Bilan de compétences : ces 5 erreurs qui peuvent tout gâcher

Le bilan de compétences est un outil qui permet de prendre le temps nécessaire à un instant T de sa carrière pour évaluer ses compétences,  réfléchir à ses aspirations et identifier un projet professionnel cohérent et réaliste, en phase avec ses valeurs.

Dans un contexte où le monde évolue à vitesse grand V, encore plus à l'ère de l'intelligence artificielle, où les compétences deviennent de plus en plus rapidement obsolètes, et où il est désormais fréquent d'embrasser plusieurs carrières au cours d'une même vie, le bilan de compétences s'impose plus que jamais comme un levier stratégique pour garder le cap et anticiper l'avenir.

En revanche, la déception peut être au rendez-vous si l'on commet certaines erreurs lors d'un bilan de compétences, qu'il se déroule à distance ou en présentiel. Voici les principaux pièges à éviter si vous souhaitez tirer pleinement parti de cette démarche !

1. Ne pas avoir d'objectif précis

Cela peut sembler paradoxal : après tout, si vous avez décidé de réaliser un bilan de compétences, c'est justement parce que vous n'avez pas encore clairement défini votre objectif professionnel ! Pourtant, avoir une idée, même vague, de la raison de votre démarche (mieux vous connaître, envisager une évolution ou une reconversion) permet d'orienter la direction que va prendre l'accompagnement, de profiter d’échanges et d’exercices spécifiques avec le consultant, et de gagner un temps précieux.

2. Ne pas s'investir suffisamment

La méprise est fréquente : beaucoup de bénéficiaires du bilan de compétences s'attendent encore à ce que le consultant leur mâche le travail et leur fournisse d'emblée toutes les réponses à leurs questions (même celles qu'ils ne se sont pas encore posées). Certes, le consultant est un allié précieux, mais il attend de vous que vous soyez acteur de votre avenir professionnel, et non un simple spectateur.

Si vous vous attendez à ce qu'il vous présente le métier de vos rêves et les moyens concrets pour y parvenir dès la première séance, vous vous dirigez vers de grandes désillusions.

Pour rappel, le bilan de compétences suppose un véritable travail d'introspection, des périodes de réflexion sur vos expériences, vos motivations et vos aspirations, ainsi qu’une implication active dans les exercices et les échanges avec le consultant.

3. Choisir un prestataire inadapté

Le choix de l'organisme de bilan de compétences peut également impacter la qualité de l'accompagnement. Renseignez-vous sur le sérieux de l'établissement, sa notoriété et le niveau de satisfaction des anciens bénéficiaires. Vérifiez, par exemple, s'ils n'ont pas laissé des avis sur des plateformes dédiées, les réseaux sociaux ou encore le site de l'organisme lui-même.

N’hésitez pas à comparer plusieurs structures et à poser des questions sur le déroulement du bilan, les qualifications des consultants et les méthodes utilisées, afin de choisir un organisme qui corresponde réellement à vos attentes et à vos objectifs.

Mais, plus que le choix de l'établissement, c'est surtout celui du consultant qui sera déterminant pour la réussite de votre démarche. Il est essentiel de se sentir en confiance dès les premiers échanges et de percevoir un bon feeling avec ce dernier.

Si ce n’est pas le cas, rassurez-vous : dans la plupart des structures, le premier rendez-vous est gratuit. Il vous suffit alors de rencontrer un autre consultant avec qui le courant passe mieux ! Renouvelez l'expérience jusqu'à trouver un professionnel avec qui vous vous sentez pleinement à l'aise.

4. Vouloir aller plus vite que la musique

Un bilan de compétences dure généralement 24 heures maximum, réparties en séances espacées sur plusieurs semaines. Cette organisation se justifie par la nécessité de laisser le temps au bénéficiaire de digérer les informations et de faire mûrir sa réflexion et son analyse.

Même si vous êtes impatient de démarrer une nouvelle phase de votre carrière, une trop grande précipitation risque de fausser les résultats et d'atténuer la pertinence des conclusions, rendant plus difficile la construction d'un projet professionnel réellement aligné à vos aspirations.

5. Minimiser l'importance des conclusions

À l'issue du bilan de compétences, le consultant vous remet un document de synthèse comprenant les résultats des analyses menées et un plan d'action structuré pour concrétiser votre nouveau projet professionnel. Négligez ces conclusions rigoureusement établies, c'est non seulement gâcher l'investissement consenti, mais aussi s'assurer de passer à côté d'opportunités professionnelles concrètes et adaptées à votre profil.

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