10 métiers pour travailler dans le social

On compte 1,3 millions de travailleurs sociaux en France métropolitaine, dont une majorité de femmes (9 personnes sur 10) selon la DREES (Direction de la recherche des études de l'évaluation et des statistiques).
Les métiers du social recouvrent des réalités différentes avec une grande variété de champs d'intervention selon les difficultés rencontrées par les individus : aide sociale, éducation, petite enfance, service à la personne, développement local, insertion professionnelle...
Un travailleur social peut donc aussi bien contribuer au maintien à domicile d'une personne âgée, aider un élève en situation de handicap dans son apprentissage durant les temps de classe ou encore accompagner un jeune en décrochage scolaire dans sa recherche d'emploi.
Quelles sont les compétences requises pour exercer dans le social ?
Pour pouvoir aider les autres à gagner en autonomie et à surmonter certaines difficultés du quotidien, qu'elles soient financières, psychologies, ou environnementales, les professionnels du travail social doivent posséder certaines qualités humaines dont diverses compétences relationnelles. Le sens du contact, une bonne capacité d'écoute et une réelle empathie sont essentielles pour identifier les besoins d'une personne et l'aider à résoudre ses problématiques sans émettre de jugement.
Dans la mesure où les métiers du social requièrent un certain investissement personnel, il est crucial de savoir prendre du recul afin de ne pas s'impliquer trop émotionnellement face à certaines situations difficiles. Cette distance permet de garantir une frontière claire entre vie professionnelle et vie privée, favorisant ainsi un bien-être général.
Pourquoi travailler dans le social ?
- Des débouchés importants en raison d'emplois non délocalisables, de nombreux départs en retraite, et du vieillissement de la population qui entraînent des besoins en recrutement pour accompagner les personnes âgées dans les actes de la vie quotidienne, que ce soit à domicile, dans les maisons de retraite, les EPHAD ou les autres établissements de santé.
- Les métiers du secteur social sont accessibles à partir de tous les niveaux d'études, du CAP au bac+5. Même une personne non diplômée peut suivre une formation ou passer un concours afin de décrocher un emploi dans ce secteur porteur.
- Il est toujours gratifiant et valorisant pour un travailleur social de constater que l'aide apportée aux personnes fragilisées a un impact positif sur leur qualité de vie. Les métiers du social répondent parfaitement à ce besoin de se sentir utile exprimé par une partie des actifs tentés par la reconversion.
- Des échanges enrichissants avec une grande diversité de publics : jeunes enfants, adolescents en décrochage scolaire, adultes en réinsertion, personnes âgées, personnes en situation de handicap, etc.
1. ATSEM
L'ATSEM (Agent territorial spécialisé des écoles maternelles) assiste l'enseignant durant le temps scolaire. Il accueille les enfants à leur arrivée à l'école, veille à leur confort et à leur sécurité, prépare et encadre les activités pédagogiques et participe à l'entretien, au rangement et au nettoyage du matériel utilisé en classe. Tout comme le professeur, il joue un rôle central dans le développement de l'autonomie de l'enfant.
Formation :
- Concours d'ATSEM
Salaire : Un ATSEM touche le SMIC en début de carrière. A son dernier échelon, sa rémunération peut atteindre 2200 euros brut au dernier échelon.
2. Assistant de vie aux familles (ADVF)
L'assistant de vie aux familles (ADVF) accompagne des personnes âgées, en perte d'autonomie ou en situation de handicap dans les gestes de la vie quotidienne. La nature de ses missions dépendra des besoins de chaque personne, mais ses tâches les plus courantes s'articulent autour de l'entretien du logement, la préparation des repas et la réalisation des soins d'hygiène et de confort. Loin d'être un simple soutien physique et pratique, l'ADVF apporte aussi un soutien moral aux personnes dont il s'occupe. Une présence particulièrement précieuse pour les personnes les plus isolées socialement.
Formation :
- Titre professionnel d'ADVF
- CAP ATMFC (Assistant Technique en Milieu Familial et Collectif)
- Bac pro ASSP (Accompagnement, Soins et Services à la Personne)
Salaire :
Le salaire d'un ADVF est d'environ 1700 euros brut par mois pour un débutant et de 2200 euros brut en fin de carrière.
3. Educateur de jeunes enfants
L'éducateur ou l'éducatrice de jeunes enfants a pour rôle de favoriser l'éveil et le développement psychomoteur des enfants de moins de 7 ans. Au sein d'une structure d'accueil de la petite enfance, il met en place différentes activités éducatives adaptées à l'âge, aux besoins et aux difficultés d'apprentissage de l'enfant : propreté, langage, règles de la vie en communauté. Il travaille avec d'autres professionnels de la petite enfance ou du secteur paramédical (auxiliaires de puériculture, aides-soignants, infirmiers, agents de crèche, psychologues pour enfants) et échange régulièrement avec les parents pour leur fournir de bonnes pratiques pour améliorer leur relation avec leur enfant.
Formation :
- DEEJE (Diplôme d'Etat d'Educateur de Jeunes Enfants - une formation de trois ans combinant théorie et pratique)
Salaire : Les revenus d'un EJE sont généralement compris entre 1700 et 2500 euros brut par mois selon son ancienneté et son statut (éducateur territorial ou éducateur principal territorial de jeunes enfants).
4. Auxiliaire en puériculture
L'auxiliaire de puériculture garde des enfants de moins de 3 ans dans des crèches, haltes-garderies, jardins d'enfants, centres de protection maternelle et infantile (PMI), etc. Ses responsabilités peuvent fluctuer selon le type d'établissement pour lequel elle travaille, mais sa principale mission sera de répondre à leurs besoins essentiels tout en les stimulant et en les encourageant dans leur apprentissage qu'il s'agisse de la propreté, du langage ou de la marche.
Formation :
- DEAP (Diplôme d'Etat d'auxiliaire de puériculture - formation d'un an accessible sans condition de diplôme)
Salaire : Le salaire d'un auxiliaire de puériculture dépasse 1700 euros brut par mois au premier échelon de rémunération pour avoisiner les 2600 euros brut mensuels en fin de carrière.
5. Conseiller en insertion professionnelle
Le conseiller en insertion professionnelle (CIP) aide les personnes à (re)trouver un emploi en proposant un accompagnement personnalisé. Il peut les aider dans la rédaction de leur CV ou de leur lettre de motivation, dans la préparation de leur entretien d'embauche, ou encore les orienter vers une formation en leur présentant les dispositifs appropriés pour pouvoir la financer. Sa connaissance du marché de l'emploi lui permet de prodiguer de précieux conseils aux candidats concernant les attentes des recruteurs afin de faciliter la rencontre entre l'offre et la demande.
Formation :
- Titre professionnel conseiller en insertion professionnelle
- BUT Carrières Sociales
- Licence pro mention Intervention sociale
Salaire : Un conseiller en insertion professionnelle perçoit entre 1700 et 2400 euros brut par mois selon l'entreprise ou la structure pour laquelle il travaille.
6. Aide-soignant
C'est l'un des métiers du social qui concentrent les plus forts besoins en recrutement. Sous la responsabilité de l'infirmier (autre métier en tension du secteur !), l'aide-soignant prend en charge les soins d'hygiène et de confort des patients hospitalisés : toilette, aide au lever, rangement et nettoyage de la chambre, etc. Il peut également prodiguer des soins médicaux de base comme l'administration de médicaments, le contrôle de la température ou la prise de sang. L'aide-soignant joue un rôle clé dans la surveillance de l'état de santé de patients puisqu'il est généralement aux premières loges pour déceler l'apparition de symptômes méritant un signalement auprès des professionnels de santé qualifiés.
Formation :
- DEAS (Diplôme d'Etat d'aide-soignant - formation d'un an accessible sans condition de diplôme)
Salaire : Un aide-soignant débutant touche le SMIC et près de 2600 euros en fin de carrière.
7. AESH
L'AESH (Accompagnant des Elèves en situation de handicap) accompagne les élèves en situation de handicap dans leur parcours scolaire en leur fournissant un soutien personnalisé. Il les aide à se déplacer au sein de l'établissement, prend des notes pendant les cours et facilite ses échanges avec les professeurs et les autres élèves. Autant de tâches qui permettent à l'AESH d'agir directement en faveur de l'inclusion sociale et de contribuer à la réussite scolaire des enfants avec qui il créera une relation de confiance et de complicité.
Formation :
La formation est assurée en interne, mais il faut pouvoir au préalable remplir l'une de ces conditions :
- être titulaire du baccalauréat ou d'un diplôme de niveau équivalent
- obtenir le DEAES (Diplôme d'Etat d'Accompagnement Educatif et Social) option inclusion
- avoir une expérience d'au moins 9 mois en tant qu'auxiliaire de vie scolaire (AVS) en contrat aidé.
Salaire : La rémunération des AESH a été modifiée par l'arrêté du 13 juillet 2023. Depuis la rentrée 2023, un AESH perçoit 1800 euros brut mensuel pour un contrat à temps plein. Il faut néanmoins tenir compte que la plupart des AESH en activité sont à temps partiel, ce qui correspond désormais à un salaire de 1116 euros brut mensuel pour un contrat à 24 heures par semaine au 1er échelon.
8. Conseiller en économie sociale et familiale
Le conseiller en économie sociale et familiale (CESF) aide les familles en situation précaire à résoudre leurs difficultés sociales ou financières. Il peut les assister dans leurs démarches administratives (déclaration d'impôts), les aider à mieux gérer leur budget pour éviter de se retrouver à découvert ou régler des situations d'urgence nécessitant une prise en charge immédiate (ex : violence conjugale).
Formation :
- DECESF (Diplôme d'Etat de Conseiller en Economie Sociale Familiale - formation d'un an après un BTS Economie Sociale et Familiale)
Salaire : Les revenus d'un conseiller en économie sociale et familiale oscillent entre 1800 et 2000 euros brut par mois en fonction de son expérience et de la structure qui l'embauche.
9. Ambulancier
L'ambulancier transporte des patients dans son véhicule pour les amener vers un établissement de santé ou un centre de soin (hôpital, clinique, laboratoire d'analyses médicales). Tout dans sa conduite (au sens propre comme au figuré) doit contribuer au confort et à la sécurité du patient pris en charge par ses soins. Ses compétences relationnelles sont précieuses pour rassurer ses patients ou faciliter la collaboration avec son binôme : l'auxiliaire ambulancier avec qui il échange au quotidien.
Formation :
- DEA (Diplôme d'Etat d'Infirmier - formation de 4 mois accessible avec le niveau 3e)
Salaire : Un ambulancier qui débute dans le métier gagne environ 1700 euros brut par mois et peut espérer dépasser les 2300 euros bruts en fin de carrière.
10. Educateur spécialisé
L'éducateur spécialisé aide des personnes en situation de handicap ou rencontrant des difficultés à s'insérer dans la société, à gagner en confiance et en autonomie. Ses méthodes éducatives varient en fonction de la situation, du profil et des besoins de chaque personne, mais il peut être amené à encadrer des activités artistiques ou culturelles (théâtre, musique, atelier d'écriture) qui aideront les bénéficiaires à prendre conscience de leur potentiel, à développer de nouvelles compétences ou encore à mieux gérer leurs émotions.
Formation :
- DEES (Diplôme d'Etat d'Educateur Spécialisé - formation de 3 ans après le bac)
Salaire : Le salaire d'un éducateur spécialisé se situe entre 1700 et 2500 euros brut par mois selon son ancienneté.
Se former au métier d'éducateur spécialisé
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