Peut-on travailler avec une névralgie cervico-brachiale ?

Travailler avec une névralgie cervico-brachiale peut être compliqué, selon l’intensité des douleurs et les exigences du poste. Cette affection, qui touche les nerfs du cou et du bras, provoque souvent des douleurs persistantes, des picotements ou une faiblesse musculaire.
Faut-il alors arrêter son activité professionnelle ou plutôt adapter son environnement de travail ? Quelles solutions existent pour mieux vivre avec cette situation ? Quels métiers peut-on exercer malgré cette pathologie ? Autant de questions auxquelles nous vous répondons ci-dessous.
Qu’est-ce que la névralgie cervico-brachiale ?
La névralgie cervico-brachiale, souvent abrégée en NCB, désigne une douleur provoquée par l’irritation d’un nerf au niveau du cou. Cette douleur se diffuse généralement depuis la colonne cervicale jusqu’à l’un des bras, en suivant le trajet du nerf concerné.
Ce trouble résulte le plus souvent d’une compression nerveuse entre deux vertèbres cervicales, notamment dans la partie basse du cou, là où les racines nerveuses C5 à C8 sont les plus exposées.
La douleur peut se manifester de façon constante ou survenir par crises, parfois très intenses. Elle peut être déclenchée ou accentuée par un mouvement, un effort, un éternuement ou même la toux. Souvent ressentie d’un seul côté, elle peut néanmoins, plus rarement, affecter les deux bras.
Quels sont les symptômes et les causes de la névralgie cervico-brachiale ?
La névralgie cervico-brachiale provoque des douleurs intenses qui partent du cou ou de l’épaule et se prolongent jusqu’au bras, parfois même jusqu’aux doigts. Cette douleur, souvent décrite comme vive ou lancinante, tend à s’intensifier la nuit, rendant le sommeil difficile.
D’autres symptômes peuvent apparaître : une sensation de bras lourd, une faiblesse musculaire, des fourmillements ou une perte de sensibilité dans la main. Chez certaines personnes, la douleur se prolonge jusque dans le haut du dos, au niveau des omoplates. Des maux de tête ou des sensations vertigineuses, bien que plus rares, peuvent également accompagner ces troubles.
À l’origine de cette affection, on retrouve le plus souvent une compression ou une irritation d’un nerf situé au niveau des vertèbres cervicales. Chez les personnes jeunes, c’est généralement une hernie discale qui est en cause : un disque entre deux vertèbres vient appuyer sur un nerf. À partir de la quarantaine, c’est plutôt l’usure naturelle des articulations cervicales, liée à l’arthrose, qui provoque ce type de douleurs.
Peut-on continuer à travailler avec une névralgie cervico-brachiale ?
Travailler avec une névralgie cervico-brachiale est possible, mais cela dépend de plusieurs facteurs, comme l’intensité de la douleur, le type d’activité exercée et le traitement en cours. Si la douleur reste modérée et que vos tâches sont principalement sédentaires ou peu contraignantes physiquement, la poursuite de votre emploi est envisageable, à condition d’aménager votre poste de travail.
En revanche, lorsque le métier implique de porter des charges lourdes ou d’effectuer des gestes répétitifs avec le cou ou les bras, la situation est plus complexe. Ces mouvements peuvent accentuer la douleur et risquent d’aggraver l’irritation nerveuse. Dans ce cas, un arrêt temporaire ou une réorientation professionnelle peut être nécessaire pour préserver votre santé.
Quelles conditions de travail sont adaptées en cas de névralgie cervico-brachiale ?
Quand on souffre de névralgie cervico-brachiale, certaines conditions de travail peuvent vraiment faire la différence. Il ne s’agit pas toujours d’arrêter de travailler, mais plutôt d’aménager son quotidien pour mieux vivre avec la douleur.
Pour les postes de bureau, un environnement bien pensé peut soulager une grande partie des tensions :
- une chaise ergonomique
- un écran à hauteur des yeux
- un clavier et une souris positionnés pour ne pas trop solliciter la nuque ou les épaules
- de courtes pauses régulières
- quelques mouvements, quelques étirements…
Ce sont de petits gestes simples, mais qui permettent de ne pas laisser la douleur s’installer.
Dans les métiers plus physiques, c’est parfois plus compliqué, mais des ajustements restent possibles. Réduire les gestes répétitifs, éviter les charges lourdes, adapter le rythme ou utiliser un matériel plus ergonomique peut vraiment faire la différence.
Et quand la douleur prend trop de place, il est important d’écouter son corps. En parler à un professionnel de santé ou envisager un aménagement avec son employeur peut permettre de trouver un équilibre plus supportable.
Quels sont les traitements disponibles pour la névralgie cervico-brachiale ?
Face à une névralgie cervico-brachiale, le traitement dépend souvent de l’intensité de la douleur et de son impact sur le quotidien. Dans la plupart des cas, une prise en charge médicale permet de soulager efficacement les symptômes sans recourir à des solutions lourdes.
Le repos est souvent la première étape. Il permet de limiter les mouvements qui entretiennent la douleur et donne au corps le temps de récupérer. Ce repos s’accompagne généralement de la prise de médicaments : anti-inflammatoires non stéroïdiens, antalgiques pour atténuer la douleur, et parfois des myorelaxants pour relâcher les tensions musculaires. Dans certaines situations, le port d’un collier cervical peut également être proposé pour immobiliser la zone temporairement.
Quand les douleurs persistent malgré ce traitement, des corticoïdes peuvent être prescrits pour calmer l’inflammation. Et pour favoriser un soulagement durable, des séances de kinésithérapie sont souvent recommandées. Elles aident à renforcer les muscles, à améliorer la posture et à réduire la pression sur les nerfs.
La chirurgie, quant à elle, reste une solution exceptionnelle. Elle n’est envisagée qu’en dernier recours, notamment si les douleurs ne cèdent pas malgré les traitements ou si la névralgie provoque un déficit moteur.
Quels sont les droits des travailleurs atteints de NCB ?
Les personnes atteintes de névralgie cervico-brachiale (NCB) ont des droits spécifiques qui visent à leur permettre de continuer à travailler dans des conditions adaptées à leur situation. Ces droits sont là pour protéger leur santé tout en facilitant le maintien dans l’emploi.
Parmi les mesures prévues, on retrouve le droit à des aménagements raisonnables du poste de travail. Cela peut aller d’un simple ajustement ergonomique à des adaptations plus poussées, en fonction de la nature du poste et de l’intensité des symptômes. L’employeur a l’obligation de mettre en place ces ajustements, dans la mesure du possible.
Il est aussi possible de demander un temps partiel thérapeutique, pour reprendre en douceur après un arrêt ou simplement alléger un quotidien devenu trop lourd physiquement. C’est une solution souvent précieuse pour éviter la sur-fatigue ou une aggravation des symptômes.
Autre point essentiel : personne ne peut être discriminé à cause de son état de santé. Si la douleur fait partie du quotidien, cela ne doit en aucun cas être un frein à l’évolution professionnelle ou au maintien dans l’emploi.
Comment faire reconnaître la NCB comme maladie professionnelle ?
La névralgie cervico-brachiale (NCB) peut, dans certains cas, être reconnue comme une maladie professionnelle. Cette reconnaissance n’est toutefois pas automatique : elle repose sur la capacité à établir un lien clair entre l’activité exercée et l’apparition de la pathologie.
Pour que la NCB soit considérée comme d’origine professionnelle, il faut d’abord démontrer que le poste occupé expose à des facteurs de risque bien identifiés. Postures prolongées, mouvements répétitifs ou utilisation régulière d’outils vibrants peuvent favoriser le développement de ce type de troubles. De nombreux métiers manuels ou techniques sont concernés, tout comme certaines fonctions de bureau impliquant une position statique prolongée.
Le diagnostic médical doit ensuite être précis et étayé par des examens complémentaires : IRM, scanner, électromyogramme… Les symptômes observés doivent être compatibles avec une NCB, notamment des douleurs cervicales irradiant dans le bras, des engourdissements ou une perte de mobilité.
Il est également nécessaire d’écarter toute cause non liée au travail, comme une pathologie préexistante ou un accident personnel. C’est l’un des critères fondamentaux de la procédure : la maladie ne peut être reconnue comme professionnelle que si l’origine professionnelle est la seule explication plausible.
Une fois ces conditions remplies, un dossier peut être déposé auprès de la caisse primaire d’assurance maladie.
Quels types de postes peut-on exercer avec une névralgie cervico-brachiale ?
Certains métiers s’adaptent mieux que d’autres à cette pathologie. Par exemple, les postes administratifs peuvent convenir, à condition d’avoir un poste de travail bien pensé et ergonomique.
Les métiers créatifs, comme l’écriture, le graphisme ou toute activité artistique, sont également une bonne piste. Ils offrent souvent plus de liberté pour organiser sa journée, changer de position ou s’arrêter dès que la douleur devient insupportable.
Enfin, les métiers du digital (développement web, marketing en ligne, rédaction de contenu, gestion des réseaux sociaux) s’adaptent particulièrement bien aux contraintes liées à une NCB. La plupart de ces activités peuvent être exercées à distance et offrent une grande autonomie dans l’organisation du travail.
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