10 métiers pour travailler dans la banque et l'assurance

Le secteur bancaire emploie plus de 350 000 salariés, tandis que les assurances rassemblent plus de 150 000 actifs. Deux secteurs qui promettent de belles opportunités à ceux qui sont aussi à l'aise avec les chiffres qu'avec le contact client.
Mis à jour le , publié en avril 2022
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Par Istvan Drouyer
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La frontière entre le secteur bancaire et le monde des assurances s'amenuise au fil des années : les banques vendent régulièrement des contrats d'assurance, tandis que les assurances sont de plus en plus nombreuses à proposer des produits et des services bancaires à leurs clients respectifs. L'imbrication est telle qu'un nouveau terme a fait son apparition dès les années 1970 : celui de bancassurance !

Ces deux secteurs d'activité recrutent principalement des candidats dotés d'une réelle fibre commerciale et de solides aptitudes relationnelles. Avec l'avancée de le la transformation numérique, la maîtrise des outils informatiques s'est aussi rapidement imposée comme une compétence de base pour travailler dans ces domaines interconnectés. Vous pensez avoir les qualités requises pour faire carrière dans ces secteurs qui ont toujours su se relever malgré les crises économiques successives ? Zoom sur 5 métiers clés de la banque-assurance !

1. Conseiller bancaire

Le conseiller bancaire, souvent appelé chargé de clientèle, conseille et oriente les clients vers les produits bancaires les plus adaptés à leur situation et à leurs divers besoins. Il peut notamment réaliser des opérations bancaires pour le compte de ses clients, les aider à obtenir un crédit ou encore effectuer des placements financiers.

Doté de la capacité de convaincre son interlocuteur sans jamais lui forcer la main, le conseiller bancaire s'illustre par son aisance relationnelle (capacité d'écoute, sens du service client, empathie), ainsi que par ses compétences techniques, juridiques, et bien sûr, commerciales. Grâce à son sens de la négociation et sa capacité à construire un argumentaire de vente, le conseiller bancaire développe son portefeuille clients et participe à son échelle à l'accroissement du chiffre d'affaires de son entreprise.

Les prétendants à un poste de conseiller bancaire sont généralement recrutés à partir d'un bac+2 ou d'un bac +3. Les métiers de la banque et de l'assurance s'apprennent aussi sur le terrain et une première expérience professionnelle dans une agence bancaire, même s'il s'agit d'un stage, ou mieux d'une alternance, sera fortement appréciée des recruteurs.

Formation : 

  • BTS Banque
  • BTS NDRC (Négociation et Digitalisation de la Relation Client)
  • BUT Carrières juridiques
  • Titre professionnel de conseiller bancaire clientèle de professionnels
  • Licence Pro mention assurance, banque, finance : chargé de clientèle.

Salaire : Environ 2500 euros brut pour un débutant avec une rémunération qui peut progressivement augmenter jusqu'à atteindre le double en fin de carrière pour les mieux lotis.

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2. Analyste financier

L'analyste financier évalue la situation financière des entreprises afin de conseiller les investisseurs et les opérateurs boursiers sur leurs futurs placements. Pour ce faire, il décortique les bilans financiers des entreprises, rencontre des dirigeants, et suit de près l'évolution de la Bourse, les sites spécialisés et la presse financière. Une fois ce travail de collecte d'informations réalisé, il va pouvoir établir un bilan financier complet de l'entreprise et commencer à analyser et décrypter les données récoltées. Le fruit de son analyse figurera alors dans une note de synthèse qui sera remise à ses dirigeants, collaborateurs ou clients.

Loin de se limiter à la finance, les connaissances de l'analyste financier recouvrent des domaines comme le droit, l'économie et le marketing. Comme l'intitulé du poste le laisse deviner, un bon esprit d'analyse et de synthèse est essentiel pour réussir dans ce métier. L'analyste financier doit aussi être à l'aise à l'oral et à l'écrit s'il souhaite que ses conseils et recommandations soient compris de tous et suivis par ses commanditaires.

Formation :

Un bac +5 est vivement recommandé pour pouvoir décrocher un poste d'analyste financier :

  • Diplôme d'école de commerce (spécialisation finance)
  • Diplôme d'école d'ingénieurs (spécialisation finance)
  • Diplôme d'IEP (spécialisation finance ou économie)
  • Master en Finance

Salaire : Bien que l'on note de grandes disparités salariales, un analyse financier débutant peut gagner entre 2500 et 3000 euros brut par mois. Il n'est pas rare de voir certains professionnels terminer leur carrière avec un salaire à cinq chiffres.

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3. Actuaire

Avant de conclure des contrats d'assurances, l'actuaire mesure les risques financiers dans l'objectif de minimiser les pertes et dégager des bénéfices. S'il est majoritairement employé par des compagnies d'assurances, les banques sollicitent également son expertise afin qu'elles puissent identifier avec davantage de précision les risques encourus lorsqu'elles prêtent de l'argent à des professionnels ou des particuliers.

L'actuaire  a recours à des  logiciels de modélisation pour tenter de prévoir l'imprévisible et orienter les assureurs et les conseillers bancaires dans leurs décisions. Pourvu d'une forte appétence pour les mathématiques et les statistiques, l'actuaire aime jongler avec les chiffres et n'a pas peur d'analyser de grandes quantités de données afin d'en tirer des conclusions claires et synthétiques.

Formation :

Le poste d'actuaire est ouvert aux candidats titulaires d'un bac +5. L'Institut des actuaires reconnaît 8 parcours de formations : l'ENSAE, ParisTech, L'ESSEC Business School, le CDI, l'ISUP, l'ISFA, l'Euria, Paris-Dauphine, et le diplôme universitaire d'actuaire à l'université de Strasbourg. D'autres cursus sont envisageables, mais il est recommandé de privilégier les formations mettant l'accent sur les statistiques, les mathématiques et l'économie.

Salaire : Un actuaire qui vient de rentrer dans la vie active peut toucher 3000 euros brut par mois. L'évolution salariale est rapide avec des revenus généralement compris entre 6000 et 8000 euros brut mensuel pour les professionnels déjà bien implantés.

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4. Gestionnaire de patrimoine

Le gestionnaire de patrimoine effectue d'abord un bilan de la situation patrimoniale de sa clientèle afin de leur conseiller des investissements financiers (immobilier, assurances-vie, placements boursiers) qui permettront de faire fructifier leur patrimoine et concrétiser leurs futurs projets. C'est un métier qui nécessite de se tenir informé régulièrement sur une grande diversité de domaines afin de ne pas passer à côté d'une nouvelle règlementation fiscale ou d'une actualité économique susceptible d'avoir des conséquences sur le capital de sa clientèle.

Rigoureux et réputé pour son sens de l'écoute, le gestionnaire de patrimoine doit également faire preuve de pédagogie pour rendre compréhensibles des informations et des paramètres parfois complexes à appréhender pour un public non initié. Les gestionnaires de patrimoine travaillent généralement pour des banques ou des sociétés d'assurance, une partie exerce à leur compte.

Formation :

  • Master Finance
  • Master Droit des assurances
  • Diplôme Supérieur de Comptabilité et de gestion (DSCG)

Salaire : Le salaire du gestionnaire de patrimoine comprend souvent un part fixe et une part variable en fonction des primes et des commissions perçues durant l'exercice de ses fonctions. En règle général, il peut espérer touche 2500 euros brut par mois en tant que débutant et jusqu'à 5000 euros après plus d'une dizaine d'années d'expérience.

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5. Credit manager

Le credit manager a pour rôle de minimiser les pertes financières d'une entreprise et de contribuer à sa croissance. Dans cet objectif, il analyse la solvabilité des clients afin d'éviter les risques d'impayés. Lorsque le risque se vérifie et qu'il est déjà trop tard, il entame des démarches de relance (mail, téléphone, courrier) en vue d'accélérer les règlements. Dans le cas où les délais de paiement ont été dépassés, le credit manager pourra préparer les dossiers de contentieux et entamer une procédure judiciaire.

S'il se distingue par ses connaissances juridiques et ses compétences techniques, c'est surtout les qualités relationnelles (sens de l'écoute, diplomatie et sang-froid) du credit manager qui feront la différence pour réussir dans ce métier aussi exigeant que passionnant. Par ailleurs, la maîtrise de l'anglais peut être un atout indéniable dans un environnement international.

Formation : 

Là encore, un bac +5 semble indispensable pour accéder à cette profession :

  • Master Finance
  • Master mention contrôle de gestion
  • Master Droit
  • Diplôme d'école de commerce
  • Diplôme Supérieur de Comptabilité et de Gestion

Salaire : Avec une rémunération pouvant atteindre les 3000 euros brut par mois pour un débutant et dépasser les 6000 euros brut mensuel pour un profil confirmé, le credit manager n'a pas à rougir de son salaire face aux autres métiers du secteur bancaire

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6. Courtier en assurance

Le courtier a un rôle de médiateur, se chargeant de négocier avec les compagnies d'assurance afin d'obtenir les meilleurs contrats pour ses clients. Cet intermédiaire s'occupe de la gestion des dossiers d'assurés et de leur montage administratif, concernant des risques tels que les incendies, vols, assurance vie, etc. Négociant et conseillant au quotidien, le courtier en assurance sait faire jouer la concurrence afin de servir les intérêts de ses clients (particuliers, professionnels ou entreprises). Il peut exercer au sein d'un cabinet de courtage ou en tant qu'indépendant.

Un courtier en assurance travaille en autonomie, possède de bonnes capacités d'adaptation et de solides qualités relationnelles. Sachant argumenter et convaincre, ce professionnel maîtrise l'art de la négociation avec les compagnies d'assurances et de la communication avec ses clients.

Formation : 

Il faut obtenir au minimum un bac + 2 en banque assurance pour exercer le métier de courtier en assurance. Il est également nécessaire de valider sa capacité professionnelle, qui peut être obtenue par différents moyens : un stage de 150 heures dans une société d'assurance, ou un stage de deux ans dans un cabinet de courtage, ou encore un stage de quatre ans sur un poste à responsabilités en entreprise. Un bac + 5 ouvre davantage de portes et permet d'intégrer les postes les plus intéressants : plusieurs masters professionnels spécialisés en assurance sont envisageables, ainsi que les écoles de commerce.

Salaire : 

Le salaire moyen d'un courtier en assurance s'échelonne de 36 000 à 48 000€ bruts annuel, pour évoluer après quelques années d'expérience et aller jusqu'aux 80 000€ brut annuel pour certains profils seniors. Le courtier en assurance touche une commission, qui sera variable selon le type et le volume d'affaires qu’il est amené à gérer.

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7. Juriste

Dans le secteur financier, le juriste protège les intérêts de son entreprise en accompagnant ses prises de décision. Il est notamment chargé d'échanger avec différents intervenants, sur les marchés financiers ou dans les nombreux établissements en lien avec la finance. Son expertise sur les questions juridique est sollicitée pour favoriser le bon fonctionnement des services de l'entreprise, rédiger les contrats et assurer la conformité des actes. Le juriste maîtrise parfaitement le droit de l'entreprise et effectue un travail de veille juridique, analysant les domaines de la fiscalité, de la protection de la propriété industrielle, les jurisprudences existantes, etc.

Rigoureux, réactif et doté d'un bon esprit de synthèse, le juriste connaît tous les détails liés au fonctionnement de son entreprise et à la législation en vigueur. Apportant ses conseils en toute objectivité, il montre une certaine aisance relationnelle et une capacité à traiter toutes les difficultés dans un cadre légal. La maîtrise d'une ou plusieurs langues étrangères est également requise.

Formation : 

Pour devenir juriste, un diplôme de niveau bac + 4 minimum est nécessaire. Il peut s'agir d'un master en droit des affaires, idéalement avec une spécialisation en droit bancaire, d'un DJCE (diplôme de juriste conseil d’entreprise) ou d'un diplôme IUP banque et finance. Il est également possible d'intégrer une école de commerce ou d’ingénieur en vue d'exercer dans le domaine juridique.

Salaire : 

Un jeune diplômé en droit bancaire verra son salaire de juriste s'échelonner de 35 000 € à 40 000 € brut annuel, selon la région et l'employeur. La rémunération d'un jeune cadre pourra aller jusqu'à 50 000 € bruts annuels, les plus expérimentés pouvant ensuite prétendre à des fourchettes nettement plus hautes selon le niveau de responsabilités attribuées.

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8. Expert en assurance

Le rôle de l'expert en assurance consiste à évaluer les coûts entraînés par un préjudice, afin de permettre l'indemnisation. Dégât des eaux, accidents, vols, dégradations... Sa mission commence par l'observation des lieux et des dégâts subis à la suite d'un sinistre. Il peut dans certains cas engager des poursuites judiciaires contre les responsables impliqués. Il est parfois chargé de fournir un avis médical suite à un accident. Il rédige ses rapports d'expertise et les transmet à la compagnie d'assurance. Dans d'autres cas, il est appelé pour déterminer la valeur d'un bien à assurer, avant que le client ne souscrive son contrat d'assurance.

Toujours intègre, l'expert en assurance fait le lien entre assurés et assureurs. Les intérêts divergent parfois entre les différentes parties, il doit donc arbitrer les situations conflictuelles. Doté de connaissances techniques de pointe dans son domaine, il maîtrise également le droit des assurances et de la réglementation. Très méthodique, cet expert possède d'indéniables aptitudes pour l'analyse et le recueil d'informations.

Formation : 

Une expérience professionnelle dans le secteur d'activité visé est primordiale pour devenir expert en assurance, ainsi qu'une formation de niveau bac + 2 minimum, idéalement bac + 5. Diplôme d'école de commerce ou Master des affaires sont souvent privilégiés, de même que le Master MBFA (Monnaie, Banque, Finance, Assurance).

Salaire : 

L'expert en assurance qui obtient son premier poste aura une rémunération comprise entre 1 700 et 2 000€ brut par mois, des montants qui augmentent rapidement et peuvent atteindre les 5 000€ brut mensuel. L'évolution de la rémunération est prévue par la grille salariale des cabinets d'expertise, la complexité des dossiers rentrant aussi en ligne de compte, de même que les résultats obtenus par la société d'assurance.

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9. Asset manager

L'asset manager, ou gestionnaire d'actifs, exerce généralement au sein de banques ou de compagnies d'assurance. La fonction est encadrée par les autorités de régulation financière. Le rôle de cet expert est de gérer des produits et placements financiers en cherchant à obtenir le maximum de bénéfices. La gestion d'actifs est utilisée par les établissements bancaires pour varier les sources de revenus, proposer des produits aux clients et les fidéliser grâce à une offre plus large de produits d'investissement.

L'asset manager est donc un passionné de chiffres et d'immobilier, avec une excellente maîtrise dans le domaine des placements financiers. Doté de compétences en management, ce professionnel maîtrise l'anglais et les domaines de l'économie et de la finance. L'asset manager manie les techniques de communication et de négociation, travaillant de manière rigoureuse et sachant s'adapter rapidement.

Formation : 

Pour être asset manager, mieux vaut viser un diplôme de niveau bac + 5, dans le domaine de la finance ou de l'économie. Un master en finance de marché est notamment une bonne option, de même que les formations permettant de se spécialiser en gestion d'actifs. Il est également possible de prétendre à un poste d'asset manager après un master en immobilier ou une grande école de commerce.

Salaire : 

L'asset manager commence sa carrière avec un salaire annuel estimé à environ 40 000€ brut. Une fois expérimenté, sa rémunération sera comprise entre 60 000 et 80 000€ brut annuel. La part variable en lien avec les résultats permet d'augmenter ses revenus de manière conséquente, les asset manager les plus expérimentés pouvant approcher les 10 000€ par mois.

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10. Dabiste

Terminons cette liste avec une profession très différente mais toujours indispensable aujourd'hui : le dabiste, qui cumule des compétences en maintenance, mécanique et sécurité. Egalement nommé Agent de maintenance automate bancaire, le dabiste a pour mission d'entretenir et de dépanner les DAB (distributeurs automatiques de billets). Pouvant exercer en équipe, il est en lien avec différents intervenants de la chaîne fiduciaire. Dans les zones les plus à risques, le dabiste se déplace avec les convoyeurs de fonds en véhicules blindés, mais il peut effectuer ses trajets à l'aide d'un véhicule banalisé. Il accède au local technique des agences bancaires afin d'alimenter les appareils en espèces, vérifier les rouleaux de tickets, les éventuelles cartes bloquées ou dysfonctionnements.

Moralement irréprochable, le dabiste est organisé et rigoureux, sait gérer le stress lié à sa fonction et maîtrise l'utilisation d'appareils de mesure et de logiciels permettant d'identifier les pannes. Il travaille généralement en horaires décalés, parfois en heures de nuit et avec des périodes d'astreinte le week-end.

Formation : 

Pour exercer, le dabiste doit être en possession d'une carte professionnelle, délivrée par le conseil national des activités privées de sécurité. Les entreprises de transports de fonds recrutent ensuite des profils titulaires d'un CQP (gestion et maintenance d’installations automatisées bancaires), possédant le permis B et respectant toutes les conditions pour intégrer ce type de poste.

Salaire : 

Un dabiste en début de carrière aura une rémunération d'environ 1 600€ brut mensuel. Il pourra bénéficier d'une prime de risque et d'astreinte selon son lieu d'exercice, et pourra évoluer par la suite en supervisant des équipes.

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