Comment devenir aidant familial

Dévoué à la personne aidé, l'aidant familial accomplit tous les actes de la vie quotidienne, afin de permettre leur maintien à domicile et de sa qualité de vie.
Publié le
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Par Ronan Pinault
aidant familial

En France, on estime a 11 millions le nombre d'aidants familiaux soit 1 Français sur 6. Parent, enfant ou personne proche, il se dévoue au quotidien pour accompagner la personne aidée dans ses activités quotidiennes, comme les repas, le ménage, les soins personnels, les sorties, ou encore lui offrir un soutien moral.

Quel est le rôle d'un aidant familial ?

Un aidant familial est un proche, non professionnel qui vient en aide, de manière régulière et fréquente à une personne âgée, malade ou handicapée dans la vie quotidienne. L’aidant peut aussi bien être un conjoint qu’un parent, un neveu ou toute autre personne ayant un lien proche et durable avec la personne aidé. Cette aide peut prendre différentes formes, notamment :

  • L'assistance dans les tâches quotidiennes : Cela peut être de l’aide pour se laver, s’habiller, préparer et manger des repas, prendre des médicaments ou encore faire le ménage.
  • Le soutien émotionnel : L'aidant va passer du temps avec la personne aidée, en discutant, en l'écoutant, en la réconfortant ou en lui proposant de faire des activités
  • La gestion administrative : Il gère les rendez-vous médicaux, communique avec les professionnels de santé, s’occupe des impôts et des autres démarches administratives.

Ce rôle peut être très exigeant, à la fois physiquement et émotionnellement. Par conséquent, il est essentiel que les aidants prennent également soin d'eux-mêmes et cherchent des relais lorsque les tâches deviennent trop compliquées à assumer pour une seul et même personne.

Quelles sont les qualités requises pour être aidant familial ?

Devenir aidant familial est une tâche difficile mais gratifiante qui exige de nombreuses qualités humaines afin de s’occuper au mieux de l’aidé, il doit notamment être :

  • Patient et empathique : L'aidant familial doit être capable de comprendre et de dialoguer facilement avec la personne dont il s'occupe. La patience est essentielle, car la personne aidée peut prendre plus de temps pour effectuer certaines tâches, ou peut avoir du mal à comprendre ou à communiquer.
  • En bonne santé physique et mentale : puisqu'il va souvent accompagner la personne aidée dans ses activités quotidiennes, la force physique sera primordial dans certain cas notamment pour se déplacer ou se lever. De plus, le stress mental de s'occuper de quelqu'un peut être considérable, donc un bon état de santé mentale est également important.
  • Organisé : Il est souvent nécessaire de gérer des rendez-vous médicaux, la prise de médicaments et aussi les documents administratifs de la personne aidée. Il faudra donc avoir une bonne gestion du temps et savoir ajuster son planning
  • Engagé et dévoué : La prise en charge d'un proche peut demander beaucoup de temps et d'énergie, et il faut être prêt à s'engager dans cette voie.

Quel statut pour un aidant familial ?

En France, la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement votée en 2015 reconnaît le statut de proche aidant. Il est défini de la façon suivante : « Est considéré comme un aidant familial, le conjoint, le concubin, la personne avec laquelle le bénéficiaire a conclu un pacte civil de solidarité, l’ascendant, le descendant ou le collatéral jusqu’au quatrième degré du bénéficiaire, ou l’ascendant, le descendant ou le collatéral jusqu’au quatrième degré de l’autre membre du couple qui apporte l’aide humaine et qui n’est pas salarié pour cette aide ».

Ce statut confère ainsi des droits aux aidants :

  • Des droits sociaux : Depuis 2020, la loi a mis en place un "congé de proche aidant" qui permet à l'aidant de suspendre son activité professionnelle ou de travailler à temps partiel pour aider un proche en situation de dépendance, pendant une durée de trois mois renouvelable, jusqu’à un an sur l’ensemble de la carrière.
  • Droit au répit : La loi d’adaptation de la société au vieillissement de 2016 a instauré un "droit au répit" pour les aidants familiaux. Ce droit permet à l'aidant de bénéficier de périodes de repos pendant lesquelles la personne aidée est prise en charge par un autre aidant à domicile ou par une structure d'accueil temporaire. A noter que cette aide est d'une valeur maximale de 500€ par an.
  • Formation : Puisque dans une majorité des cas les aidants ne sont pas issus des milieux de la santé ou du social, leurs connaissances sont limitées. Ainsi des formations ont été mises en place afin qu'ils acquièrent les compétences nécessaires à l'aide qu'ils apportent à leur proche. Cette formation est dispensée par les organismes d'assurance maladie ou par des organismes de formation spécialisés.
  • Rémunération : Si l'aidant familial aide une personne bénéficiant de la Prestation de Compensation du Handicap (PCH), il peut être rémunéré en tant qu'aidant. Il peut également être rémunéré si la personne aidée bénéficie de l'Allocation Personnalisée d'Autonomie (APA) et choisit de l'utiliser pour rémunérer son aidant.
  • Retraite : Les aidants peuvent aussi bénéficier de l'Assurance Vieillesse des Parents au Foyer (AVPF). Cela leur permet de valider des trimestres de retraite même s'ils n'exercent pas d'activité professionnelle à côté de leur rôle d'aidant.

Il est recommandé de consulter un conseiller social ou de se renseigner auprès des organismes compétents pour connaître précisément les droits et les aides disponibles en fonction de sa situation.

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