10 métiers pour travailler avec les chevaux

Le domaine équin regroupe une palette très large de métiers. Du tourisme au dressage en passant par les soins, chacun peut vivre de sa passion du cheval en fonction de ses compétences.
Mis à jour le , publié en octobre 2022
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Par Amanda Berouard
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Vous êtes passionné par le domaine équin et souhaitez en faire votre métier ? En France, cette filière représente quasiment 80 000 emplois : de nombreuses possibilités s'offrent à vous ! Certains métiers requièrent des compétences artisanales, d'autres des compétences sportives, agricoles ou encore scientifiques. Selon votre niveau et vos envies, la durée des études peut sensiblement varier.

1. Vétérinaire équin

C'est le spécialiste de la santé pour les chevaux. Il est présent du début de vie du poulain et pendant la totalité de la vie du cheval. Il est là pour anticiper les problèmes de développement ou de maladies. Il intervient dans les domaines de la nutrition, de l'ophtalmologie, la cardiologie, la dentisterie mais aussi la chirurgie pour faire faces aux plaies, aux castrations ou encore aux fractures. Sa grande polyvalence et le caractère urgent de certaines interventions font que ses journées sont bien remplies. Le vétérinaire se doit d'être rigoureux, réactif, d'avoir une bonne capacité de réaction et d'anticipation. Il doit avoir une bonne condition physique afin de manipuler les animaux de la ferme.

Formation : Après deux ans de BTS du secteur ou de prépas ou encore une licence scientifique, vous pouvez passer le concours qui offre la possibilité aux 160 meilleurs candidats d'intégrer une des 4 ENV (écoles nationales vétérinaires) réparties à travers la France et de débuter leur cursus de 5 années.

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2. Cavalier soigneur

En contact étroit avec les chevaux, il s’assure de leur bien-être ainsi que de la bonne tenue des écuries. De ce fait, il est en charge de nourrir les chevaux, de veiller à ce que chacun bénéficie des soins vétérinaires adéquats, et il participe au pansage. Il est aussi le garant de la propreté du lieu d’élevage et du nettoyage des box. En plus de ses attributions, il peut également prendre part à la préparation des chevaux pour les courses en collaboration avec l’entraineur.

C’est également une profession qui consiste à participer à la vie du haras, de l’écurie ou du centre équestre. Ainsi, il a un rôle à jouer dans l’animation auprès des cavaliers, la mise en place de diverses activités équestres et l’orientation du public.

Formation : Pour devenir cavalier soigneur, aucun diplôme ni formation n’est exigée. Néanmoins, les recruteurs préfèrent embaucher des personnes dotées de toutes les compétences nécessaires. Il est donc conseiller de se former avant de postuler. Vous pouvez opter pour les formations d’animateur d’équitation (AE) ou le certificat d’aptitude professionnelle (CAP) agricole Palefrenier soigneur.

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3. Garde républicain

Les missions d'un garde républicain sont diversifiées, ils assurent le protocole militaire de l'Etat, la sécurité des palais nationaux (l'Élysée, Matignon etc.) et participent au rayonnement de la France. Mais bien qu'ils soient surtout visibles lors des grandes cérémonies officielles, en présence du président de la République ou d'autres représentants politiques, les gendarmes de la Garde républicaine attribuent une grande partie de leur temps à la sécurité publique. Sur les 3300 hommes et femmes qui constituent la garde républicaine, 480 composent le régiment de cavalerie, c'est la plus grande formation montée du monde.

Formation : Pour devenir cavalier de la Garde Républicaine, vous devez impérativement être titulaire d’un diplôme équestre Galop 5 minimum, validé par la Fédération française d’équitation. Il faut ensuite passer le concours de sous-officier de la Gendarmerie, accessible avec un niveau Bac ou équivalent. Il est essentiel de suivre une préparation au concours tant sur les épreuves théoriques que sur les épreuves sportives. Le concours est très sélectif !

Si vous remplissez toutes les conditions (concours réussi, Galop 5, mesurer 1,70m), vous pourrez suivre une formation pour devenir cavalier au sein de la Garde Républicaine. Cette formation dure 12 mois et se déroule au Centre d'Instruction de Saint-Germain en Laye (Yvelines). Elle est rémunérée et chaque stagiaire est logé gratuitement.

Bon à savoir : la Cavalerie de la Garde Républicaine compte environ 550 gendarmes dont 470 sous-officiers de gendarmerie. Environ 10% sont des femmes.

4. Maréchal ferrant

Son métier consiste à parer les sabots des chevaux grâce à des fers, ces bandes de métal recourbées en U servant à protéger la partie inférieure des sabots, notamment sur des sols abrasifs . Ils ont aussi pour but de préparer les fers qui seront installés, nécessitant parfois des retouches en cas de pathologie. Avant la pose, il va réaliser un bilan de l'état du cheval pour s'assurer qu'il est en bonne santé et que ses sabots le sont aussi. Lors de son intervention, il va enlever l'ancienne ferrure, se débarrasser des clous qui permettent son maintien et va ensuite procéder au nettoyage et taillage. En tant que professionnel, il sera en mesure d'effectuer un véritable check-up de l'animal, pour s'assurer de la bonne santé de ses sabots avant de poser de nouveaux fers.

C'est un métier qui est destiné aux passionnés de chevaux car il faut avoir un bon contact avec les animaux et savoir s'adapter à eux. Un bon relationnel est essentiel pour promouvoir ses services et être en contact avec les propriétaires. Ce métier étant technique, vous devez avoir un vrai attrait pour tout ce qui est manuel : il faut savoir tailler, forger, être en capacité de travailler sur-mesure. Enfin, vous ne devez pas avoir peur de travailler seul, le maréchal-ferrant se déplace souvent chez les particuliers ou chez les professionnels du secteur hippique afin de réaliser des prestations.

Formation : L'accès au métier peut se faire dès la 3ème avec un CAPA (certificat d'aptitude professionnelle agricole) maréchal-ferrant, qui se prépare en 2 ans. Vous pouvez aussi passer un BTM (brevet technique des métiers), pour développer des compétences dans l'encadrement ou la formation mais aussi se spécialiser dans l'orthopédie équine.

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5. Sellier harnacheur

Il est à la baguette pour la réparation et la fabrication (souvent sur-mesure) de toutes les pièces nécessaires afin d'équiper le cheval pour la pratique de l'équitation. En effet, malgré le nom évocateur de son métier, il ne fait pas uniquement des selles mais aussi des licols, des rênes ou encore des brides. Il les fait en petites séries en fonction du cavalier, du cheval et de l'usage qui en sera fait. Ces irréductibles artisans exercent très souvent à leur compte, mais il arrive dans certains cas qu'ils travaillent pour des petites structures. Ce métier manuel requiert une bonne dextérité, une grande minutie et une certaine sensibilité artistique pour pouvoir travailler à partir de croquis et s'adapter aux demandes des clients.

Formation : Il existe plusieurs formations pour devenir sellier-harnacheur : le CAP sellier-harnacheur réalisable en 2 ans pour les formations initiales et en apprentissage ou en 1 an pour les formations continues. Il est aussi possible de suivre un CAP maroquinerie, un CAP sellerie générale ou encore un Bac pro métiers du cuir.

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6. Accompagnateur de tourisme équestre

A la fois bon cavalier, bon guide et bon animateur, l'accompagnateur de tourisme a un profil plutôt complet. Il est le garant du bon déroulement des promenades et randonnées à cheval, qu'elles durent une ou quelques heures ou plusieurs journées. En amont de la sortie, il doit soigner les montures, préparer le matériel et équiper les chevaux. En fonction des distances parcourues et de la durée de la balade, il doit prévoir un éventuel ravitaillement et des points de halte pour le bien-être des chevaux et des cavaliers. La sécurité des participants constitue un élément essentiel pour le moniteur, il accorde une vigilance toute particulière aux parcours empruntés et aux chevaux qu'il confie aux cavaliers en fonction de leur niveau. Ce métier est assez saisonnier, avec une haute saison d'avril à septembre, le reste de l'année le moniteur peut faire le choix de faire une saison à la montagne ou venir en renfort dans un centre équestre, mais il peut aussi se consacrer au dressage pour préparer au mieux les chevaux à la nouvelle saison.

Formation : Pour pouvoir exercer ce métier, il est nécessaire d’être titulaire du Titre d’ATE  délivré par la FFE (Fédération Française d’Equitation). Cette formation est accessible sur test et ouverte aux candidats majeurs, possédant une licence sportive et justifiant d’un niveau galop fédéral 6 minimum, et totaliser 7 jours de randonnée.

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7. Eleveur de chevaux

Aussi appelé éleveur équin, il est un véritable expert de tous les équidés (chevaux, poneys, ânes…) et peut exercer à la fois en haras, en élevage en écurie ou encore dans les centres équestres. Il veille notamment au bien-être de l'animal et à son bon développement au quotidien. C'est donc lui qui va les nourrir et réaliser les soins de base qui ne nécessite pas l'intervention du vétérinaire. Il se consacre aussi à la reproduction des chevaux, en réalisant lui-même la sélection des étalons et des juments. Enfin il va réaliser des missions d'entretien des box, des pâturages, du matériel. Cette profession exige des connaissances solides des chevaux et de leur environnement, une maîtrise approfondie des techniques d'élevage ainsi qu'une bonne condition physique.

Formation : Une qualification professionnelle n'est pas indispensable pour devenir éleveur équin. Néanmoins, si vous souhaitez bénéficier des aides à l'installation, il faut détenir au moins un Bac pro ou un BTS. Si vous souhaitez vous former il existe des formations en initial (niveau bac, bac+2 et bac+3) et des formations en continue (distanciel ou présentiel), ainsi que la validation des acquis de l'expérience (VAE).

8. Jockey/cavalier professionnel

Véritable métier passion, le jockey est un sportif de haut niveau à l’hygiène irréprochable. Il doit en effet surveiller son poids au quotidien pour pouvoir participer aux courses. Il est engagé par un ou plusieurs propriétaires afin de monter leurs chevaux dans des compétitions hippiques (trot attelé, trot monté, galop sur plat, obstacle). Lors d’une même journée, il peut lui arriver de monter jusqu’à 5 ou 6 chevaux. Le dialogue avec l’entraineur et une capacité d’adaptabilité sont primordiales pour réussir. Le jockey est soumis à une réglementation très stricte concernant la taille et le poids. Pour les épreuves sur le plat, il doit peser entre 46 et 54 kg et mesurer 1,55 m maximum. Pour les courses d'obstacles, la taille requise se situe entre 1,60 et 1,70 m et le poids sous les 60 kg.

Formation : Il n’existe pas de diplôme spécifique pour devenir jockey, ils sont en revanche souvent sélectionnés parmi les cavaliers d’entraînement. Il est donc possible de suivre une formation de cavalier d’entraînement dans l'un des 5 centres de formation appelés « école des courses hippiques » qui regroupent pas moins de 600 élèves.

9. Moniteur d'équitation

Ce passionné exerce généralement en centre équestre, faisant découvrir l'approche du cheval aux débutants et guidant les cavaliers confirmés vers la compétition. Il apprend ainsi aux cavaliers de tout âge à mener leur monture, trouver leur équilibre et évoluer aux 3 allures, en découvrant des disciplines comme le dressage, l'obstacle, le horse-ball, les sorties en extérieur, etc. Tout le travail à pied est également très important : préparer son cheval ou poney avant de le monter, lui curer les pieds, vérifier le matériel, soigner l'animal après la séance, le brosser ou le doucher, le ramener au pré, nettoyer son box, etc. Très polyvalent, le moniteur d'équitation anime et fait vivre le centre équestre, participant à toutes les tâches au quotidien : organiser ses cours, transmettre son savoir, encadrer le public et veiller à la sécurité, mais aussi seconder le palefrenier afin de garder la structure propre et accueillante, proposer de nouvelles activités ou gérer le calendrier des concours, etc. Enthousiasme, pédagogie et endurance en toutes saisons sont ici des qualités indispensables !

Formation : le futur moniteur d'équitation doit valider le BPJEPS éducateur sportif spécialité activités équestres. Ce Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l'Éducation Populaire et du Sport est un diplôme de niveau bac, accessible en formation initiale ou continue sur une durée d'1 à 2 ans. Le niveau Galop 7 est requis, avec une première expérience exigée en compétition.

10. Ostéopathe équin

Ce spécialiste s'occupe des troubles fonctionnels chez les chevaux, traitant les douleurs ou les prévenant notamment en périodes de compétitions sportives. Formé en anatomie et en sciences comportementales et biologiques, l'ostéopathe équin réalise des manipulations sur toutes les parties du corps du cheval. Il atténue ou prévient ainsi certains troubles musculo-squelettiques et autres pathologies, assurant parfois le suivi sportif et l'optimisation des performances des chevaux. Défaut de mobilité, manque de souplesse, blocages… L'ostéopathe détecte et traite différents troubles, parfois apparus suite à une blessure (entorse, choc, etc.). Il peut aussi être sollicité en vue de la mise bas des juments, pour limiter les traumatismes et complications chez la mère et son petit lors du poulinage. Lorsque c'est nécessaire, il redirige le propriétaire du cheval vers un professionnel qui peut être un vétérinaire, un dentiste équin ou un maréchal ferrant par exemple.

Formation : le titre d'ostéopathe animalier est aujourd'hui réglementé. Les techniques de manipulations ostéopathiques peuvent être réalisées soit par un vétérinaire, soit par un ostéopathe certifié. Pour devenir ostéopathe, il vous faudra suivre une formation de 5 ans en ostéopathie animale puis valider l'examen d'aptitude du CNOV (Conseil National de l'Ordre Vétérinaire). Un cursus vétérinaire permet également de se spécialiser en ostéopathie, bien qu'il ne s'agisse pas d'une obligation pour exercer.

©JackF - stock.adobe.com

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