Comment devenir inspecteur des impôts

L’inspecteur des impôts, ou inspecteur des finances publiques, est un cadre de catégorie A de la fonction publique, recruté sur concours.
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Par L'équipe MaFormation
inspecteur impots

Rattaché à la DGFIP (Direction Générale des Finances Publiques), l'inspecteur des impôts dépend du ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté Industrielle et Numérique. Dans le cadre de son emploi, il remplit une mission de contrôle et d’encadrement, au sein de structures nationales ou locales.

Quel est le rôle d’un inspecteur des impôts ?

L’inspecteur des impôts est un professionnel polyvalent, pouvant exercer une cinquantaine de métiers différents : services aux usagers, comptabilité, finances, lutte contre la fraude, ressources humaines, informatique, numérique, audit, communication… Il peut exercer partout en France, dans des structures nationales (direction générale ou spécialisée) et locales (direction départementale, service des impôts des particuliers ou des professionnels, trésorerie d’une collectivité territoriale).

Les inspecteurs des finances publiques ont trois objectifs :

  • Accompagner les usagers : accompagnement des particuliers et des professionnels dans leurs démarches, traitement des demandes, conseil aux collectivités territoriales, soutien aux entreprises en difficulté.
  • Faire respecter l’égalité devant les charges publiques : contrôle fiscal et contrôle de la conformité des déclarations.
  • Collecter l’impôt : calcul et recouvrement de l’impôt, tenue de la comptabilité de l’État et des collectivités, gestion du patrimoine de l’État.

Travailler dans la fonction publique

Quelles sont les qualités requises pour devenir inspecteur des impôts ?

Devenir inspecteur des impôts nécessite certaines qualités humaines. En tant que cadre de catégorie A, l’inspecteur est amené à diriger une équipe. Il doit être capable de travailler en collaboration avec ses collègues, et avoir des compétences en management. Diplomate et flexible, il communique facilement et fait preuve de pédagogie, aussi bien avec ses collaborateurs, qu’avec les administrés (particuliers ou professionnels).

Pour exercer son métier, l’inspecteur des finances publiques se montre polyvalent. Il dispose de compétences dans des domaines variés : droit, gestion, comptabilité, budget, fiscalité ou encore commerce.

Quelles études pour devenir inspecteur des impôts ?

L’accès aux métiers de l’inspection des finances publiques se fait par un concours de recrutement. Il est accessible aux titulaires d’un diplôme de niveau bac +3 minimum (licence), ou équivalent. Une formation initiale en droit, économie ou mathématiques est recommandée pour débuter dans ce métier. Le candidat doit aussi remplir les conditions obligatoires pour obtenir un emploi dans la fonction publique : être de nationalité française et posséder un casier judiciaire vierge.

Une fois lauréat du concours de contrôleur des finances publiques, le fonctionnaire stagiaire suit une formation rémunérée d’une durée d’une année. Il bénéficie de huit mois de cours théoriques au sein de l’école nationale des finances publiques (à Noisiel, Clermont-Ferrand ou Toulouse). Après cette première phase de formation, l’étudiant suit un stage de quatre mois dans son futur lieu d’affectation. Un an après sa nomination en tant que fonctionnaire stagiaire, et à l'issue de sa formation, l’inspecteur des impôts est titularisé.

Comment passer le concours d’inspecteur des impôts ?

Le concours d’inspecteur des impôts est accessible par la voie interne pour les fonctionnaires, ou externe pour les autres candidats. Il s’organise en deux phases : admissibilité et admission.

La phase d’admissibilité

Elle comporte deux épreuves écrites :

  • La rédaction d’une note de synthèse à partir d’un document, sur des questions économiques et financières. L’épreuve dure quatre heures.
  • Un examen écrit dans une discipline au choix : droit constitutionnel et administratif ; institutions, droit et politiques communautaires ; droit civil et procédures civiles ; droit des affaires ; analyse économique ; économétrie et statistiques ; mathématiques ; gestion comptable et analyse financière ; finances et gestion publique. L’examen dure trois heures.

La phase d’admission

Une fois le candidat admissible, il peut passer les trois épreuves d’admission :

  • Un entretien de motivation devant un jury (30 minutes)
  • Un exposé oral sur un sujet tiré au sort, axé sur un des thèmes de la deuxième épreuve d’admissibilité (40 minutes)
  • La traduction écrite d’un document en langue étrangère : allemand, anglais, espagnol ou italien (1 h 30).

Le taux de réussite au concours d’inspecteur des finances publiques était de 12,89 % en 2022.

Pourquoi devenir inspecteur des impôts ?

Comme tous les métiers, le poste d’inspecteur des impôts offre certains avantages, mais disposent aussi d’inconvénients !

Quels sont les avantages du métier d’inspecteur des impôts ?

Le statut qu’offre la charge d’inspecteur des finances publiques fait partie des principaux avantages. Rattaché au ministère de l’Économie, le contrôleur est un fonctionnaire d’État de catégorie A. Il bénéficie d’une certaine sécurité de l’emploi, et de perspectives d’évolution intéressantes. Au fil de sa carrière, il peut gravir les échelons et devenir inspecteur général ou haut-fonctionnaire. Aussi, ses missions sont variées. En effet, le concours d’inspecteur des impôts ouvre à une cinquantaine de métiers différents !

Quels sont les inconvénients du métier d’inspecteur des impôts ?

L’inspecteur des impôts souffre d’une image négative. En effet, il est souvent mal perçu par le grand public. Or, ces préjugés ne reflètent pas la réalité du métier : l’inspecteur des impôts n’a pas pour objectif de « punir » les administrés, mais au contraire de les accompagner.

Dans le cadre de ses fonctions, l’inspecteur est amené à réaliser des contrôles sur place, qui peuvent parfois faire l’objet de tension.

L’accès à la charge d’inspecteur des finances publiques est restreint. Le concours est exigeant, et son taux d’admission relativement faible.

Quel est le salaire pour un inspecteur des impôts ?

L’inspecteur des impôts est un cadre de catégorie A de la fonction publique. Ainsi, son salaire dépend de la grille de rémunération dédiée. Il débute sa carrière au premier échelon, et obtient une rémunération nette annuelle comprise entre 27 496 € (en Île-de-France) et 27 211 € (hors Île-de-France). Une dizaine d’échelons compose cette grille indiciaire. En fin de carrière, le contrôleur des finances publiques peut prétendre à une rémunération annuelle nette de 43 225 €.

L’inspecteur peut exercer son métier dans des structures nationales ou locales. Sa carrière n’est pas figée et des perspectives d’évolution professionnelle s’ouvrent à lui.

Quelle évolution pour un inspecteur des impôts ?

Après quelques années d’expérience, l’inspecteur des finances publiques peut évoluer professionnellement.

Le concours professionnel d’inspecteur principal est ouvert aux fonctionnaires cadres de catégorie A depuis au moins six ans, dont deux ans en tant qu’inspecteur des finances publiques. Le concours ouvre aux métiers d’inspecteur principal des services, responsable de centre ou chef de brigade. L’inspecteur général remplit des fonctions d’organisation, de contrôle et d’expertise. Sa rémunération moyenne est de 47 133 € par an. L’inspecteur général peut, par la suite, évoluer à nouveau vers le poste d’administrateur des finances publiques adjoint, jusqu’à celui d’administrateur général des finances publiques.

À partir du 8ème échelon, et sept ans de services en tant que cadre de catégorie A, l’inspecteur des impôts peut aussi évoluer vers le poste d’inspecteur divisionnaire de classe normale.

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