10 métiers de la fonction publique qui recrutent
En France, la fonction publique représente un poids considérable avec plus de 5,674 millions d'agents territoriaux en 2021 selon le site Fipeco. Cela l'érige au rang de premier employeur du pays.
Panorama de la fonction publique en France
C'est bien le chiffre 3 qui caractérise la fonction publique, car les métiers des trois fonctions publiques (fonction publique d'Etat, fonction publique territoriale, fonction publique hospitalière) sont classés en trois catégories (catégorie A, B et C), selon le niveau de diplôme requis pour y accéder. Ces concours de la fonction publique sont eux-mêmes divisés en trois types (le concours interne, le concours externe et le troisième concours) en fonction du profil des candidats et de leur expérience professionnelle.
Avec une grande diversité de métiers dans de domaines aussi divers et variés que l'éducation, la sécurité, le social, l'administration ou la petite enfance, les fonctionnaires et les contractuels peuvent travailler et s'épanouir professionnellement dans une multitude de secteurs d'activité. Des trois fonctions publiques, c'est la fonction publique territoriale qui offre le plus d'opportunités d'embauche, mais la fonction publique d'Etat n'est pas en reste avec de nombreux postes à pourvoir que cela soit dans le domaine administratif, la sécurité publique ou encore la recherche. Quant à la fonction publique hospitalière, elle est confrontée à une pénurie de personnel dans les établissements de santé avec de forts besoins en recrutement pour des métiers tels qu'infirmiers ou aides-soignants.
Les avantages de la fonction publique
Accéder à la fonction publique offre de nombreux avantages.
- C'est tout d'abord la sécurité de l'emploi qui est particulièrement appréciée par les fonctionnaires qui n'ont pas à subir les aléas économiques du secteur privé susceptibles d'aboutir à des licenciements ou des plans de restructuration.
- Mais le secteur public, c'est aussi la possibilité d'évoluer tout au long de sa carrière ,notamment grâce aux concours internes et aux formations continue.
- L'opportunité de pouvoir contribuer à son échelle au bien commun et de rendre service à la population au quotidien.
- Une grande diversité de carrières possibles dans un large choix de domaines d'activité.
- On trouve aussi des raisons plus terre à terre comme une rémunération confortable dont le montant dépendra de votre grade, de votre échelon et de votre ancienneté.
- Vous bénéficierez également d'un régime de retraite pour le moins avantageux et d'une mutuelle prenant en charge une part non négligeable de vos frais de santé.
Comment accéder aux métiers de la fonction publique ?
Pour accéder aux métiers de la fonction publique, il vous faudra donc passer le concours de la profession visée. Vous devrez vérifier préalablement si vous remplissez bien toutes les conditions requises pour vous présenter au concours qui vous intéresse.
Ces conditions sont valables pour la majorité des concours de la fonction publique :
- être de nationalité française ou ressortissant d'un Etat membre de l'Union Européenne
- jouir de ses droits civique (aucune condamnation inscrite au bulletin n°2 du casier judiciaire)
- avoir rempli ses obligations du service national
- et bien évidemment avoir le niveau d'études suffisant et/ou le diplôme approprié (bac, bac+2, bac+3...) au regard de la catégorie du concours ciblé.
Il existe de nombreuses formations en ligne ou en présentiel qui pourront vous aider à vous préparer aux épreuves des différents concours des trois fonctions publiques afin de mettre toutes les chances de votre côté.
Mais trêve de suspense, voici 10 professions qui embauchent dans le secteur public !
1. Professeur des écoles
Le professeur des écoles instruit les élèves au sein d'une école maternelle ou primaire, soit jusqu'au CM2. Contrairement au professeur de collège ou de lycée, le professeur des écoles ou la maîtresse d'école prend en charge l'ensemble des matières du programme scolaire : français, mathématiques, histoire-géographie en passant par les enseignements artistiques. Sa culture générale ne se limite donc pas à un seul domaine d'expertise et il doit se montrer pédagogue en toutes circonstances afin de vulgariser des savoirs fondamentaux. Sa responsabilité est immense : c'est bien souvent lui qui apprendra à lire, à écrire et à compter aux jeunes enfants et leur inculquera les valeurs de l'école républicaine. Ce sont principalement ses compétences relationnelles qui lui permettront de captiver une classe, de tirer le meilleur de chaque élève et de se faire respecter des plus indisciplinés !
Formation : Après la Licence, le Master MEEF (Métiers de l'enseignement, de l'éducation et de la formation) permet l'accès au concours de recrutement des professeurs des écoles.
Salaire : Un professeur des écoles touche 2000 euros brut par mois en début de carrière.
2. Gardien de la paix
Au sein de la police nationale, le gardien de la paix est un agent public chargé d'assurer la protection des biens et des personnes. Ses missions peuvent varier en fonction de sa spécialité et de son affectation. Il peut être amené à effectuer diverses tâches de surveillance et de contrôle dans le cadre de ses fonctions. Il peut aussi bien lutter contre le trafic de drogue, l'insécurité routière, la petite délinquance et les incivilités du quotidien que participer à la lutte contre le terrorisme ou la cybercriminalité. Le gardien de la paix adapte également sa tenue et le choix de son véhicule en fonction des opérations dont il a la charge : un véhicule banalisé sera préférable pour une mission nécessitant de la discrétion.
Doté d'une bonne condition physique, le gardien de la paix a le sens du service public et sait garder son sang-froid dans les situations les plus délicates. Ses qualités relationnelles sont utiles pour désamorcer les conflits et faire face à certaines personnes réfractaires et menaçantes. Le gardien de la paix ou l'agent de police peut aussi bien exercer un travail administratif qu'être sur le terrain au contact de la population. L'obtention du permis de conduire est obligatoire pour pouvoir se déplacer plus facilement sur le terrain.
Formation : Le concours de gardien de la paix est accessible aux personnes titulaires du baccalauréat. Les épreuves alternent entre épreuves physiques, épreuves écrites (dissertation et QCM), tests psychotechniques et entretien avec un jury. En cas de réussite, l'élève suit une formation en alternance d'un an qui lui permettra de devenir gardien de la paix stagiaire (pendant 12 mois également).
Salaire : En début de carrière, un gardien de la paix titularisé gagne entre 2000 et 2500 euros brut par mois.
3. Infirmier
L'infirmier ou l'infirmière (la plupart des professionnels étant des femmes) administre des soins aux patients et surveille leur état de santé durant leur hospitalisation. Grâce à ses compétences à la fois pratiques et théoriques, l'infirmier peut accomplir certains soins (prise de sang, perfusion, pose de pansements) de manière autonome sans la supervision d'un médecin En plus de veiller au bien-être et au confort du patient, il doit également être capable d'influencer positivement son moral en faisant preuve d'écoute, d'empathie et de bienveillance. Une tâche pas toujours évidente quand on a un certain nombre de patients à visiter et à soigner en un laps de temps limité. L'infirmier est heureusement épaulé par une équipe pluridisciplinaire composée de différents professionnels de santé, à commencer par son précieux bras droit avec qui il formera un binôme parfaitement complémentaire : l'aide-soignant.
Formation : La formation menant au diplôme d'Etat d'infirmier a lieu dans un IFSI (Institut de Formation en Soins Infirmiers) et dure trois ans. Accessible après le bac, elle est composée d'enseignements théoriques et de périodes de stages dans des établissements de santé. L'accès se fait sur dossier et entretien.
Salaire : Un infirmier débutant touche une rémunération comprise entre 1800 et 2000 euros brut par mois.
4. Aide-soignant
Cette profession se conjugue majoritairement au féminin, les hommes se présentant au concours d'entrée étant en minorité. L'aide-soignante est donc la principale collègue de travail de l'infirmière, elle est sous sa responsabilité et l'assiste dans ses différentes missions dédiées aux soins d'hygiène et de confort des patients hospitalisés. De la distribution des repas au transfert des patients en passant par l'entretien de l'espace de vie des patients, l'aide-soignante est sur tous les fronts ! Elle doit aussi prendre le temps d'apporter du réconfort aux personnes fragilisées par leur séjour à l'hôpital. Comme tout professionnel de santé, la dimension relationnelle est essentielle quand on exerce le métier d'aide-soignante. Les échanges avec les patients constituent des moments privilégiés où l'aide-soignante peut recevoir autant de gratitude que de reconnaissance. Toutefois, il est important d'arriver à prendre du recul et de garder une certaine distance face à certaines situations difficiles afin de ne pas faire de transfert et impacter négativement sa vie personnelle.
Formation : Pas de diplôme exigé pour pouvoir candidater à une formation d'aide-soignant mais un critère d'âge : avoir au minimum 17 ans. Depuis 2020 , la sélection ne se fait plus via concours mais sur dossier et entretien avec un jury. La formation dure un an et comprend des périodes d'immersion professionnelle en milieu hospitalier. Si tous vos modules sont validés, vous obtiendrez à l'issue de la formation votre diplôme d'Etat d'aide-soignant.
Salaire : La rémunération d'un aide-soignant est d'environ 1700 euros brut par mois au premier échelon.
5. Secrétaire médical
Le secrétaire médical est le premier point de contact des patients qui appellent ou se rendent dans un établissement de santé. Chargé d'accueillir et d'informer les patients, il maîtrise aussi bien le vocabulaire médical que les outils informatiques et les logiciels bureautiques (Pack-Office). Le poste de secrétaire médical requiert de la rigueur, de l'organisation et d'excellentes aptitudes relationnelles. Comme tous les professionnels de santé, le secrétaire médical est soumis au secret professionnel et doit donc faire preuve de discrétion et respecter les règles de la déontologie. L'exercice de ce métier implique d'aimer le travail en équipe : le secrétaire médical échange et communique régulièrement avec les différents membres du personnel soignant, à commencer par les médecins dont il gère les emplois du temps.
Formation : Des titres professionnels et d'autres formations diplômantes ou certifiantes peuvent conduire à l'exercice du métier de secrétaire médical dans le secteur public ou privé. Toutefois, pour devenir fonctionnaire dans la fonction publique hospitalière ou territoriale, vous devrez passer un concours externe de catégorie B composé d'une note de synthèse et d'un examen oral. Le suivi d'une formation dédiée optimisera grandement vos chances de réussite au concours.
Salaire : Un secrétaire médical peut espérer un salaire situé entre 1600 et 1700 euros lors d'une première prise de poste.
6. Auxiliaire de puériculture
Profession phare du secteur de la petite enfance, l'auxiliaire de puériculture prend soin des jeunes enfants dont elle a la charge. Elle veille sur leur santé, leur confort et leur bien-être, tout en les aidant à gagner en autonomie. Cela peut passer par des activités d'éveil ou la mise en place de jeux ludiques et récréatifs. Ses missions peuvent évoluer en fonction des structures d'accueil : crèche, halte-garderie, maternité, centre de PMI (Protection Maternelle et Infantile). Dans tous les cas, l'auxiliaire de puériculture doit trouver sa place au sein d'une équipe pluridisciplinaire et faire preuve de solides aptitudes relationnelles que ce soit pour faciliter les échanges entres collègues ou la communication avec les parents, toujours soucieux du bien-être de leur bouts de choux. Comme l'on peut s'en douter, travailler avec des enfants nécessitent de réelles qualités humaines telles que la patience, la bienveillance et l'empathie.
Formation : le niveau brevet des collèges est suffisant pour pouvoir candidater à une formation dans une école spécialisée en vue de décrocher le DEAP (diplôme d'Etat d'auxiliaire de puériculture). Depuis 2020, le concours n'est plus et la sélection se fait désormais sur dossier écrit et entretien oral.
Salaire : La rémunération d'un auxiliaire de puériculture tourne autour de 1700 euros brut par mois en début de carrière.
7. ATSEM
L'ATSEM fait également partie des métiers de la fonction publique qui recrutent en 2023. Les collectivités territoriales peinent à trouver suffisamment de professionnels de la petite enfance pour assurer leurs besoins. L'agent territorial spécialisé des écoles maternelles est un agent public qui seconde l'enseignant dans ses missions quotidiennes. La dimension éducative est au cœur du métier. Il constitue un binôme avec l'enseignant. Il participe à l'accueil des enfants et de leurs parents, met en place les activités, aide à l'habille et au déshabillage, installe les lits pour la sieste, administre certains soins, accompagne les enfants à la cantine et entretient les espaces de vie. L'ATSEM peut aussi assurer le temps périscolaire, surveiller les enfants pendant les récréations et répondre à leurs différents besoins avant l'arrivée de leurs parents. En plus d'aimer les enfants, l'ATSEM doit être à l'écoute, organisé et doté d'une bonne résistance physique.
Formation : A moins d'être maman ou papa de trois enfants, l'obtention du CAP AEPE (Accompagnant Educatif Petite Enfance) est nécessaire pour se présenter au concours d'ATSEM. Les épreuves sont relativement classiques, avec au programme un QCM portant sur le métier d'ATSEM et une épreuve d'admission prenant la forme d'un entretien oral visant à évaluer les aptitudes et les motivations du candidat.
Salaire : Un ATSEM touche environ 1650 euros brut en début de carrière.
8. AESH (accompagnant des élèves en situation de handicap)
Membre à part entière de la communauté éducative, l'AESH a pour fonction de favoriser l'autonomie d'élèves en situation de handicap ou rencontrant un trouble de santé invalidant. Ses trois principaux champ d'intervention sont l'accompagnement aux actes de la vie quotidienne, l'aide au suivi et à la compréhension du programme scolaire durant les temps de classe (ex : aide à la prise de notes), ainsi qu'un accompagnement individuel ou collectif aux activités de la vie sociale et relationnelle. Doté d'un sens du contact hors-pair, l'AESH instaure une relation de confiance avec l'élève qu'il doit accompagner sur les temps scolaires et périscolaires. Son sens de l'écoute, sa bienveillance, mais aussi son sens de l'observation et son empathie lui permettront de répondre au mieux aux besoins de chaque élève.
Formation : Le métier d'accompagnant des élèves en situation de handicap est ouvert aux titulaires du DEAS (Diplôme d'Etat d'Accompagnement Educatif et Social)
Salaire : Un AESH à temps plein touche généralement le SMIC.
9. Surveillant pénitentiaire
Le surveillant pénitentiaire, aussi appelé gardien de prison, accompagne les détenus dans leurs activités et déplacements (promenades, ateliers, visites au parloir) au sein d'un établissement pénitentiaire. La surveillance fait partie intégrante de ses missions, mais il ne faut pas négliger toute la dimension relationnelle du métier où le contact humain occupe une place centrale. Le surveillant pénitentiaire peut faire face à des comportements hostiles, mais son sang-froid, son sens de la diplomatie et ses qualités relationnelles seront prévenir nombre de situations conflictuelles.
Doté d'une bonne résistance physique et morale, le surveillant pénitentiaire est également pourvu d'un bon esprit d'analyse et d'un grand sens de l'observation : cela lui permettra d'identifier les personnes en détresse psychologique ou de détecter certaines entorses au règlement intérieur de la prison. Côté évolution de carrière, le gardien de prison peut accéder à d'autres postes stratégiques de l'administration pénitentiaire tels que lieutenant pénitentiaire ou conseiller pénitentiaire d'insertion et de probation.
Formation : le concours de surveillant pénitentiaire est accessible aux adultes diplômés au moins du brevet des collèges. Il est composé d'épreuves écrites (QCM, questions de raisonnement logique, rédaction d'un compte-rendu d'incident), d'épreuves sportives, de tests psychotechniques et d'un entretien avec un psychologue puis un jury. La formation de surveillant pénitentiaire dure 6 mois et permet de devenir surveillant stagiaire pendant un an avant d'être titularisé.
Salaire : La rémunération d'un surveillant pénitentiaire est d'environ 1800 euros en début de carrière.
10. Auxiliaire-ambulancier ou ambulancier
L'auxiliaire-ambulancier et l'ambulancier forment un duo inséparable. Le premier est chargé de conduire un VSL (véhicule sanitaire léger) et de s'assurer du confort et de la sécurité du patient pendant toute la durée du trajet. Il peut également porter assistance à son collègue pour certains gestes de manutention ou de soins. L'ambulancier, quant à lui, est au plus près du patient et donc généralement à l'arrière du véhicule pour lui prodiguer des soins ou les gestes de premiers secours selon la gravité de son état de santé. Toutefois, les ambulanciers ne gèrent pas que les situations d'urgence et beaucoup d'entre eux réalisent des trajets domicile/établissement de santé pour des patients réguliers. Un bon ambulancier fait preuve de sang-froid et de réactivité en toute circonstance. Il il doit être capable de rassurer les patients les plus anxieux et avoir une bonne résistance physique et nerveuse.
Formation : 18 semaines de formation pour décrocher le DEA (diplôme d'Etat d'ambulancier). Aucune condition de diplôme n'est exigée, il faut toutefois être majeur, titulaire du permis de conduire depuis au moins 3 ans et du PSC1. La formation pour devenir auxiliaire-ambulancier est, quant à elle, plus courte avec un programme de 70 heures étalées sur deux semaines.
Salaire : Un ambulancier démarre sa carrière avec une rémunération d'environ 1700 euros brut par mois.
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