10 métiers de la santé qui recrutent

Le monde de la santé fait partie des secteurs qui recrutent le plus en France, avec une large palette de métiers, en particulier dans le domaine paramédical ! Ce fort dynamisme s'explique, entre autres, par le vieillissement de la population, une natalité toujours élevée (malgré un léger recul ces dernières années) et la diversité des établissements de santé et des structures de soin : clinique, hôpital, EHPAD (établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes), PMI (protection maternelle et infantile), etc.
En 2024, le secteur de la santé emploie environ 2,2 millions de personnes (source Dares, CIDJ). Le secteur est en tension sur tout le territoire français, certaines régions se démarquant par un grand manque de professionnels de santé (Auvergne Rhône-Alpes, Occitanie, Ile-de-France). Ces métiers devraient être rendus plus attractifs à l'avenir, avec la refonte de diplômes et l'élargissement de certaines prérogatives afin de pallier au manque de professionnels.
Du cadre de santé, au médecin en passant par l'ergothérapeute ou la sage-femme, il serait bien compliqué d'énumérer l'ensemble des métiers du secteur sanitaire et social ! C'est pourquoi on a préféré dresser un listing des 10 métiers du secteur de la santé qui offrent le plus de débouchés, que ce soit dans la fonction publique hospitalière ou le secteur privé.
1. Aide-soignant
Les femmes demeurent majoritaires parmi les professionnels de santé, et cela s'applique également au métier d'aide-soignant. En tant que bras droit de l'infirmier et figure emblématique du personnel soignant, l'aide-soignante est constamment en contact avec les patients. Elle les accompagne dans les gestes de la vie quotidienne, de la toilette à la prise de repas, et leur porte assistance dans leurs déplacements si besoin. La dimension humaine est une composante fondamentale du métier. L'aide soignant est souvent en première ligne pour apporter confort et réconfort aux patients et aux malades traversant des moments difficiles.
En plus de ses compétences relationnelles, l'aide-soignante est reconnue pour sa force mentale, son excellente condition physique et sa capacité à prendre du recul par rapport à son travail afin de conserver un bon équilibre personnel. Avec près de 82 000 intentions d'embauche en 2023 d'après une étude de Pôle emploi (désormais France Travail), la profession d'aide-soignant fait partie des métiers qui recrutent le plus en France !
Formation : Le diplôme d'État d'aide-soignant (DEAS) est obligatoire pour devenir aide-soignant. La formation a lieu dans un IFAS (Institut de Formation d'Aide-Soignant) et dure un an. Elle comprend plusieurs semaines de stage obligatoires.
Salaire : La rémunération des aides-soignants a été revalorisée dans la fonction publique suite à la loi Ségur. Un aide-soignant en début de carrière touche environ 1750 euros bruts par mois et plus de 2000 euros brut mensuel après quelques années d'expérience.
2. Infirmier
A la différence de l'aide-soignante, qui collabore souvent avec lui ou elle au sein des hôpitaux, l'infirmier (ou l'infirmière) est habilité à prodiguer de soins aux patients que ce soit dans une logique de prévention ou de guérison. Son rôle consiste à surveiller l'état de santé du patient et à signaler toute évolution aux médecins responsables. Bien que l'infirmier ne puisse pas toujours consacrer autant de temps qu'il le souhaiterait au chevet de ses patients, il doit néanmoins faire preuve d'un grand sens de l'écoute, de douceur et de psychologie lors de ses échanges avec les patients et pendant la réalisation des soins infirmiers.
Comme tout professionnel de santé exerçant dans un établissement de soins, l'infirmier peut être confronté à des journées aussi chargées qu'éprouvantes tant sur le plan psychique que psychologique. Par conséquent, un mental d'acier conjugué à un esprit d'équipe et à une solidarité sans faille entre les différents membres du personnel soignant, se révèlent être de précieux atouts pour faire face aux moments les plus difficiles. Côté débouchés, la profession d'infirmier figure également partie les métiers de la santé les plus recherchés par les recruteurs en 2024.
Formation : Le passage par un Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) est nécessaire pour devenir infirmier / infirmière. Cette formation qui intègre à la fois des enseignements théoriques et des périodes d'immersion professionnelle s'étend sur une période de trois ans. A l'issue de leur parcours, les élèves obtiennent leur diplôme d'Etat d'Infirmier (DEI)
Salaire : La rémunération d'un infirmier va dépendre de son statut, de son grade et de son échelon. De manière générale, la plupart des infirmiers perçoivent entre 1900 et et 2500 euros bruts par mois.
3. Agent de service hospitalier (ASH)
Parmi les métiers de la santé qui recrutent, l'agent de service hospitalier figure en très bonne place. Évoluant au sein des établissements hospitaliers, il ou elle est chargé(é) de l'entretien et du nettoyage des chambres des patients, des parties communes et même des salles d'opération. En lutte constante contre les microbes, les bactéries et les virus, les règles d'hygiène et de sécurité n'ont aucun secret pour lui ! l'ASH participe aussi activement au bien-être et au confort du patient, en fournissant des soins indirects tels que le changement de draps, le repassage, l'aide aux repas, la distribution du courrier, sans oublier les moments d'échanges qui en découlent. Si ses tâches quotidiennes induisent moins de contact avec les patients que celles d'autres professionnels de santé, il doit néanmoins avoir une bonne capacité d'écoute, de l'empathie et un sens aigu du service.
Formation : Il n'existe pas de formation spécifiquement dédiée à l'apprentissage du métier d'ASH. Cependant, plusieurs diplômes vous permettront d'acquérir les compétences requises pour exercer cette profession dans différents établissements de santé : clinique privée, hôpital public, EHPAD, centre de cure, etc. Il s'agit du CAP agent de propreté et d'hygiène, CAP maintenance et hygiène des locaux, Bac Pro ASSP (Accompagnement, soins et services à la personne).
Salaire : L'agent de service hospitalier touche un salaire égal ou légèrement supérieur au SMIC. Il est possible de prétendre à une rémunération plus avantageuse au fil de l'expérience, ou en devenant chef d'équipe.
4. Auxiliaire de puériculture
L'auxiliaire de puériculture a un pied à la fois dans le secteur de la santé et le monde de la petite enfance. Son travail consiste à s'occuper de jeunes enfants de moins de 3 ans dans l'une des nombreuses structures d'accueil de la petite enfance : crèche, halte-garderie, jardin d'enfants mais aussi maternité. Au quotidien, ce professionnel contribue activement au développement de l'enfant, à son autonomie et à son épanouissement personnel, en mettant en place divers jeux et activités d'éveil. Patient, responsable et créatif, l'auxiliaire de puériculture sait s'adapter au caractère et au comportement de chaque enfant pour qu'il puisse progresser à son propre rythme.
Formation : Suite à une réforme en 2020, le concours d'auxiliaire de puériculture n'existe plus et l'admission se fait désormais sur dossier et entretien avec un jury sans condition de diplôme. La formation d'auxiliaire de puériculture dure 12 mois. Des allègements de formation sont possibles pour les titulaires de certains diplômes, comme le CAP AEPE (Accompagnant Educatif Petite Enfance) ou le diplôme d'Etat d'aide-soignant.
Salaire : Une auxiliaire de puériculture démarre sa carrière avec un salaire d'environ 1700 euros bruts par mois.
5. Préparateur en pharmacie
Le préparateur en pharmacie s'occupe de la gestion des stocks et et des commandes d'une officine. Toutefois, son rôle est loin de se limiter à cette activité. Il est également chargé d'accueillir et de conseiller les clients, de réaliser des préparations pharmaceutiques et de vendre des médicaments et d'autres produits de santé sur prescription médicale ou non. Travaillant sous la responsabilité d'un pharmacien, le préparateur en pharmacie est conscient que la moindre erreur pourrait avoir des conséquences fâcheuses lors de la délivrance des médicaments et des recommandations faites aux clients. Rigueur scientifique, minutie et vigilance seront donc des qualités essentielles pour réussir dans ce métier.
Formation : Le DEUST (Diplôme d'études universitaires scientifiques et technologiques) Préparateur en pharmacie remplace le BP (Brevet Professionnel) du même nom depuis la rentrée 2023. Cette nouvelle formation diplômante est accessible à partir d'un baccalauréat. Elle dure deux ans et est proposée essentiellement en alternance.
Salaire : Les revenus d'un préparateur en pharmacie sont généralement compris entre 1800 et 1900 euros bruts par mois. En fin de carrière, la rémunération peut augmenter pour atteindre une fourchette allant de 2500 à 3000 euros brut mensuel.
6. Secrétaire médical
C'est souvent la première personne que rencontrent les patients lors de leur visite chez un médecin généraliste ou un spécialiste. Le secrétaire médical doit donc faire preuve d'écoute et de courtoisie, tout en sachant faire preuve de discrétion pour préserver le secret professionnel. Ses principales missions s'articulent autour de l'accueil physique et téléphonique des patients, la prise de rendez-vous, ainsi que la bonne transmission des informations administratives. La rédaction de comptes-rendus de consultations fait également partie de son champ de compétences. En plus de maîtriser pleinement les outils informatiques et les logiciels bureautiques (comme le Pack-Office), le secrétaire médical est parfaitement à l'aise avec le vocabulaire médical de façon à pouvoir échanger facilement avec les patients et les professionnels de santé.
Formation : Il est possible de suivre une formation délivrant le titre professionnel de secrétaire-assistant-médico-social. Ce titre est enregistré au secrétaire médical au RNCP (Répertoire National des Certifications Professionnelles) et peut s'obtenir en moins d'un an.
Salaire : Un secrétaire médical gagne en moyenne entre 1700 et 1900 euros bruts par mois.
7. Ambulancier
Le métier d'ambulancier ou d'ambulancière offre de réelles opportunités d'embauche, surtout dans le secteur privé. Ce professionnel de santé transporte des blessés, des malades, des personnes en situation de handicap ou en perte d'autonomie vers un établissement de santé (hôpital, clinique, centre de radiologie) où ils pourront bénéficier de soins médicaux appropriés. Lorsqu'il intervient dans l'urgence, l'ambulancier doit être particulièrement réactif tout en faisant preuve de vigilance sur la route afin d'éviter les risques d'accident et de garantir le confort de la personne transportée. Les compétences de l'ambulancier vont de la maîtrise des gestes de premiers secours, à la gestion du stress en passant par des connaissances de base en mécanique afin de pouvoir réparer son véhicule si nécessaire.
Formation : Le diplôme d'État d'ambulancier, accessible sans condition de diplôme, est obligatoire pour accéder au poste d'ambulancier. Il faut aussi être titulaire du permis B depuis au moins trois ans, être doté d'un certificat médical, d'un certificat premiers secours d'urgence (AFGSU) ainsi que d'une attestation préfectorale d'aptitude à la conduite d'ambulance. La formation d'ambulancier dure 6 mois et comprend des périodes de stage, qui permettent aux élèves de se familiariser à la réalité du terrain.
Salaire : La rémunération mensuelle d'un ambulancier oscille entre 1700 et 1900 euros bruts.
8. Masseur-kinésithérapeute
Le masseur-kinésithérapeute contribue à la rééducation des personnes atteintes de traumatisme musculaire, de paralysie ou de troubles neurologiques. Agissant sous prescription médicale, le kiné corrige les postures, prévient la perte d'autonomie et fait travailler la souplesse de ses patients à travers des programmes et des séries d'exercices adaptés à leur situation. Travaillant la plupart du temps en position debout, le masseur-kinésithérapeute doit avoir une très bonne condition physique. Outre ses connaissances poussées en anatomie humaine, le masseur-kinésithérapeute est apprécié pour ses qualités humaines telles que le sens de l'écoute, la patience et la bienveillance.
Formation : Le diplôme d'Etat de masseur-kinésithérapeute comprend 4 années de formation avec des périodes de stage dès la première année.
Salaire : Un masseur-kinésithérapeute touche rarement moins de 2000 euros bruts par mois en début d'activité. Une rémunération qui pourra facilement doubler avec la pratique et l'expérience.
9. Auxiliaire de vie (AVS)
Profession emblématique des métiers des services à la personne, l'auxiliaire de vie apporte une assistance précieuse aux personnes malades, âgées ou en situation d'handicap, ayant besoin d'un accompagnement pour réaliser certains actes de la vie de tous les jours. Ses missions dépendront en grande partie du degré d'autonomie des personnes accompagnées : aide au lever et au coucher, préparation et aide à la prise des repas, tâches ménagères, promenades, courses, etc. Aimer les gens est bien sûr une condition sine qua non pour devenir auxiliaire de vie. Doté d'un excellent sens du contact, il entretient une relation privilégiée avec les personnes à qui il ou elle rend visite régulièrement.
Formation : Le DEAES (Diplôme d'Etat d'Accompagnant Educatif et Social) est accessible sans condition de diplôme. La sélection se fait sur dossier et entretien avec un jury. Les adultes qui cherchent à se réorienter peuvent également opter pour le titre d'assistant de vie dans le cadre de la formation continue.
Salaire : Un auxiliaire de vie gagne en moyenne entre 1700 et 1800 euros bruts par mois.
10. Auxiliaire vétérinaire
Les métiers de la santé qui recrutent s'étendent également à nos amis les bêtes ! L'auxiliaire vétérinaire fonctionne en binôme avec le vétérinaire. Il est chargé d'accueillir et de conseiller la clientèle sur les produits vétérinaires, de gérer les stocks et les commandes, d'entretenir et de nettoyer le matériel et les cages, ou encore d'assister le vétérinaire lors de la réalisation des soins ou des opérations chirurgicales. Au-delà d'aimer les animaux, l'auxiliaire vétérinaire doit faire preuve de réelles compétences relationnelles pour rassurer les clients, souvent inquiets pour la santé de leur animal, et posséder des connaissances pointues dans le domaine animalier (chiens, chats, N.A.C.) afin de les conseiller lors des situations d'urgence.
Formation : Deux formations en alternance permettent de décrocher un poste en tant qu'auxiliaire vétérinaire : le titre d'AVQ (auxiliaire vétérinaire qualifié), d'une durée d'un an et accessible après l'obtention d'un diplôme de niveau CAP, ainsi que le titre plus qualifié d'AVS (auxiliaire spécialisé vétérinaire), comprenant une formation de deux ans et accessible directement après le bac.
Salaire : Un auxiliaire vétérinaire gagne autour de 1700 euros bruts par mois.
Se former au métier d'auxiliaire vétérinaire
©Monkey Business - stock.adobe.com