Salaire dans l’hôtellerie-restauration : ce que vous pouvez gagner

Saviez-vous que parmi les 10 métiers les plus recherchés en France en 2025, trois relèvent de l'hôtellerie-restauration ? Et deux d'entre eux figurent sur le podium : serveur avec 107 810 projets de recrutement, et aide de cuisine (ou commis de cuisine) avec 103 390 intentions d'embauche. Quant aux cuisiniers, ils ne sont pas en reste puisque les restaurateurs prévoient 56 810 recrutements selon la dernière enquête BMO (besoins en main-d’œuvre) de France Travail.
Cette pénurie de candidats a-t-elle un impact sur les salaires en vigueur dans le secteur ? C'est ce que nous allons analyser. Mais avant cela, passons en revue les principaux facteurs agissant sur la rémunération.
Quels critères influencent le salaire dans l'hôtellerie-restauration ?
Les rémunérations dans le secteur sont encadrées par la convention collective des Hôtels, Cafés, Restaurants (HCR). Le salaire minimum, appelé SMIC hôtelier est supérieur au SMIC légal. Contrairement à ce dernier, qui est calculé sur la base de 35 heures, le SMIC hôtelier se base sur 39 heures, avec une majoration de 10% pour les heures supplémentaires effectuées entre la 36e et la 39e heure. En 2025, le montant du SMIC hôtelier brut est de 12 euros de l'heure.
Voici d'autres éléments à prendre en compte pour expliquer les écarts de salaire dans l'hôtellerie-restauration :
- le poste occupé : un commis de cuisine, un responsable de salle ou un directeur d'hôtel n'ont pas le même niveau de responsabilités, et donc pas le même niveau de rémunération.
- l'expérience et l'ancienneté : le taux horaire pour un salarié de l'échelon 3 sera plus élevé que celui d'un salarié de l'échelon 1.
- les compétences : certaines compétences techniques (maîtrise d'une ou plusieurs langues étrangères) ou qualités relationnelles (esprit d'équipe, sens du service, gestion du stress) sont particulièrement recherchées par les recruteurs. Certaines d'entre elles peuvent faire l'objet d'une revalorisation salariale.
- le niveau de diplôme : de nombreux métiers du secteur ne nécessitent ni diplôme ni expérience particulière, les employeurs offrant souvent aux débutants l'opportunité de se former et de faire leurs preuves directement sur le terrain. En revanche, un certain niveau de diplôme peut être recommandé pour des postes bien précis, notamment ceux impliquant des responsabilités managériales.
- le type d'établissement : à poste égal, un employé travaillant dans un hôtel prestigieux percevra, selon toute vraisemblance, un salaire plus élevé qu'un salarié d'un camping ou d'un hôtel 2 étoiles, en raison des exigences du service.
- les primes et indemnités : les conditions de travail (travail de nuit, le week-end, et jours fériés) peuvent donner lieu à certaines primes spécifiques. Il existe aussi une indemnité compensatrice (fixé à 4,22€ en 2025) pour chaque repas non fourni.
- les pourboires : ils sont plus ou moins fréquents et généreux selon le type d'établissement et la région d'exercice, mais peuvent parfois constituer un complément de revenu non négligeable pour les professionnels de l'hôtellerie-restauration en contact direct avec la clientèle.
- la localisation géographique : le coût de la vie varie selon les régions. En Île-de-France, par exemple, une rémunération plus élevée est souvent nécessaire pour compenser les dépenses liées au logement, aux transports et aux services du quotidien.
Travailler dans l'hôtellerie-restauration : panorama des salaires
Depuis la crise sanitaire du Covid-19, qui a provoqué de nombreuses démissions, les métiers de l'hôtellerie-restauration ont connu des hausses salariales, en particulier pour les postes de base.
Voici un aperçu des salaires pratiqués dans ce secteur porteur :
Les salaires des métiers de l'hôtellerie
- Réceptionniste : il peut espérer une rémunération comprise entre 1 800 et 2 100 euros brut selon la région et le type d'hôtel.
- Valet/Femme de chambre : son salaire dépasse rarement le SMIC hôtelier.
- Veilleur de nuit : les horaires décalés peuvent majorer sa rémunération, et il est souvent possible de percevoir 2 000 euros brut par mois, même en début de carrière.
- Spa manager : sa rémunération se situe entre 2 000 et 2 500 euros selon le prestige de l'établissement et l'expérience professionnelle.
- Yield manager : ce métier est sujet à de grandes disparités salariales avec des revenus allant de 2 000 euros brut pour un profil débutant et jusqu'à 3 500 euros
- Directeur d'hôtel : un directeur d'hôtel peut percevoir entre 2 500 et 3 000 euros brut par mois dès sa prise de poste avec une rémunération pouvant grimper jusqu'à 5 000 euros brut.
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Les salaires des métiers de la restauration
- Serveur : sa rémunération de départ est proche du SMIC hôtelier.
- Plongeur : son salaire se situe autour de 1 800 euros brut
- Commis de cuisine : il touche aux alentours de 1 800 € brut par mois, avec des possibilités d'évolution rapide.
- Cuisinier : la fourchette de salaire est comprise entre 1 900 € et 2 200 € brut mensuel selon l'expérience et le type d'établissement. Un chef cuisinier peut facilement percevoir plus de 2 500 euros brut par mois.
- Chef de rang : ses revenus se situent généralement entre 2 000 et 2200 euros selon la renommée du restaurant.
- Sommelier : ses revenus peuvent avoisiner le SMIC hôtelier en début de carrière, et atteindre les 3 000 euros brut une fois qu'il a vraiment pris de la bouteille.
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