Comment devenir auxiliaire ambulancier

Vous souhaitez travailler dans le secteur médical et prendre soin des patients sans avoir à suivre de longues études universitaires ? Le métier d'auxiliaire ambulancier présente des perspectives professionnelles prometteuses et autant d'opportunités de s'épanouir dans un secteur dynamique et enrichissant sur le plan humain.
Quel est le rôle d’un auxiliaire ambulancier ?
L'auxiliaire ambulancier assure le transport de patients nécessitant des soins, et qui ne peuvent se déplacer de manière autonome, en les conduisant vers un établissement de santé (hôpital, clinique, Ephad). Contrairement à une idée reçue, l'auxiliaire ambulancier intervient principalement sur prescription médicale, mais il est aussi en habilité à participer aux premiers secours et peut être appelé pour des cas d'urgence vitale nécessitant une intervention rapide et efficace. En collaboration avec l'ambulancier, il est responsable de la sécurité, du confort et du bien-être du patient pendant toute la durée du trajet.
Ses missions principales s'articulent autour de :
- la conduite d'un véhicule sanitaire léger
- l'entretien de l'ambulance et du matériel médical
- l'assistance médicale au patient et la participation aux premiers secours
- la transmission d'informations aux professionnels de santé (médecins, infirmiers, collègues ambulanciers).
Quelles sont les qualités requises pour devenir auxiliaire ambulancier ?
Un auxiliaire ambulancier doit démontrer de réelles compétences relationnelles afin d'instaurer une relation de confiance avec les patients et les rassurer. Cela passe notamment par un sens de l'écoute aiguisé, une bonne dose d'empathie et une capacité à rester calme et à garder son sang-froid en toutes circonstances.
Faire preuve d'esprit d'équipe, en plus de posséder un excellent sens de la communication constituent également des qualités essentielles pour devenir auxiliaire ambulancier. Il s'agit d'un univers dans lequel l'échange d'informations au sein d'une équipe pluridisciplinaire est indispensable pour assurer la coordination efficace des soins et une prise en charge rapide des patients les plus vulnérables.
Le métier d'auxiliaire ambulancier requiert aussi une bonne condition physique en raison de divers facteurs tels que la manipulation de patients, les horaires décalés, ainsi que le temps passé sur la route dans des conditions de circulation parfois difficiles. Il est d'ailleurs important de respecter scrupuleusement les règles du code de la route et d'être constamment vigilant aux comportements des autres usagers. Par ailleurs, des connaissances en mécanique sont souhaitées pour assurer la maintenance du véhicule en cas de panne ou de dysfonctionnement.
Quelles études pour devenir auxiliaire ambulancier ?
La formation d'auxiliaire ambulancier se déroule dans un IFA (Institut de Formation d'Ambulancier) et dure 70 heures, soit généralement deux semaines lorsque les cours sont répartis sur 35 heures par semaine. Ce parcours combine formation théorique et formation pratique, impliquant des périodes d'immersion professionnelle.
Le programme porte sur des notions telles que :
- les règles d'hygiène et de prévention
- les gestes d'urgence
- les règles de déontologie
- les principes d'ergonomie et de manutention
- les règles du transport sanitaire
- la démarche relationnelle envers les membres de l'équipe et les patients
- la formations aux gestes et soins d'urgence de niveau 2 (en complément des 70 heures de cours).
Quelles sont les conditions d'admission à la formation d'auxiliaire ambulancier ?
Aucun diplôme n'est exigé et aucune condition d'âge n'est requise pour candidater à une formation d'auxiliaire ambulancier. Les candidats doivent toutefois remplir les conditions suivantes :
- avoir le permis B depuis au moins 3 ans (ou 2 ans en conduite accompagnée)
- avoir validé l'AFGSU (Formation aux Gestes et Soins d'Urgence) de niveau 1 et 2 si cette dernière n'est pas dispensée par la formation.
- posséder une attestation préfectorale d'aptitude à la conduite d'une ambulance
- être muni d'un certificat médical de vaccinations à jour et de non contre-indication à l'exercice du métier d'auxiliaire ambulancier.
Quel est le salaire d’un auxiliaire ambulancier ?
Le salaire de l'auxiliaire ambulancier est généralement proche du SMIC, soit 1766 euros brut par mois. Au-delà de l'expérience, les astreintes effectuées la nuit et le week-end peuvent contribuer à augmenter sa rémunération de base.
Quelle évolution pour un auxiliaire ambulancier ?
Il est courant d'évoluer vers le poste d'ambulancier après avoir occupé le poste d'auxiliaire ambulancier. Cette transition professionnelle est facilitée par une dispense du stage de découverte pour les auxiliaires ambulanciers ayant acquis 1 mois d'expérience en continu, ainsi que par une dispense de l'épreuve orale d'admission pour ceux ayant travaillé pendant 1 an à temps complet. Il est aussi possible de poursuivre sa carrière dans le secteur médical en explorant d'autres opportunités, que ce soit en tant que brancardier, aide-soignant ou infirmier.
Quels sont les avantages et les inconvénients du métier d'auxiliaire ambulancier ?
Avantages
- Une formation courte qui facilite un accès rapide au métier
- De nombreux débouchés à la clé en raison de la pénurie de personnel qui sévit dans le domaine du transport sanitaire
- Une profession gratifiante qui répond à ce besoin de quête de sens au travail en offrant assistance et soutien aux patients.
- L'absence de routine qui permet de faire face à des situations variées et stimulantes.
Inconvénients
- La rémunération est toujours un sujet épineux pour les professionnels du secteur
- Un travail qui peut être fatiguant et stressant, notamment lors des situations d'urgence
- l'équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle peut parfois être difficile à préserver.
Comment financer sa formation d'auxiliaire ambulancier ?
Le coût d'une formation d'auxiliaire ambulancier se situe généralement entre 500 et 1000 euros. Pour éviter d'avoir à puiser dans ses économies, il est possible d'utiliser son CPF (Compte personnel de formation) ou d'avoir recours à diverses solutions de financement telles qu'une aide de la région, de France Travail ou de votre employeur selon votre situation professionnelle.
> En savoir plus sur le prix d'une formation d'auxiliaire ambulancier
Le témoignage de Ronan, auxiliaire ambulancier depuis 2022
Pourquoi avoir choisi le métier d'auxiliaire ambulancier ?
Après avoir passé près de 15 ans comme chauffeur poids lourd, j'ai voulu me diriger vers le métier d'auxiliaire ambulancier afin d'exercer une profession qui ait du sens. Je voulais rendre service aux personnes vulnérables ou dans le besoin, tout en restant sur la route car j'aime vraiment conduire.
A quoi ressemble une journée type ?
Une journée type commence généralement entre 6 heures et 9 heures en fonction du planning. En premier lieu, je vais récupérer un véhicule au dépôt : soit un VSL si je commence seul ou bien une ambulance si je suis accompagné d'un collègue ambulancier. Mon rôle consiste à transporter des patients qui ont un rendez-vous médical et qui ne peuvent pas s'y rendre par leurs propres moyens. Une fois arrivée à destination, je les dépose généralement jusqu'à la salle d'attente, ce qui me permet de faire le lien avec le service médical concerné afin de connaître la durée du rendez-vous et de savoir à quelle heure je dois récupérer le patient pour le retour. Ensuite, je transmets ces informations à mon bureau de régulation à la fin de chaque mission pour savoir si je dois attendre le patient s'il en a pas pour longtemps ou bien si je pars en chercher un autre et ainsi de suite jusqu'à la fin de journée. Cette même fin de journée dont on connaît jamais l'heure avant qu'elle n'arrive. C'est pour ça qu'il faut savoir que, sur le plan personnel, c'est assez compliqué à gérer !
Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaiterait devenir auxiliaire ambulancier ?
En termes de conseils, je dois avouer qu'il faut avoir un certain sens de la communication, de l'écoute et de l'empathie envers les patients. Evidemment, il faut avoir un minimum le sens de l'orientation même si avec les GPS d'aujourd'hui on s'en sort plutôt bien ! Il faut également être flexible et ne pas avoir trop d'exigence au niveau des heures de travail car on sait toujours quand on commence, mais on ne sait jamais à quelle heure on va terminer sa journée. Heureusement, dans ma boîte, on peut quand même s'arranger avec le patron si on a des rendez-vous importants.
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