10 métiers du paramédical qui recrutent

Les métiers du paramédical regroupent plus d'un million de professionnels de la santé répartis en trois grandes catégories : les métiers des soins, les métiers de la rééducation et les métiers de l'appareillage et de l'assistance médico-technique.
Le secteur du paramédical offre de nombreux débouchés. Ces opportunités d'embauche peuvent s'expliquer par plusieurs facteurs. En premier lieu, le vieillissement de la population française nécessite une assistance de plus en plus soutenue et diversifiée. De plus, les départs en retraite ne sont pas suffisamment compensés par l'arrivée de nouveaux professionnels sur le marché du travail.
Il faut aussi souligner l'impact du Covid-19, qui a suscité chez de nombreux individus exerçant dans les secteurs médical et paramédical un désir de reconversion. Ainsi, le manque de personnel se fait toujours sentir dans les établissements de soins tels que les hôpitaux, les cliniques, les maisons de retraite ou encore les les laboratoires d'analyse médicale.
Vous avez à cœur de prendre soin des autres et de vous sentir utile au quotidien ? Voici 10 professions paramédicales qui embauchent et qui continueront de recruter dans les années à venir !
1. Préparateur en pharmacie
Le préparateur en pharmacie s'occupe principalement de la gestion des stocks, de l'accueil des patients, de la délivrance des ordonnances et de la réalisation des préparations médicamenteuses. Il travaille majoritairement au sein d'une office, mais il peut également exercer en milieu hospitalier (clinique, hôpital, EPHAD).
Un bon préparateur en pharmacie doit avoir le sens de la discrétion (informations confidentielles oblige) et posséder de réelles compétences relationnelles. On peut avoir tendance à l'oublier, mais le préparateur en pharmacie est aussi un vendeur à part entière, il doit donc à la fois avoir la fibre commerciale et posséder une excellente connaissance des produits pharmaceutiques mis en vente (posologie, contre-indications, effets secondaires) afin de garantir la sécurité de ses patients.
Formation : Le DEUST Préparateur en pharmacie remplace le Brevet Professionnel (BP) du même nom depuis la rentrée 2023. La formation se déroule toujours sur deux ans et est proposée essentiellement en contrat d'apprentissage.
Salaire : La rémunération d'un préparateur en pharmacie est d'environ 1600 euros brut par mois pour un débutant et jusqu'à 3000 euros brut mensuel en fin de carrière.
Besoins en recrutement : Plus de 33 00 postes de préparateurs de pharmacie sont à pourvoir dans l'Hexagone en 2024.
2. Aide-soignant
La profession d'aide-soignant fait partie des métiers du paramédical qui recrutent le plus en France. Sous la responsabilité d'un infirmier, ce professionnel de santé a pour fonction d'assurer les soins d'hygiène et de confort des patients pendant la durée de leur séjour à l'hôpital ou dans tout autre établissement de santé. C'est lui (ou plutôt "elle" étant donné la féminisation du métier) qui assure l'accueil des patients, procède à leur installation, aide à l'habillage, aux déplacements, et administre les repas en fonction du degré d'autonomie des personnes prises en charge.
Ses qualités relationnelles seront décisives pour contribuer au bien-être et au confort de chaque patient : sens de l'écoute, empathie, bienveillance et discrétion sont de rigueur. Comme de nombreuses professions paramédicales, l'aide-soignant doit faire preuve de recul et de résilience mentale pour pouvoir faire face à de situations difficiles, sans perturber son équilibre personnel.
Formation : Aucun diplôme n'est requis pour se présenter au DEAS (Diplôme d'État d'aide-soignant). Cette formation d'un an se déroule dans un IFAS (Institut de formation des aides-soignants) et comprend des enseignements théoriques et des périodes d'immersion professionnelle. Les élèves doivent effectuer quatre stages dans des établissements de santé pour valider leur année.
Salaire : Un aide-soignant gagne entre 1700 et 2600 euros brut par an en fonction de son échelon de rémunération.
Besoins en recrutement : 58 350 projets de recrutement d'après l'enquête BMO (besoin en main-d'oeuvre) de France Travail réalisé en 2024.
3. Infirmier
Un autre métier du paramédical, qui est majoritairement exercé par des femmes, est celui d'infirmier ou d'infirmière. Là encore, la profession est touchée par une pénurie de personnel. Les places à prendre sont donc nombreuses pour les personnes qui souhaitent veiller sur l'état de santé des patients, contribuer à leur guérison et au soulagement de leurs douleurs. L'infirmier supervise l'aide-soignant et apporte son soutien au médecin en effectuant des actes de soins spécifiques : prélèvement, injection, transfusion, rasage préopératoire, etc.
Le suivi des dossiers médicaux rentre également dans son champ de compétences. À l'image de l'aide-soignante, l'infirmière doit posséder une excellente condition physique, une bonne gestion du stress et un moral d'acier. Un bon esprit d'équipe, un sens de l'organisation hors-pair et une grande capacité d'adaptation ne seront pas de trop pour pouvoir mener à bien ses différentes missions dans des délais souvent réduits.
Formation : La formation d'infirmier, accessible avec un bac en poche, dure trois ans avec une répartition équilibrée entre la théorie et la pratique. Elle a lieu dans un IFSI (Institut de Formation en Soins Infirmiers). Il en existe plus de 350 en France, dont forcément un près de chez vous !
Salaire : Un infirmier touche environ 1800 euros par mois quand il fait ses premiers pas dans le métier. En fin de carrière, la rémunération peut se situer entre 2500 et 300 euros brut par mois.
Besoins en recrutement : Plus de 15 00 infirmiers manquaient à l'appel en 2022 selon la Fédération hospitalière de France. Une tendance qui s'est accélérée depuis, avec 37 250 intentions d'embauche rien que pour les postes d'infirmiers et de sages-femmes, selon la dernière enquête BMO.
4. Masseur-kinésithérapeute
Le masseur-kinésithérapeute utilise principalement ses mains pour améliorer la motricité de ses patients et contribuer à la prévention et à la guérison de certains troubles du mouvement. Il emploie des techniques de massage, d'étirement et des méthodes de renforcement musculaire. Son expertise en rééducation motrice lui permet d'intervenir sur des maux du quotidien comme la lombalgie, le rhumatisme ou les torticolis. Il doit rapidement identifier le traitement ou l'accompagnement le plus adapté pour soulager les douleurs du patient.
Agissant principalement sous prescription médicale, le masseur-kinésithérapeute exerce un métier aussi physique que prenant dans la mesure où il est amené à jongler entre de nombreux patients, leur montrer les exercices et mouvements à réaliser tout en restant en position debout pendant de longues heures. La patience, la pédagogie et la bienveillance sont des compétences clés pour ce professionnel de la rééducation physique.
Formation : 5 années d'études en IFMK (Institut de Formation en Masso-Kinésithérapie) sont nécessaires pour obtenir le diplôme d'État de masseur-kinésithérapeute dans un centre de formation spécialisé. Pour pouvoir accéder à cette formation, il faut passer un concours particulièrement sélectif.
Salaire : Comme souvent la rémunération dépendra du statut (libéral ou salarié) et de l'ancienneté mais un masseur-kinésithérapeute gagne généralement entre 2000 et 2500 euros brut mensuel en début de carrière. Quant aux revenus des professionnels les plus expérimentés, ils peuvent souvent dépasser les 3500 euros brut par mois.
Besoins en recrutement : Les 97 790 masseurs-kinésithérapeutes inscrits au tableau de l'Ordre ne suffisent pas à combler les besoins de la population française.
5. Ambulancier
L'ambulancier assure le transport des patients depuis leur domicile vers divers établissements de santé (hôpitaux, cliniques, EPHAD) en fonction de leurs besoins. Contrairement à une idée reçue, il ne travaille pas forcément dans l'urgence et peut très bien prendre en charge des patients nécessitant des soins réguliers. Dans tous les cas, il devra connaître les gestes de premiers secours et toujours garantir la sécurité, le confort et la santé du patient pendant toute la durée du trajet. Cela passe notamment par une conduite adaptée à la situation et au profil de chaque besoin.
Travaillant en binôme avec l'auxiliaire ambulancier, il est aussi amené à effectuer certaines tâches administratives (formalités d'entrée et de sortie des personnes malades ou blessées) et veiller au bon entretien de son véhicule de transport sanitaire. La profession d'ambulancier requiert une maîtrise parfaite du code de la route, un goût prononcé pour la conduite et des qualités humaines comme le sang-froid, une bonne gestion du stress et une capacité à rassurer les personnes transportées.
Formation : Comme pour la plupart des professions paramédicales, un diplôme d'État est obligatoire pour exercer, que ce soit dans le secteur privé ou dans la fonction publique hospitalière. Vous avez la possibilité de passer le diplôme d'État d'ambulancier sans être titulaire du baccalauréat. En revanche, vous devrez remplir d'autres conditions pour pouvoir suivre cette formation : être titulaire du permis hors période probatoire, être doté d'une attestation préfectorale d'aptitude à la conduite d'une ambulance et être à jour de ses vaccinations. La formation d'ambulancier dure 6 mois environ.
Salaire : Un ambulancier touche entre 1700 et 2200 euros brut par mois selon son expérience.
Besoins en recrutement : 15 000 postes sont à pourvoir selon le président de la Chambre nationale des services d'ambulances (CNSA), Dominique Hunault.
6. Diététicien
Métier emblématique du secteur paramédical, le diététicien aide ses patients à mieux s'alimenter et leur propose des régimes et de menus adaptés à leur état de santé et à leurs besoins nutritionnels. Très pédagogue, il sait expliquer à un patient avec clarté et précision pourquoi tel régime ou tel aliment lui correspondra davantage qu'un autre. La partie conseils est au cœur de son métier et ce quelle que soit la structure dans laquelle il exerce (cabinet, hôpital, maison de convalescence, restauration collective).
À l'écoute, le diététicien doit aussi savoir faire preuve de créativité et d'imagination pour élaborer des menus qui conviendront à la fois aux goûts des patients et à leur profil (maladie, allergies alimentaires, âge). Le diététicien doit être capable de s'intégrer au sein d'une équipe pluridisciplinaire et de collaborer avec des médecins-nutritionnistes et d'autres professionnels de santé, mais aussi parfois d'employés de l'hôtellerie-restauration en fonction de son environnement de travail.
Formation : Le BTS Diététique (bac+2) est le diplôme de référence pour pouvoir exercer en tant que diététicien. Certains feront le choix de poursuivre leurs études jusqu'au bac+3 en visant par exemple un BUT Génie Biologique. Les périodes d'immersion professionnelle (stages ou formation en alternance) feront office de tremplin pour évoluer à terme dans le monde de la diététique et de la nutrition.
Salaire : Les revenus d'un diététicien peuvent aller de 1800 euros à 3000 euros brut par mois.
Besoins en recrutement : Il est toujours plus difficile d'évaluer le nombre de recrutements prévus pour les professions libérales en raison de leur caractère indépendant et décentralisé. Cependant, la prise de conscience croissante de l'importance d'une alimentation équilibrée pour la santé génère une demande de plus en plus forte des Français pour les services des diététiciens.
7. Auxiliaire de puériculture
Baignant dans le domaine de la petite enfance, l'auxiliaire de puériculture assure les soins d'hygiène et de confort des enfants jusqu'à trois ans au sein de diverses structures : crèches, garderies, maternités, etc. Sa principale mission consiste à organiser et animer des activités ludiques, éducatives, et (ré)créatives qui contribueront à l'éveil, à l'épanouissement et au développement psychomoteur de l'enfant. Il s'agit d'un poste qui requiert de solides compétences techniques et de réelles aptitudes relationnelles.
Aimer les enfants est évidemment loin d'être une qualité suffisante pour exceller dans ce métier du paramédical. Il faut aussi être capable d'en prendre soin, de les aider à grandir et pouvoir communiquer facilement avec leur(s) parent(s) afin de leur fournir des conseils appropriés. A l'instar des professionnels de la petite enfance, l'auxiliaire de puériculture doit faire preuve de bienveillance, de douceur, de patience et d'un grand sens des responsabilités. L'esprit d'équipe est également une compétence essentielle pour s'échanger des bonnes pratiques et faciliter le travail collaboratif entre différents corps de métiers.
Formation : Le Diplôme d'État d'auxiliaire de puériculture (DEAP) est le passage obligé pour exercer ce métier. Aucune condition de diplôme n'est exigé pour se présenter. La formation dure un an. Si vous êtes titulaire du CAP AEPE (ex CAP Petite Enfance), vous pouvez être dispensé des épreuves d'admissibilité.
Salaire : En début de carrière, l'auxiliaire de puériculture démarre avec une rémunération de 1750 euros brut par mois. Au fil de l'expérience, les revenus atteignent et dépassent les 2000 euros brut mensuel.
Besoins en recrutement : Malgré la baisse de la natalité en Frances de nombreuses structures d'accueil de la petite enfance font face à une pénurie de personnel qualifié : 90% des gestionnaires d'établissement rapportent rencontrer des difficultés de recrutement, en raison du manque de candidats diplômés et d'un turn-over important.
8. Technicien de laboratoire
Le technicien de laboratoire peut évoluer dans une entreprise pharmaceutique, un institut de recherche, en milieu hospitalier, dans le secteur agroalimentaire, mais c'est majoritairement au sein d'un laboratoire d'analyses médicales qu'il exerce le plus souvent en France. Son travail consiste à réaliser des analyses et des mesures de différents prélèvements (tissu, sang, urine), interpréter les résultats, émettre un diagnostic et effectuer des comptes-rendus. Doté de solides connaissances scientifiques, le technicien de laboratoire doit faire preuve de logique, de rigueur et de précision. Le respect des normes d'hygiène et de sécurité est primordial compte tenu de la nature des substances et des produits manipulés.
Formation : Il existe un diplôme d'Etat spécifique pour devenir technicien de laboratoire médical mais d'autres formations diplômantes peuvent tout à fait convenir. À partir du bac+2, on peut mentionner le BTS ABM (Analyse de Biologie Médicale), le BTS Bioanalyses et contrôles, ainsi que le BUT Génie Biologique.
Salaire : Les revenus d'un technicien de laboratoire peuvent avoisiner les 1800 euros brut par mois en début de carrière. Une rémunération qui se stabilisera autour de 2500 euros brut mensuel et parfois au-delà en fonction des environnements de travail.
Besoins en recrutement : Ce métier du paramédical est en plein essor, avec une forte progression des effectifs : entre 2013 et 2020, le nombre de salariés a tout simplement doublé, passant de 26 000 à 45 000.
9. Secrétaire médical
Le secrétaire médical s'occupe de l'accueil physique et téléphonique et veille à la bonne organisation d'un cabinet médical en prenant en charge diverses tâches administratives. Il peut notamment rédiger les comptes-rendus des consultations, archiver les dossiers médicaux, gérer les mails et le courrier. La maîtrise des outils bureautiques est indispensable pour devenir secrétaire médical. Une bonne aisance relationnelle est essentielle pour accueillir les patients, les rassurer si besoin, et répondre à toutes leurs questions; Bien qu'on ne demande pas au secrétaire médical de posséder les mêmes connaissances scientifiques qu'un médecin, il doit tout de même maîtriser un minimum le vocabulaire médical afin de communiquer de manière efficace avec les professionnels de santé ou leurs patients.
Formation : Une multitude de centres de formation proposent des parcours dédiés au métier de secrétaire médical. Il s'agit principalement de formations courtes (de 6 mois à 1 an en moyenne) qui permettent d'acquérir toutes les compétences nécessaires pour assurer la gestion administrative d'un cabinet médical. On peut notamment citer le titre professionnel de secrétaire médical enregistré au RNCP (Répertoire National des Certifications Professionnelles).
Salaire : Le secrétaire médical touche un salaire équivalent au SMIC en début de carrière.
Besoins en recrutement : Bien qu'il n'existe pas de données chiffrées, on observe des milliers d'offres d'emploi couvrant une large gamme d'établissements de santé et de régions.
10. Orthophoniste
L'orthophoniste est expert dans la correction des troubles du langage et de la parole, notamment chez les enfants ayant un retard dans ce domaine. Comme le ferait tout médecin, il commence par évaluer la situation avant d'établir un diagnostic et proposer un traitement adapté : il s'agit souvent d'exercices ludiques qui devront être répétés régulièrement pendant une période plus ou moins longue selon la nature du trouble ou de la difficulté rencontrée.
Il est important pour un orthophoniste de se former tout au long de sa vie professionnelle afin d'être à jour des dernières innovations technologiques et scientifiques. En plus de ses compétences techniques, un bon orthophoniste se reconnait aussi à ses qualités humaines telles que son sens de la communication, sa patience et sa bienveillance envers ses patients.
Formation : La profession d'orthophoniste est celle qui exige le plus d'études parmi les métiers du secteur paramédical présentés dans notre article ! En effet, il vous faudra obtenir un diplôme de niveau bac+5 (Master) pour pouvoir démarrer votre activité. Il s'agit du CCO, le certificat de capacité d'orthophoniste. La sélection se fait sur dossier et entretien avec un jury.
Salaire : Le salaire moyen des orthophonistes se situe autour de 2500 euros brut par mois.
Besoins en recrutement : Là encore, les chiffrés précis concernant les besoins en recrutement sont rares, mais les délais d'attente prolongés pour obtenir un rendez-vous peuvent déjà vous donner une indication de la demande élevée pour ces professionnels !
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