtellerie, option A production culinaire : la formation se fait en alternance, sur deux ans. L’enseignement porte sur les matières générales (mathématiques, histoire, français, LV, …) mais aussi sur les technologies culinaires, sur les pratiques professionnelles et sur la gestion d’entreprise.
  • Le CAP APR - agent polyvalent de restauration : ce CAP s’adresse plus particulièrement aux candidats souhaitant exercer dans le secteur de la restauration rapide (fast-food) et de la restauration collective.
  • Le Titre professionnel de commis de cuisine : une formation certifiante pensée pour les adultes en reconversion ou en formation continue. Elle permet d’acquérir les bases du métier en quelques mois seulement, souvent en alternance.

Outre ces diplômes, il existe aussi plusieurs mentions complémentaires (MC, diplôme de niveau IV) comme la MC cuisinier en desserts de restaurant ou la MC art de la cuisine allégée, permettant aux détenteurs d’un diplôme de l'enseignement professionnel ou technologique de se spécialiser.

Au niveau Bac, de nombreux diplômes permettent aussi d’accéder à la profession :

  • Bac professionnel cuisine : la formation se fait après la 3eme et dure 3 ans, en alternance. L’enseignement porte sur les techniques culinaires mais aussi sur la gestion comptable et financière d’un établissement, la gestion des stocks, la relation avec les fournisseurs, …
  • Bac techno STHR (Sciences et technologies de l'hôtellerie et de la restauration) : Ce bac techno propose aux étudiants trois volets d’enseignement : gestion hôtelière, la restauration et le service. La spécialisation se fait en 3ème et dernière année de formation.
  • Brevet Professionnel, arts de la cuisine : la formation dure deux ans pour les étudiants titulaires d’un CAP cuisine ou d’un diplôme intermédiaire, ou un an pour les titulaires d’un Bac ou d’un BTS. L’enseignement permet aux étudiants d’acquérir des compétences très techniques et ouvre la porte vers les métiers de la cuisine gastronomique.

Au-delà du bac, il existe plusieurs diplômes (BTS, licence pro, bachelor) s’adressant aux candidats souhaitant se former à la gestion d’équipe et d’établissements. On peut notamment citer le BTS Management en hôtellerie-restauration option management d’unité de restauration.

La plupart de ces formations peuvent s’effectuer à distance et en alternance, ce qui permet de se confronter rapidement à la réalité du métier et donc de faciliter son entrée dans la vie active.

Où exercer en tant que cuisinier ?

Un cuisinier peut travailler dans un grand restaurant étoilé, une brasserie, pour des groupes privés, au sein d’une cuisine collective (cantine scolaire ou d’entreprise), chez un traiteur, ou encore en freelance (chef à domicile). Il peut donc exercer seul, encadrer des seconds ou des commis de cuisine, ou bien être sous les ordres d’un chef de cuisine et travailler de concert avec une brigade.

Quels sont les avantages et les inconvénients du métier de cuisinier ?

Avantages

  • Un emploi quasi assuré : chaque année, la profession de cuisinier revient systématiquement dans le classement des 10 métiers les plus recherchés selon l’enquête BMO (Besoins en main d’œuvre) de France Travail. Ce phénomène s’est accentué depuis la crise du Covid-19, qui a entraîné une vague de reconversions et une pénurie de personnel dans la restauration. À cela s’ajoutent les innombrables opportunités à l’étranger, portées par la renommée mondiale de la gastronomie française — un véritable passeport pour travailler aux quatre coins du globe.
  • De belles perspectives d’évolution : au-delà de ses nombreux débouchés, le métier de cuisinier constitue un véritable tremplin vers une variété de carrières dans la restauration. Avec de l’expérience, il est possible d’évoluer vers des postes à responsabilité, de se spécialiser ou même d’ouvrir son propre établissement.
  • Un métier gratifiant : voir les assiettes revenir vides, entendre les compliments des clients ou même les voir passer en cuisine avec le sourire pour féliciter votre travail procure une véritable satisfaction personnelle.
  • Un accès rapide au métier : les formations pour devenir cuisinier sont relativement courtes. Un CAP peut s’obtenir en deux ans dans le cadre de la formation initiale, ou en seulement quelques mois pour les adultes en reconversion. Les titres professionnels, quant à eux, font partie des certifications accessibles en moins d’un an, offrant une voie rapide vers l’emploi.

Inconvénients

  • Un métier exigeant sur le plan physique : le métier de cuisinier n’est pas de tout repos ! Les cadences soutenues, la station debout prolongée, les températures élevées en cuisine, l’environnement bruyant, ainsi que les gestes répétitifs peuvent entraîner une fatigue importante et des douleurs musculaires sur le long terme. Ces effets sur la santé seront d’autant plus marqués si l’on ne veille pas à adopter une bonne posture et à maintenir une hygiène de vie saine.
  • Une difficulté à concilier vie professionnelle et vie privée : les horaires décalés, le travail le week-end et certains jours fériés rendent ce métier parfois difficile à concilier avec une vie de famille classique
  • Bien que certains restaurateurs aient commencé à augmenter les salaires pour rendre le métier plus attractif, les cuisiniers estiment encore que leur rémunération reste insuffisante au regard de leur investissement et leur charge de travail.

Quelle évolution pour un cuisinier ?

Une brigade de cuisine répond à une hiérarchie précise : avant de devenir cuisinier, vous devrez généralement faire vos premiers pas dans le secteur de la restauration en tant que commis de cuisine où vous apprendrez les bases du métier. Après avoir démontré votre maîtrise des techniques culinaires, vous pourrez évoluer vers d’autres postes à responsabilités au fil de l’expérience : sous-chef, chef de partie, second de cuisine ou chef cuisinier. À mesure que vous progressez, vos missions s’élargiront : en plus de vos tâches habituelles, vous assumerez également la gestion quotidienne et le management de votre équipe. L’envie d’ouvrir votre propre restaurant pourra alors grandir, jusqu’à ce que vous transformiez ce rêve en réalité.

Quel salaire pour un cuisinier ?

Un cuisinier qui débute dans le métier touche un salaire compris entre 1 800 et 2 000 euros brut par mois selon le type d’établissement et la notoriété de ce dernier. En fin de carrière, un cuisinier peut espérer percevoir un salaire allant de 2400 à 2 600 euros brut par mois.

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©Christophe Fouquin - stock.adobe.com

 

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