5 métiers bien payés mais pourtant délaissés par les Français

Découvrez notre sélection de professions qui, à défaut d'attirer les foules, offrent de réels débouchés et des salaires confortables.
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Par Istvan Drouyer
cordiste

Alors que le salaire reste le critère numéro un des Français lorsqu'ils recherchent un emploi, le fait que certains métiers ne trouvent pas toujours preneurs malgré leur rémunération attractive peut sembler paradoxal. Avant de vous présenter ces métiers délaissés par les actifs, il convient d'identifier les raisons d'un tel désintérêt. D'où vient ce désamour ? Voici quelque éléments de réponse.

Les raisons du manque d'attrait pour ces métiers bien payés

Plusieurs facteurs peuvent expliquer pourquoi les candidats ne se bousculent pour ces métiers en dépit d'opportunités professionnelles favorables :

  • certains emplois physiquement exigeants peuvent être perçus comme trop fatigants ou pénibles sur le long terme avec des risques sur la santé et la sécurité des travailleurs.
  • des conditions de travail difficiles tels que des horaires décalés, le soir ou le week-end, des environnements bruyants ou une exposition à des matières dangereuses, sont autant d'éléments pouvant dissuader les candidats de s'engager dans une voie.
  • les métiers nécessitant une forte stabilité émotionnelle et un moral à toute épreuve en raison de la charge psychologique élevée peuvent également décourager certains candidats.
  • le manque de reconnaissance sociale peut réduire l'intérêt des candidats soucieux du prestige associé à leur métier.
  • la nécessité de suivre une longue formation peut aussi freiner les candidats les plus motivés : si vous cherchez à vous reconvertir rapidement dans le secteur de la santé, il y a de fortes chances pour que vous renonciez à devenir médecin.
  • les idées reçues : "les aides-soignants ne font que suivre les ordres des infirmières qui elles-même suivent les ordres des médecins", "les professeurs sont tout le temps en vacances", "le métier de mécanicien est une affaire d'hommes". Tous ces stéréotypes jouent un rôle non négligeable dans la perception et les choix de carrière des individus.

Certains métiers peuvent réunir plusieurs de ces facteurs, rendant leur attrait encore plus faible malgré les nombreux avantages qu'ils peuvent offrir. Il est d'ailleurs intéressant de constater que les métiers que (presque) personne ne veut faire sont souvent ceux dont l'absence serait immédiatement remarqué en cas de grève ou de cessation d'activité. En effet, ces emploi se démarquent par leur utilité sociale, assurant des services indispensables au bon fonctionnement de la société.

Sans plus tarder, voici 5 métiers souvent boudés par les Français malgré un salaire attrayant !

1. Agent funéraire

Aussi connu sous le nom plus macabre de croque-mort, l'agent funéraire est le professionnel des services funéraires qui accompagne les familles en deuil dans l'organisation des obsèques du défunt. Il prépare le corps à l'aide d'un thanatopracteur, aide les proches dans la gestion des démarches administratives, s'occupe de la mise en bière et transporte le cercueil jusqu'au cimetière ou au crématorium.

Il va sans dire que côtoyer la mort pour gagner sa vie a de quoi en refroidir plus d'un. Il s'agit pourtant d'un métier gratifiant pour tout personne ayant les épaules assez solides pour apporter soutien et réconfort au familles endeuillées.

Formation : Aucun diplôme n'est nécessaire pour exercer ce métier, mais une formation obligatoire de 140 heures est requise pour en maîtriser tous les rouages.

Salaire : Environ 1800 euros brut pour un débutant et jusqu'à 2500 euros brut mensuel pour un agent ou un conseiller funéraire expérimenté.

Je me forme au métier d'agent funéraire

2. Ripeur

Le ripeur ou l'éboueur est chargé de ramasser les ordures ménagères disposées dans des poubelles, des bacs ou des conteneurs afin de les transporter vers un centre de traitement ou de recyclage. Il travaille généralement en trio, avec un conducteur de camion et un autre ripeur afin d'assurer une collecte rapide et efficace dans une zone géographique délimitée.

Le travail physiquement exigeant, les horaires décalés, l'exposition aux ordures et à certaines odeurs désagréables (notamment pendant les fortes chaleurs), ainsi que les aléas de la météo peuvent facilement expliquer le manque d'engouement des Français pour ce métier pourtant essentiel à la préservation de notre environnement.

Formation : Il n'est pas obligatoire de suivre une formation pour devenir ripeur, mais des concours externes sont organisés par les collectivités. Des diplômes comme le CAP Propreté de l'environnement urbain, collecte et recyclage et Bac pro Hygiène, propreté, stérilisation peuvent faciliter l'entrée dans cette carrière.

Salaire : Un ripeur touche un salaire légèrement supérieur au SMIC, mais diverses primes dues aux conditions de travail (ex : prime de salissure) viennent gonfler ses revenus.

Je me forme au métier de ripeur

3. Grutier

Le grutier, aussi appelé conducteur de grue, a pour principale mission de déplacer des charges lourdes d'un point à un autre du chantier en respectant scrupuleusement les consignes de sécurité. Il doit notamment être très attentif aux conditions météorologiques et stopper son engin en cas de vent violent.

Lorsqu'il n'occupe pas la grue, le grutier est également responsable de son montage et de son entretien courant. Cela inclut la vérification régulière du matériel, le graissage des pièces mobiles, ainsi la réparation d'éventuels anomalies susceptible de perturber le bon fonctionnement de l'engin de levage.

Une telle fonction suppose un sens aigu des responsabilités, une vigilance de tous les instants, et une capacité à communiquer facilement avec les équipes restées au sol. Avoir le vertige est évidemment une condition suffisante pour renoncer à ce métier.

Formation :

En dehors du CACES Grue, plusieurs formations peuvent préparer au métier de grutier :

  • CAP Conducteur d'engins de travaux publics et carrières
  • Titre professionnel conducteur de grue à tour
  • Bac pro maintenance des matériels, option travaux publics et manutention

Salaire : Un grutier qui débute dans le métier peut percevoir 2000 euros brut, avec la possibilité d'atteindre près de 3000 euros brut mensuel en fin de carrière.

Je me forme au métier de grutier

4. Plombier-chauffagiste

Le métier de plombier a beau recruter à tour de bras, les candidats sont loin de se bousculer au portillon ! La profession a pourtant plus à offrir qu'il n'y paraît, avec une rémunération confortable, la satisfaction se rendre utile à la communauté et la possibilité de se lancer facilement à son compte.

En charge de l'installation, la maintenance et la réparation des équipements sanitaires, le plombier-chauffagiste ne se contente pas d'intervenir uniquement en cas d'urgence. Il peut avoir un emploi du temps plus ou moins défini à l'avance et se laisser une certaine flexibilité pour pouvoir gérer des dépannages sur son périmètre d'intervention. Reconnu pour sa débrouillardise et sa capacité d'analyse, le plombier doit également avoir un bon sens du contact pour établir une relation de confiance avec ses clients et comprendre rapidement leurs besoins.

Formation :

  • Titre professionnel Installateur thermique et sanitaireCAP Monteur en installations sanitaires
  • BP Monteur en installations du génie climatique et sanitaire

Salaire : Les revenus d'un plombier-chauffagiste dépendent d'une pluralité des facteurs, à commencer par son statut (salarié ou travailleur indépendant). La fourchette de salaire est large, allant de 1800 euros à 3500 euros, voire plus.

Je me forme au métier de plombier

5. Cordiste

Le cordiste travaille en hauteur, à l'air libre et sanglé comme un alpiniste. Il est présent partout où les équipements telles les nacelles ou les échafaudages ne peuvent accéder. Selon sa spécialisation, il peut intervenir pour nettoyer les vitres ou peindre la façade d'un bâtiment, élaguer des arbres, ou encore restaurer un monument historique comme Notre-Dame de Paris.

Toujours en binôme pour des questions de sécurité, les cordistes se déplacent de chantier en chantier et  sont de plus en plus recherchés dans le secteur du BTP avec une demande qui s'ouvre progressivement à d'autres domaines tels que le monde du spectacle et de l'événementiel.

Formation : 

  • CQP (Certificat de Qualification Professionnelle) cordiste niveau 1 minimum pour accéder à la profession
  • SST (Sauveteur Secouriste du Travail)

Salaire : La rémunération démarre généralement à 2000 euros brut par mois pour un débutant et peut monter jusqu'à 3500 euros pour un cordiste expérimenté.

Je me forme au métier de cordiste

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