Comment devenir ambulancier

Au volant de son VSL (véhicule sanitaire léger), l'ambulancier transporte des personnes nécessitant des soins ou un suivi médical vers différents établissements médicaux : hôpitaux, cliniques, laboratoires d’analyse, centres de rééducation ou maisons de santé. La profession d’ambulancier fait partie des métiers en tension en France. Pourquoi ne pas saisir cette opportunité pour devenir un professionnel du transport sanitaire ?
Quel est le rôle d'un ambulancier ?
L'ambulancier assure le transport des patients malades, blessés, ainsi que des personnes âgées ou en situation de handicap vers l'établissement de santé pour une prise en charge. Selon les besoins, le transport peut concerner une personne, plus rarement plusieurs personnes simultanément, en position allongée, semi-allongée ou assise.
L'ambulancier travaille généralement en binôme : il est épaulé par un auxiliaire ambulancier qui l’assiste au quotidien pour surveiller l'état de santé du patient durant le trajet et réaliser les opérations de manutention nécessaires comme le brancardage.
Pendant le trajet, il veille au confort du patient et se tient prêt à donner des soins d’urgence (gestes de premiers secours) en cas de besoin. Il doit notamment prendre soin d'adapter sa conduite en fonction de l’état de santé de la personne qu’il transporte (conduite souple et lente ou plus rapide mais toujours sécurisée, avec utilisation du gyrophare en cas d'urgence vitale).
Une fois arrivé à destination, il transmet les informations relatives à l’état de santé du patient au personnel soignant de l’établissement médical. Il est aussi amené à effectuer certaines tâches administratives (ex : feuille de route).
L’ambulancier est également responsable du nettoyage et de l’entretien mécanique de son ambulance, du strict respect des règles d’hygiène et de sécurité et de la stérilisation du matériel.
Quels sont les avantages du métier d’ambulancier ?
- Une excellente option de reconversion en douceur pour les professionnels du secteur de la santé ou du transport qui souhaiteraient découvrir un nouveau domaine.
- Une formation courte qui permet d’acquérir rapidement toutes les compétences nécessaires à l’exercice du métier
- La profession d'ambulancier est idéale pour tous ceux qui apprécient le contact humain et qui ont besoin de se sentir utiles aux autres pour trouver du sens dans leur travail et s'épanouir professionnellement
- Un métier anti-routine : chaque journée est différente, que ce soit grâce à la diversité des missions réalisées, des trajets effectués, des personnes rencontrées où le binôme formé avec l’auxiliaire ambulancier.
- Les entreprises de transport sanitaire rencontrent des difficultés à recruter du personnel qualifié. Les ambulanciers sont très recherchés et se retrouvent en position de force sur le marché du travail. L’insertion professionnelle est donc rarement une source d’inquiétude pour les titulaires d’un diplôme d’État d’Ambulancier.
Quelles sont les qualités requises pour devenir ambulancier ?
Pour pouvoir assurer une prise en charge optimale des patients, l’ambulancier doit posséder des compétences variées.
- Des compétences médicales, à la fois théoriques et pratiques (savoir évaluer l’état de santé d’un patient, maîtriser les gestes de premiers secours, manipuler du matériel médical), sont indispensables pour assurer la sécurité et le bien-être des patients durant leur transport.
- Pour exercer le métier d'ambulancier, il faut nécessairement être un bon conducteur, ce qui implique, entre autres, de respecter scrupuleusement le code de la route.
- L’ambulancier ou l’ambulancière doit faire preuve de sang-froid, de réactivité, de vigilance, surtout en cas d’urgence.
- Les patients ont souvent besoin d’être rassurés et de trouver du réconfort, que ce soit par des mots apaisants, une oreille attentive ou une attitude bienveillante. C’est pourquoi un ambulancier doit posséder de solides compétences relationnelles, telles que le sens de l’écoute, l’empathie et une grande patience.
- La capacité d’adaptation est essentielle dans ce métier : l’ambulancier doit savoir ajuster son approche en fonction de chaque patient, en tenant compte de son âge, de son niveau d’autonomie et de sa personnalité.
- Une bonne résistance physique et mentale est recommandée pour devenir ambulancier. Entre le rythme de travail soutenu, les horaires décalés (jour, nuit, week-end et jours fériés) et la gestion de situations d’urgence, l’ambulancier doit non seulement tenir la cadence, mais aussi faire preuve de flexibilité.
- Savoir travailler en équipe est primordial pour une gestion plus efficace des patients : l’auxiliaire ambulancier et l’ambulancier doivent coordonner leurs actions avec précision et fluidité. Cela passe notamment par une excellente capacité à communiquer.
- Une bonne connaissance du secteur médical et de son vocabulaire est indispensable pour communiquer aisément avec le personnel soignant d'un établissement de santé et rassurer un patient inquiet pour état.
Quelles études pour devenir ambulancier ?
En France, pour devenir ambulancier, il faut obligatoirement être titulaire du DEA (Diplôme d’État d’ambulancier). Ce diplôme de niveau CAP s’obtient après une formation d’environ 6 mois (801 heures au total), composée de 8 modules et de 5 stages d’observation (5 semaines en entreprise et en hôpital), dont un stage de découverte du métier. Cette courte formation se déroule dans un IFA (Institut de Formation des Ambulanciers) agréé par le ministère de la Santé.
Les 4 blocs de compétences du diplôme d’État d'ambulancier sont les suivants :
- Prise en charge du patient à tout âge de la vie dans le cadre de ses missions
- Réalisation d’un recueil de données cliniques et mise en œuvre de soins adaptés à l’état du patient notamment ceux relevant de l’urgence
- Transport du patient dans le respect des règles de circulation et de sécurité routière
- Entretien des matériels et installations du véhicule adapté au transport sanitaire terrestre en tenant compte des situations d’intervention
- Travail en équipe et traitement des informations liées aux activités de l’ambulancier, à la qualité/gestion des risques
La formation est payante, mais elle peut faire l’objet de financement partiel ou total selon certaines conditions. Elle est dispensée par des instituts de formation parfois rattachés à un centre hospitalier universitaire, et est homologuée par l’État.
Quelles sont les conditions à remplir pour accéder à la formation d'ambulancier ?
La formation d’ambulancier est ouverte à tous, sans exigence de diplôme particulier.
Voici les principaux prérequis pour intégrer la formation :
- posséder le permis de conduire (permis B) depuis au moins trois ans,
- présenter un certificat médical de non-contre-indications à la profession d’ambulancier et de vaccinations à jour délivré par un médecin
- obtenir une attestation préfectorale d'aptitude à la conduite d'une ambulance.
L'accès à la formation est conditionné par la réussite à un processus de sélection, qui peut s’apparenter à un concours d’entrée.
Les deux épreuves de sélection du diplôme d'Etat d'ambulancier
- Une épreuve d’admissibilité : elle se compose de deux écrits, l’un portant sur le français, l’autre sur l’arithmétique. Les candidats titulaires d’un diplôme de niveau IV, un diplôme de niveau V du secteur sanitaire, ou ayant trois ans d’expérience en tant qu’auxiliaire ambulancier, ou encore ceux ayant été admis en formation d’auxiliaires médicaux, sont dispensés de cette épreuve.
- Une épreuve d’admission orale portant sur la compréhension d’un texte sanitaire et social, ainsi que sur les motivations du candidat pour le métier.
De nombreux centres proposent des formations de préparation aux épreuves de sélection de la formation d’ambulancier. La plupart de ces formations peuvent se suivre de chez vous, à distance, ce qui est très confortable quand on est en voie de reconversion et qu'on n'a pas forcément envie de retourner sur les bancs d'école et/ou qu’on n’a pas encore quitté son emploi actuel.
La formation d'auxiliaire ambulancier porte sur :
- les règles d'hygiène.
- la déontologie.
- les gestes de manutention.
- les règles du transport sanitaire.
- les gestes et soins d'urgence (AFGSU niveau 2).
Pour pouvoir accéder à la formation d'auxiliaire-ambulancier, il est nécessaire d’être titulaire du permis B depuis 3 ans et de présenter l’autorisation préfectorale d’aptitude à la conduite d’ambulance.
Sous quel statut exercer la profession d’ambulancier ?
Deux options s’offrent aux ambulanciers :
- exercer en tant que salarié pour une société de transport sanitaire privée : ce statut offre une certaine stabilité de l’emploi, avec un salaire fixe, un planning plus cadré et des avantages sociaux non négligeables .
- s’installer à son compte : ce statut offre une grande flexibilité dans l’organisation du travail et de la gestion des missions. Toutefois, il demande plus de polyvalence puisqu’il faut gérer à la fois la comptabilité de son activité, les démarches administratives et le développement de la clientèle.
Quelles sont les étapes pour devenir ambulancier indépendant ?
Pour exercer en tant que travailleur indépendant, l’ambulancier devra choisir un statut juridique, créer son entreprise et obtenir un agrément préfectoral de l'ARS (Agence Régionale de Santé). L’achat d’un véhicule conforme aux normes sanitaires constitue également un investissement à prévoir.
Quelles sont les évolutions possibles pour un ambulancier ?
L’ambulancier a souvent déjà franchi une première étape d’évolution en démarrant sa carrière dans le domaine du transport sanitaire en tant qu’auxiliaire ambulancier. Pour devenir auxiliaire ambulancier, il faut simplement suivre une formation de 10 jours (70 heures) proposée par l'un des nombreux Instituts de Formation d'Ambulanciers répartis sur tout le territoire.
Une manière assez courante d’évoluer est de passer du statut de salarié à celui d'indépendant ou encore du secteur privé à la fonction publique hospitalière (ou vice-versa). Ces changements peuvent redéfinir les contour des missions et enrichir le métier, bien que leur impact reste parfois limité.
S’il souhaite continuer à évoluer dans le domaine de la santé, l’ambulancier ou l’ambulancière peut exercer le métier d'assistant de régulation médicale puis de régulateur en transport sanitaire pour traiter les appels d’urgence médicale. D'autres préféreront gravir les échelons jusqu’à accéder au poste de chef d'équipe. Ils seront alors chargés de superviser et de coordonner les interventions d’une équipe d'ambulanciers.
Il peut aussi faire le choix de devenir formateur afin de transmettre ses connaissances et son expertise aux futurs ambulanciers. Une autre option est de spécialiser en tant qu’ambulancier SMUR (Service Mobile d’Urgence et de Réanimation), ce qui lui permet d’apporter des soins de niveau avancé et de prendre en charge des cas plus complexes, pouvant relever d'une urgence vitale.
S’il désire se réorienter vers le domaine médical ou paramédical, il peut envisager de devenir infirmier, brancardier ou aide-soignant, et ainsi exercer en milieu hospitalier.
Quel est le salaire d'un ambulancier ?
Le salaire d'un ambulancier peut sensiblement varier en fonction de l'expérience, la localisation ou encore ses qualifications. En général, le salaire d'un ambulancier débutant est d'environ 1 800 euros brut par an en France. Avec l'expérience et les promotions, la rémunération peut augmenter. Un ambulancier diplômé avec plusieurs années d'expérience peut gagner entre 2 000 et 2 400 euros brut par mois. Selon la structure, le salaire peut aussi fluctuer : les ambulanciers travaillant pour les services d'urgence publics peuvent gagner un salaire différent de ceux travaillant pour les services privés.
Quelles différences entre VSL et ambulance ?
Il existe de nombreuses différences entre VSL (véhicule sanitaire léger) et une ambulance :
- Le VSL ne nécessite pas un équipage de deux personnes.
- Le VSL peut être conduit par un auxiliaire ambulancier ou un ambulancier.
- Le transport se fait assis et est étendu jusqu’à 3 personnes.
- Il n’y a pas de brancardage ni de portage.
Comment financer sa formation d'ambulancier ?
La profession d'ambulancier fait partie des métiers en tension et offre de nombreux débouchés. Votre région peut donc souvent contribuer au financement des frais pédagogiques de votre formation. D'autres dispositifs, comme le CPF (Compte personnel de Formation) peuvent être mobilisées en fonction de votre situation professionnelle. France Travail (ex-Pôle emploi) ou votre employeur sont les deux principaux acteurs susceptibles de vous accompagner dans votre reconversion ou reconversion, avec une prise en charge totale ou partielle de votre formation.
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