Le désir de reconversion : première cause de démission en France selon une étude

La quête d'un nouveau métier motive la majorité des démissions selon une étude des plateformes Hellowork et MaFormation.
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Par Istvan Drouyer
demission reconversion

Et si l'herbe était vraiment plus verte ailleurs ? C'est visiblement la question que se posent de nombreux salariés, selon la dernière étude sur la démission et la reconversion des plateformes Hellowork et MaFormation*, publiée le 17 janvier. Quelles sont les principales observations à retenir ? On fait le point.

44% des démissions traduisent une envie de changer de métier

Les projets de reconversion sont la principale raison qui pousse les salariés à poser leur lettre de démission ou à demander une rupture conventionnelle à leur employeur. C'est une tendance qu'on avait déjà commencée à observer à partir de l'année 2020 dans un contexte de crise sanitaire du Covid-19 : marqués par les bouleversements économiques et les périodes de confinement successifs, de nombreux Français en ont profité pour redéfinir leur rapport au travail et réfléchir à un projet professionnel plus épanouissant et porteur de sens.

Cette période de remise en question semble donc loin d'être terminée et pourrait même perdurer, voire s'accélérer dans les années à venir, car de nouveaux défis tels que le développement fulgurant de l'intelligence artificielle et les enjeux environnementaux risquent d'influencer de plus en plus les choix de carrière des salariés.

L'étude révèle également les projets post-démission des salariés  : 33% espèrent trouver un poste équivalent tandis que 23% d'entre eux souhaitent faire une pause dans leur carrière. Des résultats qui témoignent d'une volonté de reprendre le contrôle sur leur trajectoire professionnelle, que cela passe par la recherche de nouvelles opportunités professionnelles, ou une période d'introspection pour redéfinir ses priorités.

Les facteurs accélérant les projets de reconversion

L'étude met aussi en lumière les principales raisons qui précipitent la décision des salariés de se reconvertir professionnellement :

  • L'ambiance de travail dégradée joue un rôle dans 33% des cas, ce qui traduit l'importance croissante accordée à la qualité de vie et au bien-être au travail. La recherche d'un environnement plus sain devient une priorité pour les salariés soucieux de retrouver un équilibre harmonieux entre vie professionnelle et personnelle.
  • Bien que la quête d'une meilleure rémunération soit plus rarement la seule raison d'une reconversion, l'insatisfaction salariale constitue une motivation suffisante pour amorcer un changement de carrière dans 29% des cas.
  • Le manque de reconnaissance professionnelle est évoqué par 28% des salariés, traduisant un besoin fondamental : voir son travail valorisé et ses efforts reconnus par l'entreprise pour laquelle on s'investit.

Des changements de carrière de plus en plus rapides

67% des personnes interrogées ayant entrepris une reconversion ont finalisé leur transition en moins d'un an. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette réduction de la durée des changements de trajectoire professionnelle : l'essor de la formation à distance, l'émergence des titres professionnels permettant d'apprendre un nouveau métier en quelques mois, ainsi que le recours à des dispositifs comme le CPF (Compte Personnel de Formation) connu de 86% des sondés.

Reconversion : des blocages qui perdurent

La reconversion est une démarche qui continue à faire peur : quitter un domaine familier pour se lancer dans l'inconnu (ou presque) suscite naturellement des appréhensions qui peuvent s'additionner. Entre l'amorce d'une réflexion et le passage à l'action, il peut s'écouler un certain temps (souvent plus qu'il n'en faut pour se reconvertir !), tant les inquiétudes paralysent et freinent toute prise de décision.

Voici les principales craintes liées à la reconversion selon l'étude :

  • la perte de revenu (40%)
  • la peur de se tromper ou de regretter (35%)
  • la perte de la sécurité de l'emploi (23%)
  • l'impact sur la vie personnelle (22%)
  • la perte d'un statut social (3%).

Ces préoccupations sont parfaitement légitimes, mais un projet professionnel bien préparé permet de réduire considérablement les risques liés à une réorientation. Un bilan de compétences peut par exemple vous aider à faire le point sur vos aptitudes, vos points forts, vos axes d'amélioration, tout en faisant émerger ce qui vous anime vraiment. Cette démarche vous permettra d'identifier un projet qui vous ressemble et en adéquation avec les dernières tendances du marché de l'emploi.

*Enquête réalisée entre le 27 novembre et le 18 décembre 2024, auprès de 826 candidats inscrits sur les plateformes Hellowork et Maformation, s’étant déjà reconvertis ou prévoyant de le faire.

©Nuthawut - stock.adobe.com

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