5 vieux métiers qui reviennent à la mode

L'avènement du digital et des nouvelles technologies ont contribué à l'apparition de nouveaux métiers tandis que d'autres semblent en voie de disparition. Et entre ces deux écarts, on constate le retour en force de vieux métiers qu'on croyait sur le déclin ! Quelles sont ces professions qui ont su traverser les siècles jusqu'à offrir de réelles perspectives d'embauche pour les adultes en reconversion comme pour les jeunes en formation initiale ? Zoom sur 5 métiers d'antan qui se démarquent en ce moment sur le marché du travail !

1. Barbier

Le temps où les employeurs voyaient les hommes barbus d'un mauvais œil jusqu'à en faire un critère de discrimination à l'embauche semble bel et bien révolu. On assiste aujourd'hui à une véritable révolution capillaire et la démocratisation de la barbe (barbiche, barbe de 3 jours, barbe sauvage) a encouragé de nombreux coiffeurs à se spécialiser pour répondre aux nouveaux besoins d'une clientèle de plus en plus soucieuse de son apparence physique. Le barbier a pour délicate mission de tailler et d'entretenir la barbe et la moustache d'un client en fonction de la morphologie de son visage. On le retrouve dans les salons de coiffure, ou dans les barbershops, des établissements qu'ont a vu fleurir un peu partout en France, notamment au cours de la dernière décennie.

Formation :

• CAP Métiers de la Coiffure minimum (possibilité également d'effectuer des courts modules de formation pour se former aux techniques de la taille de barbe)
• BP Coiffure (indispensable pour ouvrir son propre salon de coiffure)

Salaire : 

Un barbier gagne en moyenne entre 1600 et 1900 euros brut par mois.

2. Tailleur de pierre

Avec près de 46 000 monuments historiques, dont la rénovation d'un seul peut mobiliser plus d'une dizaine de tailleurs de pierre comme c'est actuellement le cas pour les travaux de la cathédrale Notre-Dame, ce vieux métier ne manque pas de débouchés pour tous ceux qui aiment travailler de leurs mains et qui ne souffrent pas du vertige. Le tailleur de pierre étudie le plan du chantier sur lequel il va intervenir, façonne la pierre pour lui donner la forme désirée, l'entretien, la solidifie si besoin, pose les blocs et réalise les raccords d'enduit. Il s'agit d'un savoir-faire ancestral dont les techniques n'ont pas énormément évolué depuis le Moyen-Âge même si les machines à commandes numériques auront tendance à faciliter le travail qui reste plutôt physique. Petite mise en garde : ce métier d'antan est inaccessible si vous souffrez d'asthme en raison de la quantité de poussières qui émanent sur les chantiers et les ateliers !

Formation :

• Titre professionnel de tailleur de pierre
• CAP Tailleur de pierre
• Brevet Professionnel Métiers de la pierre

Salaire : Un tailleur de pierre débutant touche aux alentours de 1700 euros brut par mois.

3. Chaudronnier

La profession de chaudronnier a su évoluer au rythme des avancées technologiques et la maîtrise des outils informatiques fait désormais partie des prérequis incontournables pour pouvoir candidater à ce poste. Ce vieux métier reste néanmoins méconnu du public, ce qui fait que les candidats ne se bousculent pas au portillon alors que les besoins se font plus que jamais sentir dans des secteurs d'activité aussi divers que le BTP, l'industrie automobile ou encore l'aéronautique. De belles opportunités d'embauche sont donc à saisir pour tous ceux qui souhaitent apprendre à façonner et assembler des pièces de métal, mais aussi les entretenir et les réparer selon les missions proposées par les recruteurs qui aimeraient recevoir davantage de CV de profils qualifiés.

Formation :

• Titre professionnel de technicien en chaudronnerie
• CAP réalisation industrielle en chaudronnerie ou soudage
• CAP composites, plastiques chaudronnés

Salaire :  En tout début de carrière, la rémunération du chaudronnier est égale ou légèrement supérieure au SMIC mais peut rapidement monter jusqu'à 2000 euros brut mensuel au fil de l'expérience.

4. Brasseur

Le métier de brasseur est en plein essor. Non pas que la consommation d'alcool ait particulièrement augmentée en France, mais on assiste à un réel engouement autour de la fabrication artisanale de bière et si on ajoute à cela la simplification des démarches administratives pour pouvoir devenir auto-entrepreneur, il n'est pas si étonnant de voir émerger aux quatre coins de l'hexagone des micro-brasseries ayant pour objectif de faire le bonheur des amateurs de bière. Le brasseur maîtrise et supervise le maltage, le brassage et la fermentation, les trois principales étapes de fabrication de la bière avant sa dégustation. Ce vieux métier en plein boom requiert certaines qualités : rigueur, précision et passion constituent le trio gagnant pour réussir à faire prospérer son activité. Des qualités relationnelles seront toujours un plus pour se constituer un réseau et faire jouer le bouche-à-oreille.

Formation : Aucun diplôme n'est obligatoire pour devenir brasseur, mais il est vivement recommandé de suivre une formation permettant d'acquérir de solides connaissances théoriques et compétences techniques en brassage de bière.

Salaire : Le salaire d'un brasseur en micro-entreprise dépendra essentiellement de son portefeuille clients, cela peut aller du SMIC (ou moins) à plus de 3000 euros par mois pour une minorité de brasseurs à leur compte.

5. Cireur de chaussures

Le temps où le cireur de chaussures apostrophait les passants dans la rue pour leur proposer ses services est-il vraiment révolu ? Pas si sûr ! Cet ancien métier ne semble pas avoir dit son dernier mot et même s'il reste marginal en France, il est de moins en moins rare de le croiser dans les galeries commerciales, les aéroports, les quartiers d'affaires et autres lieux de passage. Spécialiste du nettoyage, de l'entretien et, bien sûr du cirage de chaussures, cet amoureux du travail bien fait a aujourd'hui tendance à diversifier ses services en proposant aux clients de remettre à neuf leurs sacs, leurs vêtements, et autres accessoires en cuir.

Formation : Les techniques de cirage de chaussures peuvent s'apprendre sur le tas à force de pratique et de conseils prodigués par un professionnel déjà installé. Les rares entreprises qui se sont spécialisées dans ce savoir-faire proposent parfois des formations internes aux candidats motivés.

Salaire : Difficile d'évaluer la rémunération d'un cireur de chaussures puisque tout dépendra du succès de son activité et du tarif de ses prestations. Étant donné qu'on peut plus parler d'un regain d'intérêt que d'un véritable engouement de la part d'une clientèle soucieuse de faire briller ses souliers, le salaire d'un cireur de chaussures dépassera rarement la fourchette de 1600-1900 euros brut par mois.

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