Comment devenir ripeur

Le ripeur, souvent appelé éboueur, ramasse les ordures ménagères pour les charger dans la benne d’un camion afin de les conduire dans un centre de tri des déchets ou un incinérateur. On vous dit tout ce qu’il faut savoir pour devenir ripeur.
Quel est le rôle d’un ripeur ?
Maillon essentiel de la gestion des déchets urbains, les ripeurs ont pour mission de ramasser les ordures ménagères déposées le long des trottoirs au sein d’une zone géographique déterminée. Ils collectent les déchets déposés par les particuliers dans des poubelles et autres conteneurs sur la voie publique et chargent tous ces détritus dans la benne à ordures ménagères (aussi appelé la BOM). Les ordures collectées sont ensuite acheminées vers différentes installations selon leur nature : centres de tri, plateformes de compostage, incinérateurs, déchèteries, etc.
Les ripeurs doivent également signaler les déchets ne pouvant pas être pris en charge par leur service : meubles, végétaux, produits dangereux…
En dehors du ramassage des ordures, d’autres tâches peuvent être confiées au ripeur : vérification du matériel, entretien et nettoyage du véhicule, aide à la manœuvre du chauffeur qui doit parfois batailler pour se frayer un chemin dans certaines rues étroites…
Quelles sont les qualités requises pour devenir ripeur / éboueur ?
Le métier de ripeur fait appel à un ensemble de compétences variées :
- Une excellente condition physique : port de charges lourdes, gestes répétitifs, aléas de la météo, longue marche à pied… Si vous souhaitez devenir ripeur ou éboueur, sachez que l’endurance, la force et la résistance physique seront de précieux atouts pour travailler efficacement sans se blesser.
- Être ponctuel : le ripeur doit être matinal et respecter les horaires pour tenir les plannings et assurer la continuité du service.
- Une rapidité d’exécution : le temps est compté et les tournées doivent être menées à bien dans un délai précis.
- Le sens des responsabilités : cette activité comporte quelques risques, liés notamment aux objets tranchants (morceaux de verre), aux charges lourdes ou encore à la circulation routière. Le respect des règles de sécurité et une vigilance constante sont essentiels pour éviter de se mettre en danger, ou présenter un risque pour ses collègues et les usagers de la route.
- Un bon esprit d’équipe fait également partie des qualités à mettre en avant si vous postulez un poste de ripeur : une bonne entente entre collègues est indispensable pour coordonner les tâches et les achever en temps et en heure.
Quelles sont les conditions de travail du ripeur ?
Il s’agit d’un véritable travail d’équipe (généralement 3 personnes). Deux ripeurs se tiennent debout à l’arrière du camion : ils récupèrent les déchets une fois le véhicule à l’arrêt et les jettent dans la benne. La troisième personne, c’est le chauffeur-ripeur, chargé de conduire le camion poubelle en prenant soin d’assurer la sécurité de ses collègues et des piétons circulant aux alentours.
Le ripeur travaille essentiellement en extérieur. Il doit donc parfois faire preuve de bravoure en affrontant des conditions météorologiques difficiles (froid, neige, pluie, etc.). Les tournées s’effectuent majoritairement tôt le matin (ou tard dans la nuit) afin d’éviter notamment les embouteillages liés aux trajets domicile-travail.
L’appréhension des mauvaises odeurs constitue souvent un frein à la candidature. Pourtant, elles sont moins fréquentes qu’on ne l’imagine, sauf lors des périodes de forte chaleur où même l’isolation des sacs poubelles est mise à mal.
Heureusement, les conditions de travail se sont améliorées au fil des années : l’usage généralisé des poubelles à roulettes représente, par exemple, un réel soulagement physique pour le professionnel.
La collecte des déchets peut avoir lieu aussi bien en zone urbaine que rurale, selon le secteur défini. Pour assurer leur sécurité, les ripeurs se rendent parfaitement identifiables pour les riverains et les conducteurs en portant un gilet de signalisation à haute visibilité. Des chaussures de sécurité et le port de gants sont obligatoires afin d’éviter les risques de blessures causées par des objets coupants.
Quelle formation pour devenir ripeur ?
La formation n’est pas une obligation pour devenir ripeur. Les personnes non diplômées ont toutes leurs chances d’accéder au métier. Ce qui jouera en votre faveur pour décrocher un poste ? Votre motivation et votre sérieux aux yeux des recruteurs. Les formations internes sont fréquentes, ce qui vous permet de monter en compétences progressivement et d’acquérir tout le savoir-faire nécessaire pour être pleinement opérationnel.
Il existe cependant plusieurs formations intéressantes à envisager si vous souhaitez devenir ripeur :
- Le CAP PEUCR (propreté de l’environnement urbain – collecte et recyclage)
- Le CAP agent d’assainissement et de collecte des déchets liquides spéciaux
- Le Bac pro GPPE (gestion des pollutions et protection de l’environnement)
Toutes ces formations diplômantes vous permettront d’acquérir de solides connaissances dans le domaine de l’entretien de la voirie des espaces publics, mais aussi dans le recyclage.
Quelles sont les perspectives d’évolution pour un ripeur ?
Le ripeur peut évoluer professionnellement de plusieurs manières :
- Devenir chef d’équipe
- Devenir conducteur de benne à ordures ménagères (passe du permis poids lourd obligatoire)
- Devenir contremaître dans la gestion des ordures ménagères
Avec la formation adéquate, le ripeur peut aussi s’intéresser à d’autres métiers de la propreté urbaine, du nettoyage et de l’environnement.
Quels sont les débouchés pour un ripeur ?
Avec près de 600 kilos de déchets par habitant étude Insee, les ripeurs répondent à un réel besoin de la population. Les opportunités professionnelles ne manquent pas avec des offres à pourvoir sur l’ensemble du territoire. L’employeur du ripeur peut être une collectivité (le ripeur est alors un agent de collectivité territoriale) ou une société de gestion des déchets.
Quel est le salaire d’un ripeur ?
Un ripeur qui débute dans le métier perçoit entre 1 800 et 1 900 euros brut par mois, une rémunération proche du SMIC. Des primes liées aux conditions de travail peuvent venir améliorer son niveau de vie. Après plusieurs années d’expérience, la rémunération peut dépasser 2 000 € brut par mois, voire plus selon la collectivité ou l’entreprise
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