La réforme de l'enseignement supérieur a commencé
Depuis une dizaine d'années, l'offre de formation est devenue illisible. Pour améliorer la réussite des étudiants, la réforme de l'Enseignement supérieur prévoit une simplification des diplômes et c'est par la licence qu'elle commence. La nouvelle nomenclature sera présentée le 17 juillet au Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche (Cneser).

L'idée de la réforme est d'en finir avec l'excès d'intitulés qui embrouillent les étudiants et les recruteurs. Et pour commencer cette simplification, elle s'attaque d'abord à la licence. Actuellement en France, il existe 1 600 diplômes de licence générale, avec 320 intitulés différents, et 2 200 diplômes de licence professionnelle, avec 1 800 intitulés différents. Il est temps de clarifier l'offre universitaire pour faciliter l'orientation et pour cela "nous allons passer de 320 intitulés à une quarantaine pour la licence générale", explique Geneviève Fioraso, la Ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche. Bien sûr, il ne s'agit pas "d'un appauvrissement de l'offre, mais une réorganisation qui permet à la France de se rapprocher de la plupart des pays." Pour les lycéens qui passeront leur baccalauréat en juin 2014, le site Admission post-bac aura intégré le nouveau catalogue.
Quatre grands domaines pour la licence
Pour la licence générale, la quarantaine d'intitulés sera répartie en quatre domaines : arts, lettres et langues ; sciences humaines et sociales ; droit, économie et gestion ; sciences, technologies et santé. Certains intitulés comme histoire de l'art et archéologie seront rattachés à plusieurs domaines. D'autres, comme les licences arts du spectacle seront réunies en un seul intitulé "arts" et ce sont les parcours annexes qui permettront de préciser les spécialisations comme cinéma ou théâtre. Même chose pour la licence de physique, il n'en existera plus qu'une. Ainsi, grâce à cette nouvelle nomenclature, les étudiants s'y retrouveront plus facilement puisqu'ils choisiront un domaine précis dès la première année d'université et ce n'est qu'en troisième année qu'ils choisiront leur spécialisation.
Les autres enjeux de la réforme
Pour limiter l'échec en licence, il faut faciliter les réorientations lors des trois premières années de fac. Aujourd'hui, seulement 27% des étudiants obtiennent leur licence en trois ans. La simplification de l'offre va favoriser la spécialisation progressive et permettre aux étudiants de choisir une autre filière en troisième année, sans redoubler, s'ils changent d'avis sur leur orientation. Pour ce qui est des licences professionnelles, qui ne devaient pas être concernées par la simplification, elles feront finalement l'objet du grand ménage. Il existe actuellement 1 800 intitulés, l'objectif est qu'il n'en reste qu'une centaine. Après la réforme des licences, la prochaine étape de simplification concernera les masters dans la mesure où il en existe plus de 6000 à ce jour.
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