Comment se reconvertir comme généalogiste

Le généalogiste est souvent présenté comme un enquêteur à la recherche de preuves ou d'indices, visant à établir des liens de parenté entre des membres d'une même famille ayant parfois des siècles d'écart. Ses méthodes d'investigation se sont diversifiées et modernisées, avec la digitalisation des données et l'arrivée progressive d'Internet dans les foyers français à la fin des années 1990/début 2000.
Loin de se résumer à un métier de bureau, la profession de généalogiste exige de se rendre régulièrement sur le terrain pour consulter des documents officiels (acte de naissance, livret de famille, acte de succession) et établir des connexions entre ascendants et descendants. Il se déplace, entre autres, dans les mairies et les centres d'archives, mais aussi chez les particuliers à la recherche d'un membre de leur famille.
Il existe deux types de professionnels : le généalogiste familial et le généalogiste successoral. Le premier aide les particuliers à construire leur arbre généalogique, ou à retrouver des descendants ou ascendants. Le généalogiste successoral, quant à lui, collabore avec les notaires, banquiers, assureurs et professionnels de l'immobilier pour leur permettre de retrouver un ou plusieurs héritiers en vue de fixer les droits de succession.
Pourquoi devenir généalogiste dans le cadre d'une reconversion ?
Si la généalogie peut être considérée comme une passion française, tout le monde n'a pas forcément le temps, la motivation ou la méthodologie pour se lancer dans des recherches généalogiques longues et fastidieuses. Par ailleurs, de nombreuses familles peinent à retrouver un membre des leurs malgré des mois, voire des années de recherches. Devenir généalogiste dans le cadre d'une reconversion vous permettra, d'une part, d'assouvir votre passion pour le travail d'enquête et, d'autre part, de répondre à une réelle demande des familles.
Par ailleurs, si l'on pourrait penser que le métier de généalogiste est en voie de perdition en raison de la popularisation des bases de données généalogiques en ligne, ce n'est pas tout à fait le cas ! Dans les faits, cela contribue évidemment à alimenter la passion des Français pour cette discipline, mais aussi leur propension à faire appel à l'expertise d'un généalogiste pour les débloquer en cas d'obstacle dans leurs recherches.
Les qualités et compétences requises pour devenir généalogiste
La généalogie est une science à part entière qui s'adresse avant tout à un public de passionnés. Un bon généalogiste doit être curieux, patient et persévérant : il devra notamment être conscient qu'une longue période de recherche n'aboutira pas forcément aux résultats escomptés et qu'il ne faudra pas baisser les bras pour autant. Loin d'être un solitaire, le généalogiste doit aussi faire preuve de qualités relationnelles tant ses interactions sont nombreuses avec les particuliers et les professionnels (notaires, avocats, agents immobiliers), avec qui il est amené à travailler et à rendre compte de ses trouvailles.
Avoir une très bonne culture générale est un atout de poids dans ce métier et si vous envisagez de devenir généalogiste dans le cadre d'une reconversion, vous aurez tout intérêt à bien connaitre l'histoire ainsi que le droit. Des connaissances juridiques (en droit de succession particulièrement) seront en effet indispensables pour pouvoir collaborer intelligemment avec les notaires et même fournir des informations pertinentes à vos clients. A cela, il faudra ajouter des compétences rédactionnelles afin de synthétiser les résultats de vos recherches de manière concise, claire et structurée.
Enfin, la maîtrise d'une ou plusieurs langues étrangères peut très clairement jouer en votre faveur dans le cadre de vos missions, puisqu'il n'est pas dit que les ancêtres ou descendants que vous recherchez n'ont jamais quitté le pays !
Quelle formation pour se reconvertir comme généalogiste ?
Le métier de généalogiste n'est pas réglementé : il n'existe donc pas de diplôme ou de formation obligatoire pour pouvoir exercer. Dans les faits, il est bien sûr conseillé de se former aux techniques de recherche généalogique en suivant une formation de qualité. Plusieurs centres de formation proposent des cours de généalogie afin d'initier les curieux ou les futurs professionnels aux fondamentaux de la discipline. Ces formations de généalogie peuvent se dérouler en ligne ou en présentiel et s'étaler sur plusieurs jours ou semaines, en fonction du contenu pédagogique.
Les formations recommandées sont les suivantes :
- une formation en Histoire (Licence, Master Histoire)
- une formation juridique (ex : études notariales, Master Droit, avec si possible une spécialisation en droit des successions)
- une formation alliant droit et Histoire (ex : Master Histoire du droit)
- un DU Généalogie dispensé dans de rares universités françaises (Nîmes, Le Mans...)
- une formation en langue étrangère peut également être conseillée, la généalogie étant une science qui ne connait pas les frontières.
Quel statut pour une reconversion de généalogiste ?
Les généalogistes exercent majoritairement sous statut libéral, ce qui signifie qu'ils doivent développer eux-mêmes leur clientèle. Lorsqu'ils ne travaillent pas à leur compte, les généalogistes peuvent exercer dans des cabinets spécialisés pour aider les notaires et autres professionnels du droit à retrouver des héritiers dans le cadre d'une succession.
Quel salaire pour un généalogiste ?
Le montant du salaire du généalogiste dépendra, entre autres, de son statut, de son expérience et de sa spécialisation : un généalogiste successoral touche généralement une rémunération plus élevée. On estime qu'un généalogiste, en début de carrière, peut percevoir un salaire allant de 1500 à 2000 euros brut, mais il n'est pas rare de voir, par la suite, des rémunérations bien plus conséquentes pour les généalogistes les plus sollicités et expérimentés.
Quelle évolution pour un généalogiste ?
On parle plutôt de spécialisation quand on songe aux évolutions de carrière possibles pour un généalogiste. Selon le poste que vous occupez déjà, vous pourrez soit vous tourner vers la profession de généalogiste familial ou vous spécialiser en tant que généalogiste successoral, aussi appelé chasseur d'héritier.
Comment financer sa reconversion de généalogiste ?
Plusieurs dispositifs peuvent vous aider à financer la formation qui vous conduira vers votre nouvelle carrière. Les solutions de financement seront différentes selon la formation choisie, mais aussi en fonction de votre statut. Si la formation ciblée est éligible au CPF (Compte Personnel de Formation), il serait dommage de ne pas profiter de vos droits à la formation pour financer votre projet de reconversion.
En tant que demandeur d'emploi, France Travail, à travers l'Aide Individuelle à la Formation (AIF) peut aussi contribuer au financement de votre formation. Si vous êtes salarié, vous pourrez compte sur le Projet de Transition Professionnelle (PTP). L'avantage de ce dispositif est qu'il permet le maintien de votre rémunération pendant toute la durée de votre formation.
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