Le niveau de formation augmente dans l'assurance

Contrairement à d'autres secteurs, l'assurance fait la part belle aux jeunes diplômés. Un phénomène en partie dû aux départs massifs en retraite des baby-boomers. Mais le niveau d'exigence des employeurs augmente. Aujourd'hui, le Bac +2 est un minimum et on lui préfère le Bac+5 qui permet au salarié d'avoir une vision plus large du métier, et d'accéder à des fonctions d'encadrement sans passer par une formation qualifiante en cours de carrière.
Mis à jour le , publié en juin 2012
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Par Flavien Chantrel
assurance

Selon les derniers chiffres publiés par le ministère du Travail, le chômage des moins de 25 ans est en hausse de 3,5% sur les douze derniers mois. Et en un an, la part de jeunes diplômés embauchés en contrats à durée déterminée a sensiblement progressé selon le cabinet Aon-Hewitt.
Un phénomène de précarité qui ne semble pas toucher le secteur de l'assurance. "En dépit des aléas conjoncturels, l'assurance propose toujours de nouvelles opportunités en matière d'emploi. Entre mars 2011 et mars 2012, nous avons eu 9% d'offres supplémentaires dans ce secteur", explique Louis Guastavino, directeur de la division banque et assurance au sein du cabinet de recrutement Page Personnel. En effet, 13 000 recrutements en moyenne sont réalisés chaque année. Et pour anticiper ses départs massifs à la retraite (les 55 ans et plus représentant en effet plus de 1 salarié sur 7), les assureurs ont de plus en plus recours au recrutement en alternance. 

Vers des niveaux de plus en plus élevés
Mais les exigences des assureurs ne sont plus tout à fait les mêmes qu'avant en matière de diplômes. La plupart des jeunes diplômés du secteur ont un Bac+2 et sont issus d'un BTS MUC ou NRC. Mais aujourd'hui, les entreprises demandent des niveaux plus élevés, jusqu'à Bac +3 et Bac +5. On trouve par exemple une licence pour le poste de chargé de clientèle. Comme en témoigne Pascal Lévêque, directeur général de l'Institut français de formation de la profession de l'assurance (Ifpass), qui ajoute que "pour les fonctions d'encadrement, on demande aujourd'hui une vision large de la problématique de l'assurance, managériale. On ne demande plus une spécialisation dès le départ mais plutôt une vision complète du processus de l'assurance" (source : lesechos.fr).

Une part de cadres qui grandit
Les salariés moins diplômés ne sont pas en reste pour autant. Grâce à la formation qualifiante, ils peuvent monter en compétence et accéder aux fonctions d'encadrement. La demande pour ce type de formation est également plus forte depuis la crise, les mouvements de salariés intra ou inter-entreprises étant plus nombreux.
Globalement, la part de cadres dans les métiers de l'assurance grandit. Fin 2010, ils constituaient 43,1% des effectifs en place selon la FFSA (Fédération Française des Sociétés d'Assurance). Aujourd'hui, 4 salariés sur 5 sont titulaires au minimum d'un Bac +2 et la part des Bac+4/5 augmente chaque année.

(Source : rapport sur les métiers des salariés de l'assurance (ROMA) 2011)

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