8 métiers de la justice et du droit

La justice et le droit regroupent un nombre important de métiers très variés qui œuvre dans un même but : faire respecter la loi et veiller au bon fonctionnement de la justice. Que cela soit dans la sphère privée ou en entreprise, plusieurs voies sont possibles.
Juge
En total indépendance du pouvoir, le juge ou magistrat du siège est un agent public qui ne peut être muté sans avoir donné son consentement ni être congédié. Avec impartialité, il va rendre des décisions de justice au nom de l’Etat et s’assurer de la bonne tenue du procès. Pour cela, il aura au préalable recueilli un maximum d’informations, contextualisé les situations et entendu les différentes parties. Il est garant de l’intérêt des victimes mais aussi de la société.
Pour devenir juge, il est nécessaire de mobiliser de nombreuses qualités, aptitudes et compétences, aussi bien techniques qu'humaines. Au-delà d'être un excellent juriste, le magistrat du siège doit savoir se montrer fin psychologue en appréhendant les enjeux humains et sociétaux lors des affaires judiciaires, à travers une écoute attentive des justiciables et professionnels du droit et de la justice et une analyse globale des situations. Impartialité et éthique guidant les décisions de justice qu'il rend, le magistrat doit également manifester son sens de la diplomatie et une grande rigueur afin que les décisions soient justes et conformes à la loi, mais également pour que les justiciables entendent et comprennent leur peine/condamnation. Enfin, intègre et méthodique, le juge porte de grandes responsabilités, c'est pourquoi faire preuve d'autonomie est essentiel. Le métier de juge revêt différentes spécialités auxquelles il pourra accéder tout au long de sa carrière.
Formation : 4 ans pour préparer un M1 en droit ou un diplôme d'IEP (institut d'études politiques), puis 31 mois à l'ENM (École nationale de la magistrature) à Bordeaux. Accès sur concours avec préparation possible dans un IEJ (institut d'études judiciaires).
Greffier
Dans tous les tribunaux on retrouve un secrétariat appelé le greffe. Dans ce bureau évolue le greffier. Il a pour mission principale de retranscrire les décisions de justice mais doit aussi rédiger les actes, prévenir les parties de la date de l’audience. Il travaille en collaboration directe avec le juge, il est présent pour l’ensemble des étapes de la procédure et sans lui, une décision de justice peut être considérée comme nulle. Le greffier est bien le premier interlocuteur que l’on rencontre dans le palais de justice. Pour mener à bien son travail, il faut être rigoureux, méthodique, rapide et avoir le sens du relationnel.
Formation : Les greffiers sont recrutés sur concours par le ministère de la Justice : le concours externe est ouvert aux titulaires d’un bac + 2 (de préférence en droit). Le concours interne est ouvert aux fonctionnaires ou agents publics ayant 4 ans d'ancienneté dans le service public.
Huissier de justice/commissaire de justice
Le commissaire de justice (anciennement huissier de justice) est un officier public et ministériel nommé par le ministre de la Justice. Il n’est pas le plus apprécié des professionnels du droit car il est souvent associé aux saisies de biens ou sur salaire, aux expulsions et aux recouvrements des créances. Cependant, cela ne représente qu’une partie mineure de son temps, le commissaire de justice va plutôt chercher à concilier et à trouver des compromis amiables. Ses autres missions sont de faire exécuter les décisions de justice, établir des constats, informer les citoyens qu’une action en justice a été engagée contre eux et le cas échéant leur transmettre le jugement du tribunal. Exerçant au sein d’un office, il peut être salarié ou détenir des parts de l’office. Ce métier de contact exige rigueur, autorité, psychologie, écoute et diplomatie afin d’aider et conseiller tout en faisant respecter les décisions de justice.
Formation : Pour obtenir le certificat d’aptitude à la profession de commissaire de justice vous devez intégrer après un examen d’entrée, l’Institut de formation des commissaires de justice (après master 2 en droit).
Juriste en entreprise
Ce spécialiste du droit va défendre et garantir les intérêts de la société qu’il représente en externe mais aussi en interne. Il va intervenir aussi bien sur des contrats de travail que des contrats commerciaux, il va s’occuper de contentieux ou encore d’encadrer les transactions. C’est aussi lui qui va se charger d’informer les différents services de l’entreprise pour toutes questions juridiques. Ce métier fait appel à un grand sens du relationnel et de la diplomatie, il faut aussi être très disponible et avoir une qualité de rédaction irréprochable. La maîtrise de l’anglais est un vrai plus afin de postuler dans une entreprise ayant une présence à l’étranger.
Formation : Il existe plusieurs parcours afin de devenir juriste mais le mieux est d’avoir un master en droit. Après l’obtention du master 2 vous pourrez poursuivre en passant un diplôme de juriste-conseil d’entreprise (DJCE).
Avocat
L’avocat est un juriste qui se doit de représenter et défendre les intérêts de son client devant la justice dans des cas divers et variés. Attention cependant, la plaidoirie au tribunal n’est qu’une facette du métier d’avocat et de nombreuses autres missions lui sont attribuées. L’avocat a pour rôle d’accueillir et d’aviser ses clients rencontrant un problème juridique. Il représente ses clients devant les organes de justice et parle en leur nom devant les tribunaux. Les raisons d’avoir recours à un avocat sont multiples et peuvent être aussi bien d’ordre professionnel que personnel. Le droit regroupant un large champ de domaines, un avocat généraliste pourra se spécialiser dans une branche en particulier. La profession d’avocat est très exigeante, il doit être très organisé, digne de confiance et respecter la déontologie à laquelle il a adhéré au moment de prêter serment.
Formation : 4 ans pour préparer un M1 (au minimum) en droit, puis 1 an pour préparer l'examen d'entrée en EDA (École d'avocats). La formation en EDA dure 18 mois à l'issue desquels il faut passer un examen d'aptitude obtenir le CAPA (certificat d'aptitude à la profession d'avocat).
Procureur de la république
C’est l’un des magistrats du parquet. Il défend les intérêts de la société et fait respecter l’ordre public dans le cadre des affaires qui lui sont confiées. Dans les plus grandes juridictions, il a sous son autorité les substituts du procureur et les avocats généraux. Ses attributions sont très nombreuses :
- Etudier les infractions et les plaintes transmises par les institutions publiques, telles que la police et la gendarmerie puis encadrer les enquêtes,
- Prendre des décisions quant à la suite d’une procédure,
- Présenter les affaires au juge lors des procès et plaider en requérant une peine dans le respect de la défense des intérêts de la société.
Il dispose de qualités d’écoute, d’autorité, d’organisation et d’analyse afin de mener à bien sa mission. Il est amené à travailler de jour comme de nuit en fonction des affaires et doit donc être disponible, passionné et résistant au stress
Formation : Le métier de substitut du procureur ou de procureur est accessible par voie de concours (niveau bac + 4). Une fois reçus, les lauréats suivent une formation rémunérée à l’École nationale de la magistrature.
Secrétaire juridique
Le secrétaire juridique aussi appelé assistant juridique est le bras droit des juristes (avocats, notaires, conseillers juridiques etc.), il peut travailler au sein de structures juridiques ou en cabinet spécialisé. Ses missions vont s’orienter sur deux axes : des tâches de secrétariat pur avec le suivi des dossiers, les courriers, la tenue des plannings, ainsi que les appels téléphoniques. Le second axe est juridique avec l’organisation des dossiers, les recherches juridiques ou la préparation des audiences. Lui appartient aussi la rédaction de documents simples : assignations, contrats, actes, procès-verbaux, notes de synthèse, conclusions. Aussi il doit s’assurer de mettre à jour la réglementation et doit garantir une veille. L’assistant juridique doit être rigoureux, méthodique et discret.
Formation : Après le bac, un niveau Bac +2 minimum est recommandé (BTS support à l’action managériale ou un BUT carrière juridique). Il s’avère indispensable d’avoir une double formation administrative et juridique.
Notaire
Le notaire, nommé par le Garde-des-sceaux a pour missions principale d’authentifier les actes authentiques ainsi que leur rédaction pour le compte de ses clients. Il apporte aussi des conseils juridiques éclairés, complets et précis auprès de ces derniers et leur explique les termes des contrats qu’ils signent. Il intervient principalement en droit de la famille, en droit immobilier et en droit des sociétés. En plus des compétences juridiques, il doit être méticuleux, bienveillant à l’égard de ses clients et très pédagogue mais aussi juste et impartial. Le notaire peut choisir de s’installer à son compte ou être salarié dans un office notarial.
Formation : D’une durée minimum de 3 ans après l'obtention du master de droit notarial (Master 2), le notaire stagiaire doit effectuer un stage rémunéré en office notarial, en alternance avec 4 semestres d'enseignement en vue de passer son Diplôme Supérieur de Notariat (DSN). Une fois ce diplôme obtenu, le notaire assistant devra valider son stage en vue d’exercer en tant que notaire.
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