Reconversion dans le paramédical : 10 métiers qui recrutent

C'est un constat qui se vérifie chaque année : le secteur paramédical manque encore et toujours de personnel ! Vieillissement de la population, départs en retraite, mais aussi crise sanitaire du Covid-19 sont autant de facteurs pouvant expliquer le nombre conséquent de postes à pourvoir dans le domaine.
Alors qu’une revalorisation des salaires du personnel soignant et paramédical a été actée avec les accords du Ségur de la santé (13 juillet 2021), il peut être tentant de se tourner vers l’un des nombreux métiers paramédicaux, qui recrutent aussi bien dans la fonction publique hospitalière que dans le secteur privé
Voici 10 idées de métiers pour une reconversion réussie dans le paramédical !
1. Diététicien
Le diététicien prodigue des conseils nutritionnels et des idées de menus adaptés à l'état de santé des patients. Il doit à la fois tenir compte de leurs besoins alimentaires, de leurs préférences en termes de goût, et de leurs allergies éventuelles.
C'est un pédagogue hors pair qui connaît parfaitement les bienfaits et les méfaits de chaque aliment et s'efforce de rendre accessible l'information aux patients qu'il reçoit en consultation dans son cabinet ou à l'hôpital. À noter que le diététicien peut aussi travailler dans la restauration collective et participer à l'élaboration de menus sains et équilibrés adaptés aux régimes alimentaires du public concerné.
Formation :
- BTS Diététique
- BUT Génie biologique option diététique
2. Secrétaire médical
Le secrétaire médical accueille et oriente les patients, répond aux appels téléphoniques et gère la prise de rendez-vous selon le planning des médecins. Il s'occupe aussi des tâches administratives courantes telles que la gestion des e-mails et du courrier ou le traitement et la mise à jour des dossiers médicaux.
Le secrétaire médical est en principe la première personne qu'un patient rencontre lorsqu'il franchit les portes d'un cabinet médical ou d'un établissement de santé. Il doit donc avoir un bon relationnel, se montrer à l'écoute et disponible tout en faisant preuve de diplomatie quand la situation l'exige.
Une bonne maîtrise des outils informatiques, en particulier des logiciels bureautiques, est requise pour devenir secrétaire médical dans le cadre d'une reconversion.
Formation :
- Titre professionnel de secrétaire assistant médico-social (formation diplômante de 8 mois à 1 an réalisable à distance et inscrite au RNCP - Répertoire National des Certifications Professionnelles).
3. Auxiliaire de puériculture
L'auxiliaire de puériculture exerce dans une structure d'accueil de la petite enfance (crèche, halte-garderie, jardin d'enfants) ou dans un établissement de santé (hôpital, clinique, maternité).
Elle a pour responsabilité de s'occuper d'enfants de moins de 3 ans en leur apportant tous les soins d'hygiène et de confort dont ils ont besoin au quotidien pour pouvoir grandir et s'épanouir au contact de leur(s) parent(s) et des autres enfants.
Comme tous les métiers en lien avec la petite enfance, la profession d'auxiliaire de puériculture requiert une bonne dose de patience et de disponibilité, mais aussi de la douceur et un grand sens des responsabilités.
Formation :
Le DEAP (Diplôme d'Etat d'Auxiliaire de puériculture) est indispensable pour exercer ce métier à cheval entre le domaine de la petite enfance et le secteur paramédical. La formation dure un an et mélange enseignements théoriques et périodes d'immersion professionnelle.
4. Ambulancier
Le métier d'ambulancier attire de nombreux candidats intéressés par une reconversion dans le paramédical. Et c'est tant mieux tant les besoins en recrutement sont importants avec des postes vacants aux quatre coins de l'hexagone.
L'ambulancier conduit des personnes ayant besoin de soins médicaux ou infirmiers (personnes malades, blessées, femmes enceintes, personnes âgées) vers un établissement de santé.
Capable d'adapter sa conduite et de prodiguer les soins de premiers secours en fonction de l'urgence de la situation, l'ambulancier doit faire preuve de réactivité, de dynamisme et d'un sang-froid à toute épreuve. Des compétences relationnelles sont essentielles pour rassurer et calmer les patients les plus anxieux ou agités.
Formation :
Pas d'autre alternative que de décrocher le DEA (Diplôme d'Etat d'Ambulancier) pour se reconvertir vers ce métier en tension ! La formation dure 4 mois environ et est tournée vers la pratique avec également des cours dédiés à la déontologie de la profession, aux règles d'hygiène et de sécurité, aux soins d'urgence et tout ce qui touche au transport sanitaire. L'admission se fait sur épreuve écrite et orale.
Pour se présenter, il faut être titulaire du permis B depuis au moins 3 ans et avoir un casier judiciaire vierge (bulletin numéro 3). Des organismes de formation proposent des sessions à distance ou en présentiel pour vous préparer aux épreuves de l'examen.
5. Aide-soignant
L'aide-soignant apporte soutien et réconfort aux patients pendant toute la durée de leur séjour à l'hôpital. Bras droit de l'infirmier, il est chargé d'assurer les soins d'hygiène et de confort physique sous sa responsabilité : prise de température, aide au repas, à la toilette ou à l'habillage.
La proximité qu'il entretient avec chaque patient lui permet d'être aux premières loges en cas de changement soudain de son état de santé. Cela lui permettra de transmettre toute information utile aux infirmiers et médecins.
Apprécié des patients pour son sens du relationnel, l'aide-soignant doit également être en bonne condition physique afin de pouvoir tenir sur la durée. Comme l'infirmier, il exerce majoritairement en position debout, parcourt plusieurs kilomètres par jour au sein même de son établissement de santé et peut être amenéà déplacer et manipuler des patients partiellement ou totalement dépendants.
Formation :
L'obtention du DEAS (Diplôme d'Etat d'aide-soignant) est impérative pour pouvoir accéder à la profession. L'admission se fait sur dossier via la plateforme Parcoursup. Les candidats sélectionnés intègrent alors un parcours de formation d'une durée d'un an au sein d'un IFAS (Institut de formation des aides-soignants).
6. Infirmier
Contrairement à l'aide-soignant, l'infirmier est habilité à administrer des soins infirmiers et des traitements aux patients. Ses connaissances médicales lui permettent également de surveiller de près l'état de santé d'une personne et de recueillir certaines données cliniques qui seront ensuite analysées par ses soins ou un médecin compétent.
C'est un métier de contact où les échanges sont multiples que cela soit avec les patients, leur famille, et les autres professionnels de santé : médecins, chirurgiens, aides-soignants, etc. Un bon esprit d'équipe est donc essentiel dans un environnement où l'entraide entre collègues permet de garder le moral lors des moments les plus éprouvants sur le plan psychologique.
Formation :
La formation délivrant le diplôme d'Etat d'infirmier est accessible à partir du niveau bac. Elle se déroule sur trois ans dans un IFSI (Institut de Formation en Soins Infirmiers).
7. Préparateur en pharmacie
Dans une officine, le préparateur en pharmacie s’occupe de la gestion des stocks, mais aussi de l'accueil des clients et de la vente des médicaments.
Le préparateur en pharmacie a une fonction commerciale, mais il ne doit jamais oublier que les médicaments ne sont en aucun cas des articles comme les autres et qu'ils peuvent avoir un impact sur la santé ou le bien-être du patient en cas de mauvais dosage ou de traitement inadapté. I
Il est donc essentiel de bien connaitre ses produits (posologie, bienfaits, effets secondaires, contre-indications) afin de pouvoir apporter les recommandations les plus pertinentes possibles aux clients d'une pharmacie.
Plus rarement, le préparateur en pharmacie exerce dans un hôpital. Il est alors chargé de préparer des solutions médicamenteuses et de délivrer les produits médicaux aux services concernés.
Formation :
- Brevet professionnel de préparateur en pharmacie (2 ans) ou Diplôme de préparateur en pharmacie hospitalière (1 an complémentaire).
8. Psychomotricien
Le psychomotricien accompagne les enfants, les adultes en situation de handicap ou encore les personnes âgées souffrant de troubles moteurs liés à des causes psychologiques.
Dès la première consultation, il réalise un bilan psychomoteur afin d’évaluer les difficultés et de proposer un programme adapté : activités physiques, exercices de coordination, jeux d’expression corporelle, etc.
Son objectif est de favoriser l’équilibre, l’autonomie et le bien-être global du patient en l’aidant à retrouver la maîtrise de son corps via les techniques de rééducation adaptées à son profil. Pour y parvenir, il doit faire preuve de créativité, d’adaptation et de patience.
Formation :
- Diplôme d'État de psychomotricien (DEPS) en 3 ans
9. Orthophoniste
Dans le secteur paramédical, le métier d’orthophoniste fait partie des plus recherchés. Ce professionnel est spécialisé dans les troubles du langage, de la communication et de la parole, en particulier chez l’enfant, mais aussi chez l’adulte.
Une fois le diagnostic posé, il met en place des exercices, souvent présentés sous forme de jeux, qu’il adapte soigneusement à l’âge, aux capacités et aux besoins de ses patients.
Pour que ces derniers se sentent pleinement en confiance, il doit instaurer une relation bienveillante et sécurisante, écouter attentivement leurs difficultés et les encourager tout au long de l’accompagnement afin de favoriser leurs progrès et leur autonomie.
Formation :
- Certificat de capacité d’orthophoniste (CCO), 5 ans d’études
10. Ergothérapeute
L’ergothérapeute accompagne les personnes en situation de handicap ou en perte d’autonomie, suite à un accident, un traumatisme ou une maladie, afin d’améliorer leur quotidien et réduire leur dépendance. Il conçoit ainsi des solutions pratiques (aménagements du domicile, aides techniques ou stratégies adaptées) pouvant être intégrées dans la vie de tous les jours, pour favoriser l’autonomie, la sécurité et le bien‑être de ses patients. Comme toute profession paramédicale, les qualités humaines sont primordiales : empathie, bienveillance et capacité d’écoute sont de mise.
Formation :
- Diplôme d'État d’ergothérapeute (DEE) (bac+3)
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