10 métiers insolites ou peu connus pour une reconversion

Vous souhaitez vous reconvertir vers un métier qui ne manquera pas de susciter la curiosité de votre entourage ? Il existe en France des métiers insolites ou méconnus qui offrent de réelles opportunités professionnelles pour tous ceux qui veulent s’épanouir dans un emploi qui sort de l’ordinaire. Voici 10 professions tantôt insolites, tantôt peu connues du grand public !

1. Personal shopper

Grâce à ses conseils avisés, le personal shopper refait la garde-robe de ses clients en leur dénichant les vêtements les plus adaptés à leur morphologie, à leurs goûts, ainsi qu'à leur budget. Son sens de l’esthétique permet bien souvent aux personnes accompagnées de booster leur confiance en soi, ce qui rend son travail extrêmement valorisant. Principalement à son compte, le personal shopper peut proposer plusieurs types de prestations en fonction du degré d’accompagnement proposé : bilan d’image, test de colorimétrie, conseils vestimentaires plus ou moins poussés, cours de maquillage, accompagnement shopping personnalisé, ou tout cela à la fois ! Un bon sens du contact est évidemment requis pour exercer ce métier moins connu que celui de conseiller en image, popularisé par certaines émissions TV et dont l'approche se veut plus globale avec notamment un travail possible sur la communication verbale et non verbale (body langage).

Formation : Aucun diplôme n’est obligatoire pour exercer le métier de personal shopper. Cela ne doit pas vous empêcher de suivre une formation certifiante ou diplômante pour prodiguer les meilleurs conseils vestimentaires possibles à vos futurs clients. Certains organismes proposent des formations de personal shopper de quelques mois, mais il est aussi possible d’intégrer d’autres parcours comme le Bac Pro Métiers de la Mode ou une formation en marketing avec une spécialisation mode.

2. Coach de vie

Les métiers du développement personnel sont en vogue parmi les personnes en reconversion. Quitte à changer de métier, les actifs préfèrent retrouver un emploi qui permet de se sentir utile en aidant concrètement les autres à améliorer différents aspects de leur vie. Le coach de vie (ou life coach), accompagne ses clients vers l’atteinte de leurs objectifs. Ses domaines d’intervention sont très variés : problème de confiance en soi, addictions, timidité qui empêche d’aller vers les autres, etc. Qu’il organise des séances de coaching individuelles ou collectives, en ligne ou en présentiel, le coach de vie doit faire preuve de certaines qualités humaines : il doit entre autres se montrer pédagogue, bienveillant, enthousiaste et dynamique sans quoi il lui sera difficile de motiver ses clients à se dépasser pour pouvoir atteindre leurs objectifs personnels ou professionnels.

Formation : Aucun client ne risque de vous demander de diplôme puisque cette profession n'est tout simplement pas règlementée. Centré sur la relation d’aide et la psychologie humaine, la profession de coach de vie ne s’improvise pas. L’existence du titre professionnel de coach professionnel, inscrit au RNCP (Répertoire National des Certifications Professionnelles) est une aubaine pour tous ceux qui recherchent une formation sérieuse dont le contenu pédagogique est suffisamment solide pour ne pas avoir à souffrir du syndrome de l'imposteur. Cette formation peut se suivre intégralement à distance grâce à une plateforme d’apprentissage accessible 24h/24, 7j/7.

3. Comportementaliste canin

Médiateur à part entière, le comportementaliste canin a pour principale mission d’améliorer la relation entre un maître et son chien. Son travail consiste à observer et analyser le comportement du chien afin de dresser un bilan et proposer des solutions pour résoudre certains problèmes d’obéissance et des troubles du comportement (agressivité, anxiété, fugues). Il peut lui arriver de collaborer avec un vétérinaire ou un éducateur canin, une casquette qu’il pourra d’ailleurs endosser grâce à une formation complémentaire. Au-delà d’avoir une excellente connaissance des différentes races de chiens, le comportementaliste canin doit aussi être à l’aise pour communiquer avec ses congénères et leur apporter des précieux conseils qui permettront d’harmoniser leur relation avec leur chien. Il faudra notamment faire preuve de tact et de pédagogie pour leur faire comprendre qu’ils sont parfois directement responsables du comportement indésirable de leur chien, sans que cela soit forcément conscient.

Formation : Les formations qui préparent à ce métier ne courent pas les rues, même si l’offre commence à se développer progressivement au fil des années, comme en témoigne l’apparition récente du titre professionnel de coach en éducation et comportement canin, une formation certifiante qui peut souvent se suivre totalement ou en partie à distance.

4. Brasseur

Voici une profession qui risque d’éveiller l’intérêt de vos proches et d’amener à coup sûr son lot de jeux de mots et de calembours : autant vous préparez dès maintenant à entendre des questions du type «C’est un métier qui génère beaucoup de pression ?".  C'est un phénomène qu'on constate depuis quelques années en France, les créations de microbrasseries se multiplient, ce qui ne manque pas de donner des idées de reconversion aux personnes à la recherche d’un métier original. L’artisan-brasseur contrôle et maîtrise les différentes étapes de fabrication de la bière : le maltage, le brassage et la fermentation. Devenir brasseur signifie à la fois sélectionner les matières premières et négocier les prix, réaliser des contrôles réguliers en veillant au respect des normes d’hygiène et de sécurité ainsi que gérer toute la partie administrative et commerciale. En plus de ses connaissances en biérologie, en biochimie et microbiologie, le brasseur doit être pourvu de certaines compétences techniques et commerciales afin de réaliser des bières originales et de qualité puis ensuite mobiliser les moyens d’action qui leur permettront de rencontrer le succès escompté auprès des amateurs de bière.

Formation : Les formations au métier de brasseur ne sont pas obligatoires même si elles restent vivement recommandées. Un titre professionnel de brasseur a récemment vu le jour, il peut être judicieux d'en profiter pour s'assurer d'avoir toutes les cartes en main pour faire prospérer votre future activité. Il est aussi possible de se former aux techniques brassicoles ainsi qu’à la gestion comptable et commerciale d’une micro-brasserie via différents parcours de formations de plus ou moins longues durées.

5. Pilote de drone

Qui a dit que le pilotage de drone devait être une activité reléguée au rang de simple loisir ? La profession de pilote de drone commence à se démocratiser au fil des années même si pour le moment on peut difficilement l’enlever de la liste des métiers insolites pour une reconversion. Une fois maître de son aéronef, le pilote de drone est apte à intervenir dans de nombreux secteurs d’activité : agriculture, bâtiment, audiovisuel, sécurité, événementiel, etc. Ce professionnel sait comment faire voler son drone avec précision pour pouvoir prendre des photos ou des photos à des fins précises (bilan thermique, tournage de films, captation de concerts, etc.). Le pilote de drone doit avoir le sens de l’orientation dans l’espace, et respecter les règlementations en vigueur, notamment celles qui touchent à la sécurité des biens et des personnes. Si une grande autonomie est de rigueur, le pilote de drone travaille rarement seul sur le terrain, il doit donc preuve d’un bon esprit d’équipe.

Formation : Le pilotage de drone est une activité encadrée par la DGAC (Direction générale de l’Aviation Civile). La réglementation évolue régulièrement dans le domaine et il existe aujourd’hui deux formations obligatoires pour pouvoir piloter un aéronef à des fins professionnels : une formation théorique composée de 60 questions ainsi qu’une formation pratique de 5 jours.

6. Data scientist

Chaque jour les entreprises récoltent un nombre important de données qui ne demandent qu’à être triées, interprétées et analysées pour pouvoir les aider dans leurs prises de décisions. C’est le cœur de métier du data scientist : faire parler ses données massives (Big Data), leur donner du sens et les transformer en de réelles opportunités commerciales ou marketing. Ses compétences embrassent une multitude de domaines : data science, programmation informatique (Python, Java, R…), bureautique (Pack-Office), statistiques, mathématiques, mais aussi machine-learning et deep-learning. Une bonne maîtrise de l’anglais peut également être recommandée pour devenir data scientist ou data analyst. Comme si cela ne suffisait pas, il vous faudra aussi vous montrer bon communicant et faire preuve d’un bon esprit d’analyse et de synthèse afin que vos collaborateurs puissent facilement déchiffrer les résultats de votre travail.

Formation : La majorité des data scientists en activité sont titulaires d’un bac+5 (niveau Master 2). Plusieurs cursus sont envisageables : formation en informatique, statistiques, marketing digital ou Big Data. Le titre professionnel de data scientist est quant à lui accessible à partir d’un bac +2 et permet de se former au métier en environ 9 mois.

7. Chief happiness officer

Le chief hapiness officer est chargé le bien-être des salariés au sein de l’entreprise. C’est d’abord aux États-Unis, et plus précisément dans la Silicon Valley que ce métier insolite (en apparence seulement !) a vu le jour pour se répandre progressivement sur le continent européen. Conscientes du lien entre productivité et bien-être au travail, les employeurs ont très vite saisi l’importance de recruter des "professionnels du bonheur" en entreprise. Le Chief Happiness officer mesure le taux de satisfaction des salariés, étudie l’agencement des locaux et met en place des plans d’action pour améliorer le lien social entre les collaborateurs et instaurer une meilleure ambiance au travail. Doté d’un excellent relationnel, le CHO se démarque par sa créativité, son dynamisme ainsi que par son attitude positive.

Formation : Les chief happiness officers en exercice ont très souvent bénéficié d’une promotion interne après avoir occupé une autre fonction au service RH d’une entreprise. En l’absence de formation professionnelle de CHO, il est donc conseillé d’intégrer une formation en ressources humaines, voire en communication.

8. Wedding planer

Autre métier insolite, toujours apparu en premier lieu aux États-unis, celui de wedding planner. La préparation d’un mariage ne fait pas partie des activités les plus reposantes et le stress ou le manque de temps peuvent inciter les futurs mariés à avoir recours à un professionnel de l’organisation de mariage. Celui-ci prend connaissance des besoins et des attentes des clients et du budget qu’ils sont prêts à mettre pour ce qui devra être l’un des plus beaux jours de leur vie. Le wedding planner peut s’occuper d’une partie de l’organisation ou de la totalité du mariage : recherche des lieux, sélection des prestataires (traiteur, photographe, DJ…), gestion des invités, envoi des faire-part, etc. Un bon wedding planner doit évidemment être très organisé, mais aussi inventif, créatif, et force de proposition. Être capable de faire face aux imprévus (heureusement pas si fréquents !) tout en gardant son sang-froid est aussi indispensable pour pouvoir réussir dans ce métier.

Formation : Plusieurs organismes proposent des formations de wedding planner éligibles au CPF. Réalisables à distance ou en centre, elles vous permettront de passer maître dans l'art de la préparation de mariage. D'autres parcours restent envisageables si vous souhaitez vous spécialiser dans le domaine de l'événementiel comme la Licence pro Communication ou le Bachelor responsable de projet événementiel.

9. Référenceur SEO

Métier plus méconnu qu'insolite à proprement dit, le référenceur SEO n'a de cesse de devoir expliquer en quoi consiste son métier dès qu'elle rencontre une personne éloignée du marketing digital. Ce professionnel  du référencement web a pour objectif d'améliorer la visibilité des sites internet sur les moteurs de recherche. Il connait leurs algorithmes et sait identifier les actions à mettre en place pour pouvoir gagner des positions sur les sites concurrents. Augmenter la visibilité d'un site, c'est accroître son trafic et lorsque ce dernier à des produits ou des services à vendre, il est facile d'imaginer les répercussions que cela peut avoir sur le chiffre d'affaires d'une entreprise ! Il n'est donc pas étonnant que les référenceurs SEO expérimentés soient particulièrement convoités par les recruteurs des différents secteurs d'activité. Le référenceur SEO doit être curieux, mener une veille technologique constante, et faire preuve de patience car les résultats de ses actions peuvent mettre plusieurs mois à se faire sentir.

Formation : On trouve encore peu de formations qui préparent vraiment au métier de référenceur SEO. Une alternative assez courante consiste à rejoindre une formation webmarketing (Bachelor, Licence Pro) qui intégrera forcément des cours de référencement web (SEO, SEA, réseaux sociaux) dans son programme. On compte aussi un certain nombre d'organismes qui proposent des cours d'initiation au SEO, voire de perfectionnement pour ceux qui pratiquent déjà la discipline.

10. Data Protection Officer (DPO)

Le Data protection officer, ou délégué à la protection des données est en charge de la sécurisation des données personnelles collectées et traitées par une entreprise. Ce métier est devenu obligatoire suite à la mise en vigueur du RGPD (Règlement Général pour la Protection des Données - 25 mai 2018) qui vise à encadrer le traitement des données personnelles des citoyens de l'Union Européenne. Toute entreprise gérant des données personnelles à grande échelle ou stockant des données sensibles de manière régulière et systématique se doit d'embaucher un DPO pour pouvoir se mettre en conformité avec le RGPD. Ce gardien des informations personnelles pilote la protection des données via de actions de sécurisation mais aussi de sensibilisation et de formation des différents collaborateurs. Le DPO dispose de solides compétences juridiques (Loi Informatique et Libertés et RGPD) et techniques (statistiques, sécurité informatique, Big Data) ainsi que de réelles compétences relationnelles.

Formation : Il existe depuis peu le titre professionnel de délégué à la protection des données personnelles qui permet aux titulaires d'un bac+3 d'accéder à une formation de qualité centrée sur le pilotage d'une stratégie de sécurisation des données circulant en entreprise. Cette formation certifiante peut être envisagée après un cursus en informatique et/ou juridique. Un Master 2 peut parfois se substituer au titre professionnel. Dans tous les cas, une double spécialisation sera la bienvenue pour acquérir toutes les compétence requises de ce métier encore relativement méconnu.

©melounix -stock.adobe.com