Peut-on vivre du métier de sophrologue ?

Le fait de savoir si l'on va pouvoir subvenir à ses besoins financiers en exerçant le métier de sophrologue peut être une préoccupation majeure pour toute personne envisageant une reconversion dans le domaine. Changer de métier et s'épanouir dans votre nouveau travail, oui, mais pas à n'importe quel prix !
Cette question est d'autant plus légitime que le métier de sophrologue s'exerce principalement en libéral, ce qui signifie que vous n'aurez pas un salaire fixe à la fin du mois. Bien qu'il soit effectivement possible de (très bien) vivre de son activité de sophrologue, il est important de connaître les facteurs qui contribueront à la croissance de votre chiffre d'affaires.
Tendances du marché, opportunités de la profession, tarifs en vigueur, prospection commerciale... On vous donne toutes les clés pour pouvoir réussir à vivre de la sophrologie !
Les opportunités et défis du métier de sophrologue
En tant que sophrologue, vous accompagnez les gens vers une meilleure qualité de vie grâce à des techniques de relaxation, de respiration et de méditation. Toutefois, on se doute bien que si vous optez pour ce métier dans le cadre d'une reconversion, ce n'est pas dans le but de compromettre votre propre qualité de vie en faisant des concessions sur votre rémunération.
La bonne nouvelle, c'est que le développement personnel a le vent en poupe, et qu'une discipline comme la sophrologie rencontre un fort engouement en France. Cette tendance est portée par une demande croissante de la part de personnes de plus en plus attentives à leur bien-être et à leur épanouissement personnel, créant un marché favorable pour les professionnels de ce domaine.
On assiste, en parallèle, à une augmentation de praticiens, ce qui entraîne inévitablement une hausse de la concurrence. Dans la mesure où la profession n'est pas réglementée, le sophrologue en activité doit donc redoubler d'efforts pour se démarquer et fidéliser sa clientèle.
La rémunération du sophrologue : quels critères prendre en compte ?
Pour établir sa rémunération, le sophrologue doit prendre en compte divers facteurs.
Le nombre de patients
Le nombre de patients rencontrés au cours du mois est un élément clé pour déterminer sa rémunération en tant que sophrologue. Le salaire du sophrologue est étroitement lié à sa charge de travail mensuelle, déterminée par le nombre de consultations effectuées. Ainsi, plus le nombre de patients vus est élevé, plus le revenu mensuel du sophrologue peut être important. Cependant, il faudra veiller à maintenir un équilibre entre la quantité de patients et la qualité des services offerts pour garantir des soins optimaux.
En effet, il faut bien avoir conscience qu'enchaîner plusieurs séances de sophrologie peut être épuisant pour le praticien. Chaque consultation demande une concentration soutenue, une écoute attentive, ainsi qu'une gestion émotionnelle adaptée en raison des sujets sensibles susceptibles d'être abordés par le patient durant un rendez-vous. Dès lors, comment un praticien consciencieux pourrait parvenir à améliorer le bien-être de ses patients s'il ne prête pas attention à sa propre santé physique et mentale ? Il est donc vital de garder des moments pour vous ressourcer afin de préserver votre équilibre et ainsi offrir le meilleur accompagnement possible à vos patients.
Les congés
Une erreur serait de calculer votre chiffre d'affaires en partant du principe que vous travaillerez 12 mois dans l'année. Qu'advient-il de vos vacances et des aléas de la vie qui pourraient vous rendre indisponible à certains moments ? Beaucoup de sophrologues qui démarrent leur activité oublient de prendre en compte ces périodes d'absence et de déconnexion, qu'elles soient volontaires ou non. Cette omission vient fausser leurs prévisions financières et est souvent source de déception lorsque les résultats ne sont pas à la hauteur des estimations.
Le statut
La rémunération du sophrologue dépend aussi de son statut. En France, l'écrasante majorité des sophrologues exercent sous le statut de micro-entrepreneur. La forme juridique de la micro-entreprise implique de ne pas dépasser un plafond de 77 770 euros de chiffre d'affaires, ce qui est largement suffisant pour couvrir les frais professionnels tels que la location d'un local et dégager un revenu confortable. Il est recommandé de simuler le montant restant après paiement des charges et cotisations pour avoir une vision plus claire de la rentabilité de votre activité. Sachez que des aides financières telles que l'ARE ou l'ACRE sont également disponibles pour vous aider dans la création de votre entreprise.
Le coût de la consultation
Le coût d'une consultation en sophrologie peut varier d'un praticien à l'autre, mais les tarifs en vigueur se situent généralement autour de 30 euros à 60 euros. Le prix de la séance va notamment fluctuer selon l'expertise du praticien, ses spécialisations, la durée de consultation, le nombre de personnes prises en charge (séance individuelle ou collective), ainsi que la zone géographique où il exerce.
Le facteur temps
La constitution d'une clientèle stable peut prendre un certain temps. C'est pour cette raison que de nombreux sophrologues qui démarrent leur activité préfèrent choisir la sécurité en continuant à travailler en parallèle. Cela leur permet de toucher des revenus stables pendant la période où ils construisent leur clientèle avant d'envisager de se consacrer entièrement à leur activité de sophrologue si celle-ci se développe suffisamment.
Les prestations
Les prestations proposées par le sophrologue vont dépendre de sa formation, de son expérience et de ses spécialisations (naturopathie, hypnose, yoga, PNL, etc.). Tous ces éléments peuvent évidemment avoir une influence sur sa rémunération finale.
Parmi les prestations les plus courantes, on peut citer :
- les séances individuelles, le format d'accompagnement le plus courant
- les séances collectives, souvent moins onéreuses (moins de 15 euros par personne dans la majorité des cas selon la chambre syndicale de la sophrologie)
- les formations en entreprise, généralement tarifées à un niveau plus élevé
- les formations en e-learning, dont les prix peuvent varier d'une dizaine à plusieurs centaines d'euros.
Comment trouver ses clients en tant que sophrologue ?
C'est le nerf de la guerre pour le sophrologue ! Voici quelques pistes qui devraient vous aider à vous faire connaître auprès de vos premiers clients :
- Réaliser un site internet professionnel pour présenter votre activité, vos services, vos spécialisations et vos tarifs.
- Utiliser les réseaux sociaux pour promouvoir votre activité et faire reconnaître votre expertise en partageant des contenus utiles, pertinents et attractifs sur la sophrologie.
- Se rapprocher d'autres professionnels de santé (médecins, psychologues, ostéopathes) afin d'envisager des collaborations en vue d'offrir à vos clients un accompagnement complet et personnalisé.
- Participer à des salons pour élargir votre réseau professionnel et faire découvrir vos services à travers des séances d'initiation.
- Demander à vos clients satisfaits de laisser un avis sur votre fiche Google My business afin de renforcer votre crédibilité en tant que praticien et rassurer vos clients potentiels sur la qualité de vos services.
Comme on l'a vu, il est tout à fait possible de vivre du métier de sophrologue. Toutefois, il est important de clarifier ce que signifie "vivre de ce métier" pour vous, car cette notion peut grandement varier d'un praticien à l'autre en fonction de ses besoins personnels, du coût de la vie dans sa région d'exercice, ainsi que de ses objectifs professionnels.
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