5 concours pour travailler dans la fonction publique hospitalière

Vous souhaitez vous rendre utile aux autres tout en bénéficiant à la fois de la sécurité de l'emploi et de réelles opportunités d'évolution de carrière ? Le manque de personnel dans le secteur de la santé se fait cruellement sentir : et si le moment était venu de renforcer les effectifs et de vous épanouir dans un métier gratifiant ?
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Par Istvan Drouyer
concours

La fonction publique hospitalière est l'un des trois versants de la fonction publique en France avec la fonction publique territoriale et la fonction publique d’État. Elle désigne l'ensemble des fonctionnaires et des contractuels exerçant au sein des établissements de santé publics représentés en grande partie par les hôpitaux, les maisons de retraite et les structures pour mineurs ou adultes en situation de handicap. Actuellement, plus d'1 million de personnes travaillent dans l'un de ces 4500 établissements médico-sociaux dispatchés dans toute la France. Pourquoi pas vous ?

Comment accéder à la fonction publique hospitalière ?

Comme pour les autres fonctions publiques, le passage d'un concours reste la norme pour pouvoir entrer dans la fonction publique hospitalière. À l'exception de quelques métiers ne nécessitant pas de qualification particulière, vous n'aurez pas d'autre choix que de passer et réussir l'un des nombreux concours conduisant à une profession spécifique, qui elle-même correspond à un rang hiérarchique : catégorie A (emploi de direction), catégorie B (fonction d'application) et catégorie C (fonction d'exécution).

Avant de penser à réviser en autodidacte, sachez que de nombreux organismes proposent des formations en ligne ou en présentiel pour vous préparer aux épreuves écrites ou orales de ces concours.

Il existe trois façons de passer un concours de la fonction publique selon votre statut et situation pro :

  • le concours interne : ouvert aux agents publics exerçant déjà depuis un certain temps dans la fonction publique (entre 3 ou 4 ans selon le concours visé)
  • le concours externe : ouvert à toute personne n'appartenant pas à la fonction publique et ayant le niveau de diplôme requis pour s'inscrire au concours choisi
  • le 3e concours : pour certains cadres d'emploi, une troisième voie est possible pour les candidats justifiant d'au minimum 4 ans d'expérience professionnelle dans le secteur privé, ainsi qu'aux élus locaux et acteurs associatifs.

Ainsi, sauf cas particuliers et pour peu que vous ne soyez pas déjà fonctionnaire, c'est le concours externe que vous devrez viser pour pouvoir devenir fonctionnaire dans le secteur hospitalier.

Quels critères pour s'inscrire au concours de la fonction publique hospitalière ?

Pour pouvoir vous inscrire à un concours de la fonction publique sans risque de voir votre dossier invalidé, vous devrez d'abord remplir ces quelques conditions : être de nationalité française, jouir de vos droits civiques, remplir les conditions d'aptitude physique exigées pour l'exercice de la fonction et être en règle vis-à-vis des obligations de service national (JDC ou JAPD selon votre âge).

Vous n'avez aucune idée de l'éventail de postes accessibles après le passage d'un concours de la fonction publique hospitalière ? Voici 5 métiers auxquels vous pourrez prétendre après avoir passé le concours adéquat !

1. Le concours de secrétaire médical

Le secrétaire médical est responsable de l'accueil physique et téléphonique des patients et prend en charge l'ensemble des tâches administratives d'un centre de soins. Maîtrise des outils bureautiques, sens du contact et connaissance du vocabulaire médical font partie des qualités requises pour exercer ce métier. Le titre professionnel de secrétaire assistant médico-social est une certification qui permet de décrocher facilement un emploi dans un secteur privé, mais si vous souhaitez travailler dans le public, vous devrez généralement passer et réussir le concours de secrétaire médical.

Quelles sont les conditions d'accès au concours de secrétaire médical ?

Le concours de secrétaire médical de la fonction publique hospitalière (SMFPH) est ouvert aux candidats titulaires d'un diplôme de niveau bac.

Quelles sont les épreuves du concours ?

  • épreuves d'admissibilité : une note de synthèse et une étude de documents permettant de montrer votre niveau de connaissances du secteur sanitaire et social et votre capacité à les mobiliser pour répondre à des problématiques précises.
  • épreuve d'admission orale : mise en situation professionnel et échanges avec le jury autour de vos motivations

Formations couramment suivies dans ce domaine :

2. Le concours d'infirmier

L'infirmier surveille l'état de santé des patients et leur prodigue les soins les plus adaptés à leurs besoins. Prise de sang, aide au repas, gestion des stocks, tenue du cahier de transmission... Les missions de l'infirmer se suivent et ne ressemblent pas. Il doit aussi trouver le temps d'écouter et réconforter les patients et les malades, mais aussi leur entourage (famille, amis) venu leur rendre visite. C'est un métier qui demande une excellente condition physique, ainsi qu'un moral à toute épreuve. Il sera essentiel de cultiver un bon esprit d'équipe pour pouvoir s'appuyer sur le soutien de ses collègues de travail (aides-soignants, autres infirmiers, médecins) pour faire face aux situations les plus difficiles et éreintantes.

Quelles sont les conditions d'accès au concours d'infirmier ?

Le concours d'infirmier est ouvert aux personnes âgées d'au moins 17 ans titulaires du baccalauréat, ayant un certificat médical agrée, ainsi qu'un calendrier de vaccinations à jour.

Quelles sont les épreuves du concours ?

  • épreuve écrite d'admissibilité : une sous-épreuve de maths et une sous-épreuve de rédaction portant sur l'actualité du secteur sanitaire et social.
  • épreuve d'admission orale : un entretien devant un jury prenant la forme d'un échange sur le parcours, les motivations, et les connaissances du candidat.

La réussite au concours d'infirmier débouche sur une formation de trois ans dans un IFSI (Institut de Formation en Soins Infirmiers). Cette formation exigeante combine enseignements théoriques et périodes de stage en milieu hospitalier.

Formations couramment suivies dans ce domaine :

3. Le concours de diététicien

Le diététicien apprend à ses patients à manger équilibré, mais aussi et surtout à s'alimenter en fonctions de leurs besoins, que ceux ci soient liés à leur âge, à leur activité professionnelle ou à leur état de santé. Alors que l'influence (positive ou négative) de l'alimentation sur la santé n'est plus à démontrer, les régimes peu adaptés, les carences et les maladies liées au facteur nutritionnel (diabète, obésité, maladies cardiovasculaires) ne cessent de prendre de l'ampleur.

C'est pour prévenir ce genre de risques que le diététicien commence par poser un diagnostic à ses patients et à réfléchir à l'élaboration de menus adaptés à leur profil. Car ses connaissances approfondies en nutrition ne suffiront pas toujours à convaincre ses clients de se plier à ses recommandations, il devra également faire preuve de pédagogie, d'écoute et de diplomatie.

La majorité des futurs diététiciens ont suivi un BTS Diététique ou un BUT Génie Biologique option Diététique. Si vous n'avez pas forcément pour ambition de vous installer à votre compte, vous pouvez en revanche passer le concours organisé chaque année au niveau départemental.

Quelles sont les conditions d'accès au concours de diététicien ?

Le concours de technicien paramédical territorial (spécialité diététicien) est ouvert à toute personne titulaires d'un diplôme de niveau bac remplissant les conditions d'admission à la fonction publique.

Quelles sont les épreuves du concours ?

Le concours de diététicien comprend seulement un oral d'admission. Durant la première partie, le candidat présente son parcours et son projet professionnel, s'ensuit alors un échange avec le jury sur les contours du poste de diététicien et des aptitudes requises pour pouvoir l'exercer.

Formations couramment suivies dans ce domaine :

4. Le concours d'éducateur de jeunes enfants

L'éducateur de jeunes enfants (EJE) est un professionnel de la petite enfance ayant pour principale mission d'aider les enfants à s'épanouir, à se développer et à gagner en autonomie, et ce de leurs premiers mois jusqu'à leur sixième bougie. Il imagine et met en place des activités d'éveil, initie les enfants aux règles de la vie en société et participe ainsi à leur éducation sans jamais se substituer aux parents ou au rôle de l'école. Aimer travailler au contact des enfants n'est évidemment pas une condition suffisante pour pouvoir prétendre à ce poste dont on ne mesure pas toujours les responsabilités. Comme tous métiers de la petite enfance, l'EJE doit faire preuve de patience, de pédagogie, de douceur et d'une bonne résistance physique et nerveuse.

Quelles sont les conditions d'accès au concours d'éducateur de jeunes enfants ?

Toute personne titulaire du baccalauréat peut tenter de passer le concours d'EJE.

Quelles sont les épreuves du concours ?

Depuis 2018, le concours d'EJE est composé essentiellement d'une épreuve de sélection sur dossier via Parcoursup suivi d'une épreuve orale qui une fois validée débouchera sur une formation de trois ans au sein d'une école spécialisée.

Formations couramment suivies dans ce domaine :

5. Le concours d'auxiliaire de puériculture

Qu'elle travaille en crèche, à l'hôpital ou dans un centre de PMI (Protection Maternelle et Infantile), l'auxiliaire de puériculture poursuit toujours le même objectif : prendre soin des tous petits et leur apporter tout le confort et le réconfort nécessaires à leur bien-être et à leur épanouissement. Elle réalise les soins d'hygiène, anime des activités d'éveil et prodigue de précieux conseils aux parents pour qu'ils puissent répondre au plus près des besoins de leur progéniture (alimentation, toilette, organisation du coucher, etc.). En milieu hospitalier, l'auxiliaire de puériculture doit être préparée à être confrontée à des situations difficiles et doit donc savoir prendre du recul sur son métier en acceptant que marge de manœuvre reste limité.

Quelles sont les conditions d'accès au concours d'auxiliaire de puériculture ?

Aucune condition de diplôme n'est requise et seul un critère d'âge (17 ans minimum) a été fixé pour pouvoir voir votre dossier sélectionné. Dans les faits, vous augmenterez grandement vos chances de réussite en suivant au préalable la formation petite enfance par excellence : le CAP AEPE.

Quelles sont les épreuves du concours ?

Le concours d'auxiliaire de puériculture tel qu'il existait avant 2020 n'est plus. Exit les épreuves de culture générale et les tests psychotechniques. Le nouveau concours s'est transformé en une sélection sur dossier via la plateforme Parcoursup et un entretien devant un jury visant à apprécier les aptitudes, les connaissances pratiques et les motivations du candidat. La réussite au concours permet d'accéder à la formation d'auxiliaire de puériculture (10 mois environ) composée d'enseignements théoriques et de périodes d'immersion professionnelle dans plusieurs structures d'accueil de la petite enfance.

Formations couramment suivies dans ce domaine :

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