Comment se reconvertir vers le métier de moniteur d'auto-école

Tous les ans ce ne sont pas loin d'un million de personnes qui sont inscrites pour passer le permis de conduire en France (850 000 pour le permis B et 130 000 pour le permis deux-roues) . Pour cela, il faut, au préalable, faire les heures de conduites requises (20 au minimum en France) avec un moniteur d'auto-école. Ce spécialiste de la conduite va, avec pédagogie, enseigner les aspects théoriques et pratiques de la circulation routière, mais aussi la sensibilisation à la sécurité routière et à l'éco-conduite. Pour se reconvertir comme moniteur d'auto-école, il ne suffit d'aimer conduire, de nombreuses qualités et compétences doivent être aux rendez-vous.

Pourquoi choisir le métier de moniteur d'auto-école dans le cadre d’une reconversion ?

Se reconvertir en tant que moniteur ou monitrice d'auto-école peut constituer un bon choix de carrière tant ce métier offre une grande diversité. C'est un poste à responsabilité. Même si la route peut inspirer un sentiment de liberté, vous devez veiller au respect des règles de conduite et à la sécurité de votre élève ainsi qu'à celle des autres usagers de la route. Vous devez avoir confiance en votre capacité de former les conducteurs de demain mais aussi de leur transmettre les bons messages afin qu'ils circulent en toute sécurité.

L'ennui est un mot que le moniteur ne connaît que très peu. La pluralité des niveaux et des profils qui viennent prendre des cours impose une grande concentration et une adaptabilité importante.

Les compétences requises pour réussir sa reconversion de moniteur d'auto-école

La rigueur et la vigilance sont des qualités indispensables pour cette profession. Que cela soit dans le but de corriger les erreurs des élèves ou de se prémunir face aux dangers pouvant subvenir sur la route. Cette rigueur est aussi présente dans l'organisation du moniteur afin de coordonner ses leçons de conduite et s'adapter à ses élèves.

Il doit être disponible : les élèves sont souvent lycéens ou étudiants et peuvent difficilement arranger leurs journées comme bon leur semble. Avec des disponibilités en fin de journée ou le samedi, le moniteur s'accommode tant bien que mal à un planning généralement serré.

Enfin, en tant qu'enseignant, il est tenu d'être pédagogue. Expliquer avant, analyser pendant et débriefer après. Le but est de rassurer son élève et de le faire progresser en évitant qu'il reproduise les mêmes erreurs. Sa capacité à désamorcer les situations de frustration ou de questionnement de l'apprenti peut être très utile dans son évolution jusqu'à l'examen du permis.

Quelle formation continue pour une reconversion de moniteur d’auto-école ?

Si vous souhaitez vous investir dans une reconversion pour devenir moniteur d'auto-école, c'est tout à fait possible mais cette autorisation d'enseigner requiert plusieurs conditions :

• Être âgé d’au moins vingt ans
• Être titulaire du permis de conduire de la catégorie B  depuis deux ans (en cours de validité) et ne plus être en période probatoire
• Être titulaire du titre professionnel d’enseignant de la conduite et de la sécurité routière (CCP ECSR) qui remplace le BEPECASER et confère le niveau bac +2. Pour obtenir ce titre professionnel, le candidat doit suivre 910 heures de cours théorique dans un centre de formation agréé et 280 heures de stage en entreprise. Ce titre n'est donc pas accessible en candidat libre
• Remplir les conditions de moralité (articles L.212-2 et R.212-4 du Code de la route).

Quel salaire pour un moniteur d'auto-école ?

Généralement, l'enseignant de la conduite salarié touche en moyenne 1 500€ net en début de carrière, soit environ 1 900 € brut . Après plusieurs années d'expérience, il pourra viser une meilleure rémunération. Le professionnel indépendant peut, quant à lui, fixer un taux horaire TTC de 30€, auquel il faudra déduire toutes les charges fixes et frais divers.

Quel évolution pour un moniteur d'auto-école ?

Le moniteur peut décider de se mettre à son compte en ouvrant sa propre auto-école. Il est tenu de :

• justifier 3 800 heures de conduite ou attendre 2 ans après l'obtention du CCPESCR
• avoir au moins 23 ans
• posséder un agrément préfectoral
• justifier de la capacité à diriger un établissement de conduite
• n’avoir eu aucune condamnation, de peine criminelle ou de peine correctionnelle, que ce soit en France ou à l’étranger.

Pour devenir formateur d'enseignants de la conduite ou animer des stages destinés aux conducteurs responsables d’infractions qui doivent récupérer des points sur leur permis, il faut préparer le titre de formateur aux métiers de l'éducation et de la sécurité routière (FMSER).

Il peut aussi faire le choix de s'orienter comme formateur des enseignants à la conduite. Il faut être titulaire du BAFM (Brevet d’aptitude à la formation des moniteurs). Les candidats titulaires d’un diplôme équivalent à une licence peuvent passer les épreuves d’admission suite à la dispense d'une formation. Pour les autres, ils doivent se soumettre à des épreuves d'admissibilité.

Une autre possibilité est de devenir inspecteur du permis de conduire et de la sécurité routière en passant un concours de la fonction publique, ouvert pour les candidats titulaires du bac ou d'un niveau équivalent et ayant 23 ans minimum et un casier judiciaire vierge.

Enfin, gardez en tête qu'après l'obtention du TP ECSR tronc commun vous avez la possibilité de devenir enseignant 2 roues et/ou poids lourds en obtenant le ou les certificat(s) complémentaire(s) de spécialisation(s) (CCS) :

• CCS « deux-roues » : 210 heures de formation théorique et pratique
• CCS « groupe lourd ». : 245 heures de formation théorique et pratique

Comment financer sa reconversion de moniteur d'auto-école ?

La formation de moniteur d'auto-école peut être financée de différentes manières. Éligible au CPF, vous pouvez consulter à tout moment votre solde sur la plateforme Mon Compte Formation. D'autres possibilités s'offrent à vous. Le conseil général établit une liste de toute les formations finançables. Pour pouvoir bénéficier d’un financement, vous devez être affilié auprès d’un organisme prescripteur comme France Travail. Aussi l'ANFA ou Association Nationale pour la Formation Automobile a, dans ses attributions, de développer la formation dans le secteur. En adhérant à l’ANFA, on a l’occasion de bénéficier de services qui nous aide en cas de demande de financement.

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