Comment devenir traducteur freelance

Vous êtes passionné de langues et de cultures étrangères ? Le statut de traducteur indépendant vous offre la possibilité de voyager à travers différents pays au sens propre comme au figuré.
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Par Istvan Drouyer
traducteur freelance

Le métier de traducteur compte près de 20 000 professionnels en France, dont une grande majorité qui exerce en tant qu'indépendant. Si vous envisagez de devenir traducteur freelance, plusieurs aspects méritent votre attention, qu'il s'agisse des compétences nécessaires, du choix du statut, des formations disponibles, ou encore de la manière de fixer vos tarifs. MaFormation aborde toutes ces questions, et bien d'autres encore, afin de vous guider étape par étape dans votre parcours de traducteur indépendant.

Quelles sont les missions d'un traducteur indépendant ?

La principale mission d'un traducteur indépendant est de retranscrire un texte dans une langue source vers une langue cible tout en restant fidèle au sens, au style et aux nuances du texte original. En règle générale, il est en chargé de traduire un texte écrit dans une langue étrangère (anglais, espagnol, mandarin...) vers sa langue maternelle. Son travail est parfois confondu avec celui de l'interprète, qui lui, a pour rôle de retranscrire un discours, une conversation ou toute autre forme de communication orale, d'une langue à une autre, souvent de manière simultanée.

Quelles sont les avantages et inconvénients de devenir traducteur à son compte ?

Avant d'énumérer les avantages et les inconvénients du métier de traducteur ou de traductrice indépendant(e), il convient de  souligner que ce statut peut être perçu différemment selon les préférences de chacun. Par exemple, les personnes qui rencontrent des difficultés à travailler de manière autonome pourraient  considérer la liberté offerte par le statut d'autoentrepreneur comme un obstacle plutôt que comme un point positif.

Avantages

  • Une flexibilité horaire appréciable avec la possibilité d'organiser son emploi du temps à sa guise, du moment que les deadlines sont respectées.
  • Peu d'équipement à acheter, si ce n'est un ordinateur et une connexion Internet que vous avez sans doute déjà en votre possession, ainsi qu'un logiciel de traduction.
  • Une grande liberté géographique appréciable, avec un large choix d'environnements de travail à votre disposition en fonction de vos envies (mais aussi, il faut l'avouer) de votre budget : domicile, espace de co-working, station balnéaire, etc.
  • Choisir les missions et les clients qui vous intéressent est bien sûr un privilège, quand on en a la possibilité, qui peut grandement contribuer à votre épanouissement professionnel.
  • Une rémunération potentiellement supérieure à celle que vous auriez pu obtenir en tant que traducteur salarié.

Inconvénients

  • La gestion administrative, comptable et commerciale entraîne une charge de travail supplémentaire non négligeable.
  • Des revenus qui peuvent fluctuer en fonction de la nature des missions et des projets réalisés.
  • Le métier de traducteur est déjà plutôt solitaire en soi, et le statut de freelance a tendance a amplifier cet isolement professionnel si l'on ne s'engage pas dans des démarches pour développer son réseau.

Quel statut choisir en tant que traducteur freelance ?

La plupart des traducteurs indépendants optent pour la micro-entreprise, une option qui réduit les démarches administratives au strict minimum, ce qui permet un lancement rapide de son activité. La comptabilité est également simplifiée et même si vous êtes fâché avec les chiffres, vous ne devriez pas avoir de mal à gérer cet aspect de votre entreprise.

L'un des rares inconvénients du statut d'autoentrepreneur est que le chiffre d'affaires est plafonné. Toutefois, avec un plafond limite de 72 000 euros pour les activités relevant des prestations de services (BIC), vous devriez pouvoir exercer sans trop de contraintes, surtout si vous débutez dans le métier.

Vous pouvez également vous renseigner les autres statuts disponibles pour démarrer votre activité, tels que la société unipersonnelle (EURL ou SASU) ou le portage salarial.

Quelles sont les principales étapes pour devenir traducteur freelance ?

  • 1. Vérifier que l'on dispose bien des compétences linguistiques requises : de nombreux tests comme le TOEIC pourront vous aider à évaluer votre niveau de maîtrise d'une langue étrangère ;
  • 2. Faire une étude de marché en analysant la concurrence
  • 3. Définir le type de prestations proposées et faire le choix (ou non) de se spécialiser ;
  • 4. Déterminer la forme juridique idéale pour votre activité ;
  • 5. Fixer ses tarifs ;
  • 6. Immatriculer son entreprise ;
  • 7.  Démarcher et trouver vos premiers clients.

Quelles sont les qualités requises pour devenir traducteur freelance ?

Avoir grandi dans un environnement multilingue ou avoir eu l'opportunité de séjourner à l'étranger est un atout précieux pour développer les compétences linguistiques nécessaires à l'exercice du métier de freelance, mais ce n'est bien évidemment pas une obligation.

Parmi les compétences phares du métier de traducteur, on peut distinguer les qualités personnelles (soft skills) et les compétences techniques :

Les soft skills :

  • Une bonne culture générale : il est recommandé d'avoir des connaissances dans des domaines variés (littérature, cinéma, politique, religion) pour comprendre toutes les références et les subtilités d'un texte afin d'en proposer une traduction fidèle.
  • Une curiosité intellectuelle : elle joue un rôle essentiel en fournissant la motivation nécessaire pour rechercher des informations pertinentes grâce une veille documentaire. De plus, elle permet de rester au fait des évolutions technologiques du secteur.
  • La rigueur et la précision sont des qualités précieuses pour éviter les approximations et les petits arrangements susceptibles de trahir le sens du texte original.

Les hard skills

  • La maîtrise de plusieurs langues étrangères (au moins deux) est une condition sine qua non pour devenir traducteur indépendant. Elle permet d'assurer une traduction optimale, tout en ouvrant des opportunités professionnelles dans un marché globalisé et multilingue.
  • De solides compétences rédactionnelles sont indispensables pour produire des textes agréables à lire aussi pour les lecteurs.
  • Une forte appétence pour les nouvelles technologies est requise pour exercer ce métier. La maîtrise des logiciels de TAO (Traduction Assistée par Ordinateur) est notamment indispensable afin d'améliorer l'efficacité et la productivité dans le processus de traduction.

Quelles sont les formations à privilégier pour devenir traducteur freelance ?

La profession de traducteur n'est pas réglementée, ce qui signifie qu'aucun diplôme n'est obligatoire pour devenir traducteur freelance ou salarié. Cependant, il peut être conseillé de suivre une formation spécialisée en langues étrangères, en traduction ou en interprétariat, en fonction de votre niveau de compétences initial.

Un diplôme de niveau bac+3 peut être considéré comme un solide point de départ pour se lancer dans le domaine de la traduction. Cependant, de nombreux aspirants traducteurs optent pour une poursuite d'études jusqu'au bac+5 afin de consolider ou diversifier leurs compétences. Ces parcours peuvent être complétés par un séjour à étranger afin de favoriser une immersion linguistique complète et une meilleure compréhension des cultures étrangères.

Quelques formations courantes pour devenir traducteur freelance : 

  • LEA (Licence de Langues Etrangères Appliquées)
  • LLCR (Licence de Langue Littérature et Civilisation Etrangère)
  • Master Traduction, interprétation parcours Industrie de la langue et traduction spécialisée

Vous avez aussi, bien sûr, la possibilité de prendre des cours de perfectionnement pour améliorer votre maîtrise d'une langue étrangère en particulier.

Suivre une formation en langues étrangères

Comment trouver des clients en tant que traducteur indépendant ?

Trouver ses premiers clients en tant que traducteur freelance peut relever du parcours du combattant, mais en mettant en place les bonnes stratégies, vous devriez bientôt pouvoir vivre de votre activité et développer progressivement une clientèle solide et fidèle.

Voici quelques conseils qui devraient vous aider à rencontrer vos premiers clients :

  • Inscrivez-vous sur des plateformes de freelance généralistes ou spécialisés dans le domaine de la traduction pour proposer vos services
  • Créez un site internet pour présenter votre activité et démontrer votre expertise en intégrant un portfolio de traduction
  • Démarchez directement des agences de traduction en France ou à l'étranger pour tenter de décrocher vos premières missions
  • Spécialisez-vous dans un domaine de traduction afin de vous démarquer de la concurrence
  • Demandez des recommandations aux clients satisfaits pour booster votre visibilité digitale et renforcer votre crédibilité professionnelle.

Quelle spécialisation pour un traducteur freelance ?

Il existe plusieurs types de traducteurs, à vous de voir quel domaine vous intéresse le plus en fonction de vos appétences professionnelles. Vous devrez aussi tenir compte des besoins spécifiques du marché dans lequel vous souhaitez évoluer afin de maximiser vos chances de réussite.

Parmi les spécialisations possibles du traducteur freelance, on peut citer :

  • le traducteur technique, chargé de traduire des textes liées à son domaine d'expertise (santé, marketing, agroalimentaire)
  • le traducteur littéraire, qui a pour principale mission de traduire des œuvres de divers genres
  • le traducteur localisateur, qui s'occupe d'adapter des interfaces (web, jeu vidéo, formation en ligne) pour des utilisateurs d'autres pays
  • le traducteur réviseur, qui a pour rôle de contrôler et vérifier la traduction d'un texte par rapport à l'original et d'apporter des améliorations si besoin
  • le traducteur assermenté, qui est habilité à traduire des documents ayant une valeur juridique.

Comment fixer ses tarifs de traducteur indépendant ?

Pour déterminer vos tarifs en tant que traducteur indépendant, il est essentiel de surveiller la concurrence en examinant les prix pratiqués dans votre domaine, tout en prenant en considération différents éléments tels que votre expérience, le type de services offerts, le coût de vos cotisations sociales, ainsi que les langues étrangères que vous maîtrisez.

Vous aurez le choix entre trois options de rémunération :

  • une rémunération à la mission (le prix peut varier du tout au tout selon la nature de cette dernière !)
  • une rémunération basée sur le nombre de mots (ex : 0,10 centimes par mot)
  • un tarif journalier moyen (TJM) : le coût oscille entre 200 et 300 euros par jour sur les plateformes de freelance.

 Quel est le salaire d'un traducteur freelance ?

La rémunération d'un traducteur freelance va dépendre de sa capacité à vendre ses services, à dénicher de nouveaux clients et à les fidéliser. D'après une étude de l'Unasa, un traducteur indépendant à temps complet peut toucher une rémunération mensuelle comprise entre 3000 euros et 4000 euros brut mensuel. Il faut toutefois avoir conscience qu'un grand nombre de professionnels ne parviennent pas à atteindre ce niveau de revenus et doivent parfois exercer une activité complémentaire.

Quel est l'impact de l'intelligence artificielle pour le traducteur freelance ?

Les avancées rapides de l'intelligence artificielle ont pu susciter une certaine appréhension parmi les traducteurs, qu'ils soient freelances ou non, concernant l'avenir de leur métier. Les générateurs de texte comme ChatGPT produisent déjà des résultats impressionnants dans de nombreuses langues, ce qui pourrait influencer le niveau d'exigence attendu dans le domaine de la traduction.

Ces outils ont toutefois leur limite, et l'expertise humaine semble pour le moment indispensable pour pouvoir interpréter le sens profond d'un texte. À l'ère de l'I.A, la valeur ajoutée du traducteur freelance réside désormais davantage dans sa capacité à comprendre les nuances culturelles et linguistiques, à capter les émotions et les intentions sous-jacentes (ironie) du texte source. Autant d'éléments qui échappent encore trop souvent à la vigilance des algorithmes.

Une chose est sûre, le métier de traducteur va évoluer au fil des innovations technologiques, et plutôt que de considérer l'intelligence artificielle comme une menace, de nombreux professionnels se saisissent de l'occasion pour intégrer ces outils dans leur processus de travail et augmenter leur efficacité et leur productivité, notamment en leur déléguant certaines tâches répétitives.

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