Comment se reconvertir comme professeur des écoles

En 2023, sur plus de 23 800 postes ouverts, plus de 3163 n'ont pas été pourvus selon le ministère de l'Education Nationale. Pourquoi ne pas saisir ces opportunités d'emploi pour partager vos connaissances et démarrer une nouvelle carrière dans le domaine de l'enseignement ?
Enseigner : une vocation avant d’être un métier
Vouloir devenir professeur des écoles, c’est avant tout faire preuve de pédagogie : vouloir transmettre des savoirs et savoir-faire aux enfants de manière claire et précise. Il va faire preuve de patience, en répétant souvent et en essayant de trouver plusieurs formulations pour une même question afin que chacun comprenne. L'organisation doit être son maître mot.
En effet il doit être capable de structurer, planifier et gérer son temps pour que toutes les matières soient couvertes de façon équitable. Il doit aussi faire preuve de créativité dans le but de maintenir l'attention de ses élèves mais aussi trouver des manières d'aborder des sujets compliqués de façon ludique. En « faisant classe », le professeur donne le goût d’apprendre aux élèves. Il leur donne également les clefs pour se construire en tant que futurs citoyens.
Si vous avez la « fibre », alors n’hésitez pas à franchir le pas de cette reconversion. En revanche, il est déconseillé de choisir ce métier par dépit ou élimination. Être professeur des écoles est une vocation à temps plein qui demande de s’y consacrer pleinement.
Le concours obligatoire
Pour être titulaire d’un poste et enseigner, l'obtention du concours externe est obligatoire. S’il veut exercer dans le public, le candidat s’inscrit au CRPE (concours de recrutement des professeurs des écoles). Pour le privé, il s’inscrira au CAFEP (certificat d’aptitude aux fonctions d’enseignement dans l’enseignement privé).
Les conditions d’accès au concours externe : être titulaire d’un master
Enseigner est un métier qui s’apprend. Généraliste, le professeur des écoles doit enseigner tout un panel de matières aux enfants de 2 à 11 ans. C’est pourquoi, depuis 2013, les professeurs doivent être titulaires d’un master (Bac+5). Le Master MEEF (métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation) est la formation la plus indiquée. Les universités la proposent au sein de leurs ESPE (Écoles supérieures du professorat et de l'éducation).
Après la première année de master, les candidats passent le concours externe. En deuxième année, les lauréats du concours effectuent un stage à mi-temps dans une école, tout en poursuivant la formation en ESPE. En tant que fonctionnaires-stagiaires, ils sont rémunérés à temps plein.
D’autres conditions administratives sont obligatoires pour se présenter au concours externe
- Posséder la nationalité française ou être ressortissant d'un autre État membre de l'Union européenne, d'un État partie à l'accord sur l'Espace économique européen, de la principauté d'Andorre, de la Confédération Suisse ou de la principauté de Monaco
- Jouir de vos droits civiques
- Ne pas avoir subi de condamnation incompatible avec l'exercice des fonctions d'enseignant
- Être en position régulière au regard des obligations du service national
- Justifier des conditions d'aptitude physique requises
- Justifier de qualifications en natation et en secourisme.
Le « Troisième concours » : pour les dispensés de diplômes
Une autre voie d’accès existe et permet de se présenter au concours sans aucun diplôme : le troisième concours. Pour pourvoir s’y présenter, il faut justifier d’au moins 5 années d’activités professionnelles accomplies en entreprise(s) privée(s), en plus des conditions administratives mentionnées ci-dessus. Les expériences professionnelles en tant que fonctionnaire, militaire, agent public, etc., ne peuvent être prises en compte.
De même, les pères et mères de trois enfants et plus, ainsi que les sportifs de haut niveau, sont exonérés de diplômes et peuvent accéder directement au concours sans avoir de Master.
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