Le bilan de compétences : comment ça marche ?

Que ce soit pour changer d'activité, évoluer au sein de son entreprise ou simplement pour faire le point sur ses aptitudes professionnelles, le bilan de compétences est aujourd'hui un dispositif très utilisé en entreprise car il peut-être l'occasion de donner une nouvelle orientation à sa vie professionnelle.
A qui s'adresse ce dispositif ?
Le bilan de compétences est accessible aux salariés, fonctionnaires, commerçants, artisans, professions libérales et demandeurs d'emploi. Il s'agit d'une démarche personnelle qui peut être réalisée dans le cadre du CPF (ancien DIF) ou du plan de formation de l'entreprise.
Pour être éligible, le salarié en CDI doit avoir 5 ans d'ancienneté dont 12 mois dans son entreprise actuelle, et le salarié en CDD doit justifier de 24 mois d'activité professionnelle sur les 5 dernières années, dont 4 mois au cours des 12 derniers mois, consécutifs ou non.
Comment se déroule un bilan de compétences ?
D'une durée de 24 heures maximum, le bilan de compétences s'effectue généralement sur une période comprise entre trois semaines et quatre mois dans un organisme agréé qui garantit la totale confidentialité de la démarche.
Il se déroule en trois phases, pendant ou en dehors du temps de travail. La première phase, dite préliminaire, permet de faire le point sur les besoins du bénéficiaire et de présenter les méthodes utilisées lors de l'évaluation. Puis vient la phase d'investigation, pendant laquelle sont analysés les motivations, les intérêts personnels et les compétences professionnelles du bénéficiaire. Pour finir, la phase de conclusion pendant laquelle sont déterminées les étapes possibles à la mise en oeuvre du projet professionnel. A la fin du bilan, le bénéficiaire reçoit un document de synthèse accompagné des résultats détaillés de l'évaluation. Notez que ces résultats ne peuvent en aucun cas être communiqués à un employeur sans l'accord du salarié.
Quelles sont les démarches à effectuer auprès de l'employeur ?
Le salarié doit transmettre à son employeur une demande écrite d'autorisation d'absence, au titre du congé de bilan de compétences. Cette demande doit lui parvenir au plus tard 60 jours avant la date prévue du bilan et doit obligatoirement comporter les informations suivantes : dates, durée du bilan et nom de l'organisme prestataire choisi. L'employeur a ensuite 30 jours pour accorder ou reporter le congé, dans une limite de six mois maximum et en cas de report, il doit en préciser les raisons.
Bilan de compétences : qui s'occupe de la prise en charge ?
Une fois la demande accordée par l'employeur, le salarié doit effectuer une demande de prise en charge des dépenses auprès de l'opérateur de compétences (OPCO) de sa branche professionnelle.
Le bilan de compétences peut être réalisé dans le cadre du CPF ou du plan de formation de l'entreprise. En effet, si la demande vient du salarié, il lui est possible de mobiliser son CPF afin de prendre en charge partiellement le coût de la prestation.
Si la demande émane de l'employeur, les frais de bilan sont alors à sa charge dans le cadre du plan de formation. Cependant, il ne peut l'imposer à un salarié.
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