Comment devenir garde républicain à cheval

Le garde républicain à cheval est garant de l’ordre public. Il assure, souvent en binôme, une surveillance de lieux publics en restant sur sa monture, comme c’est le cas depuis la création de la Garde républicaine par Napoléon Bonaparte en 1849. Il rassure les passants, prévient, et intervient en cas d’infraction.
Quel est le rôle d’un garde républicain à cheval ?
Les activités d’un garde républicain à cheval sont variées allant de la prévention aux interventions en passant par des parades honorifiques pour la Nation. Tout garde républicain à cheval est amené à assurer les missions suivantes en fonction des événements à couvrir et de son lieu d’exercice :
- Renseigner le public (plainte, information) et assister ou secourir les victimes d'accidents, d'agressions, de sinistres,
- Surveiller les lieux, les agissements, les biens et prévenir les risques de trouble à l'ordre public, les atteintes à la sécurité des personnes et des biens,
- Réaliser les interventions de lutte contre les troubles à la tranquillité et à l'ordre public (maintien de l'ordre, lutte contre la délinquance, la criminalité, etc.),
- Effectuer les opérations de prévention et de sécurisation de lieux, de réseaux routiers (signalisation, balisage, protection, etc.),
- Contrôler un individu ou un produit,
- Utiliser des équipements de secours et de sauvetage,
- Verbaliser une infraction ou un délit,
- Rechercher et interpeller les contrevenants à la loi, les auteurs d'actes délictueux et les suspects,
- Rédiger un rapport
- Soigner les chevaux et s’occuper des box, etc.
Quelles sont les qualités requises pour devenir garde républicain à cheval ?
Rigueur et discipline sont attendus des gardes républicains comme de tout gendarme. Il doit savoir appliquer la Loi et la faire respecter dans l’espace public, dont il prend en charge la surveillance. Ces qualités doivent aussi s’appliquer avec sa monture, qui l’accompagne au quotidien dans sa mission de gendarmerie. Une confiance mutuelle doit s’établir entre le cheval et son cavalier. Cela passe par les soins, un travail quotidien et une grande attention aux réactions de l’animal. Lors des cérémonies officielles, les gardes républicains à cheval doivent être parfaitement à l’aise sur leurs montures. La prestance est de mise pour représenter la Nation lors d’un défilé ou lorsqu'on escorte la voiture présidentielle ! Après avoir enfilé son costume de prestige, il faut un maintien irréprochable sur le cheval et une maîtrise parfaite de sa monture. Passant de nombreuses heures sur le terrain à cheval, le cavalier doit avoir une bonne forme physique. Il doit aussi être disponible, son emploi du temps s’adaptant aux contraintes protocolaires ou de sécurité publique.
Bien évidemment, un garde républicain à cheval doit avoir un excellent niveau à cheval, le Galop 5 étant obligatoire pour se présenter à la sélection. Ses connaissances législatives et des procédures pénales en font le garant de la Loi dans l’espace public.
Quelles études pour devenir garde républicain à cheval ?
Pour devenir cavalier de la Garde Républicaine, vous devez impérativement être titulaire d’un diplôme équestre Galop 5 minimum, validé par la Fédération française d’équitation. Il faut ensuite passer le concours de sous-officier de la Gendarmerie, accessible avec un niveau Bac ou équivalent. Il est essentiel de suivre une préparation au concours tant sur les épreuves théoriques que sur les épreuves sportives. Le concours est très sélectif !
Si vous remplissez toutes les conditions (concours réussi, Galop 5, mesurer 1,70m), vous pourrez suivre une formation pour devenir cavalier au sein de la Garde Républicaine. Cette formation dure 12 mois et se déroule au Centre d'Instruction de Saint-Germain en Laye (Yvelines). Elle est rémunérée et chaque stagiaire est logé gratuitement.
Bon à savoir : la Cavalerie de la Garde Républicaine compte environ 550 gendarmes dont 470 sous-officiers de gendarmerie. Environ 10% sont des femmes.
Quelle formation continue pour devenir garde républicain à cheval ?
Au fil de ses années de service au sein de la Garde républicain, tout cavalier de la Garde républicaine peut monter en grade : garde, maréchal des logis chef, adjudant, adjudant-chef et enfin major.
Pour obtenir le statut d’officier, il faut suivre une formation militaire pour monter en grade et obtenir un niveau bac+3 minimum. En tant qu’officier, vous êtes d’abord sous-lieutenant puis lieutenant, capitaine, chef d’escadron, lieutenant-colonel et enfin colonel selon votre avancement de carrière.
Quelle évolution pour un garde républicain à cheval ?
Au-delà de la cavalerie, il existe de nombreuses spécialités au sein de la Garde Républicaine. Si vous le souhaitez, vous pourrez rejoindre les équipes d’intervention, les équipes cynophiles, les tireurs d’élite, etc.). Après quelques années au sein de la Garde Républicaine, vous pourrez vous diriger vers une autre spécialité (GIGN, Police judiciaire, gendarmerie mobile, etc.).
En tant que sous-officier, vous pourrez passer des concours en interne pour aller vers des postes à responsabilité : le concours Officier Semi-Direct ou le concours Officier du Rang.
Avec une formation complémentaire, il est possible de devenir maréchal des logis.
Etant gendarme, le cavalier de la Garde républicaine peut aussi demander sa mutation sur un poste hors cavalerie dans la Gendarmerie nationale.
Quel est le salaire d’un garde républicain à cheval ?
Le cavalier de la Garde Républicaine est un fonctionnaire d'Etat de la catégorie B, rattaché à la filière police sécurité armée. Les emplois de garde républicain à cheval se retrouvent principalement en Ile-de-France, et à Paris en particulier. Ils évoluent en patrouille dans le Bois de Boulogne ou le Bois de Vincennes mais il existe aussi des brigades équestres dans des villes de province. A Paris, il existe une surveillance quotidienne 24h/24 des palais nationaux (l’Élysée, Matignon, le Sénat, le Conseil constitutionnel, etc.) et de certains ministères. Le salaire d’un garde républicain est de 1700 euros nets par mois quand il débute. A la rémunération de base, des indemnités et primes s’ajoutent parfois en fonction de la mission, des contraintes de mobilité et des disponibilité demandées.
© catalyseur7 - stock.adobe.com