CPF : le reste à charge, un frein pour un salarié sur deux selon une étude

Le 2 mai 2024, un tournant décisif pour la formation continue ? Selon le baromètre International Transformation, compétences et learning 2024 de Cegos, dévoilé ce mercredi 16 octobre, près de la moitié des 1000 actifs interrogés (46%) estiment que le reste à charge de 100 euros constitue un frein notable à l'utilisation du Compte personnel de Formation (CPF). 41% des répondants estiment que la mise en place du ticket modérateur n'aura pas d'impact sur leurs habitudes.
La participation forfaitaire est accueillie différemment selon le statut professionnel des personnes sondées : 53% des employés la perçoivent comme un obstacle, contre seulement 37% des cadres, moins sensibles au coût supplémentaire.
L'abondement de l'employeur, vivement espéré par les salariés
Le reste à charge peut parfois être évité. Cette exonération concerne notamment les demandeurs d'emploi, ainsi que les salariés dont l'employeur abonde le CPF. 39% des actifs comptent sur une participation de leur entreprise pour éviter de puiser dans leurs économies personnelles. Dans la pratique, cette contribution n'est pas systématique et se négocie au cas par cas. Ainsi, 43% des RH ont déjà abondé le compte CPF d'un collaborateur ou prévoient de le faire, tandis que 15% ont déjà négocié un accord d'abondement ou envisagent de le faire.
Des financements facilités lors d'une reconversion
Un autre enseignement de l'étude montre que les RH sont plus enclins à financer des actions de formation lorsqu'elles sont liées à des parcours de reconversion professionnelle. 90% des professionnels RH déclarent accompagner un changement de métier dans leurs effectifs. 48% envisagent de financer la reconversion ou la mobilité d'un salarié senior, tandis que 20% n'envisagent pas de le faire, et 32% restent indécis.
Un projet de reconversion sur deux est initié par le salarié qui souhaite changer de poste au sein de la même entreprise, tandis que 26% des reconversions sont lancées par les employeurs pour répondre aux besoins sur les métiers en tension. Dans 19% des cas, la reconversion s'accompagne d'un changement d'employeur.
Une forte demande pour des formations flexibles et adaptées
À l'ère de l'intelligence artificielle et du développement du e-learning, les actifs semblent de plus en plus plébisciter les formations qui tirent le meilleur parti de ces nouvelles technologies pour renforcer leur montée en compétences.
Parmi les chiffres clés qui se dégagent de l'étude :
- 1 actif sur 3 a déjà utilisé une intelligence artificielle générative (ChatGPT, Gemini, Claude, etc.) pour apprendre
- 60% ont déjà eu recours au e-coaching ou envisagent de le faire à l'avenir
- 40% aimeraient des parcours d'apprentissage plus ludiques et interactifs
- 39% aspirent à davantage de personnalisation
- 26% souhaiteraient que l'accès à la formation en ligne devienne plus régulier
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