Recevoir et agir dans la mecanique scenique - Claire Pensee - Cour battant - avec Olivier Borle et David Mambouch

Ce stage est une invitation à explorer ou ré-explorer l'essence du jeu scénique, revenir à l'essentiel, à ce qui constitue l'ossature et la chair de l'action théâtrale.

Qu'est-ce qui fait battre le coeur de l'interprète ? Qu'est-ce qui donne vie à un instant partagé entre interprètes et spectateur.ices ?

Nous voulons partir de l'étude de la réception et de l'action. Deux mouvements indissociables, dont la combinaison est la source de tout instant théâtral.

Pour cela, repartir de la base : la respiration, souffle vital des interprètes, où tout commence. La respiration comme outil principal pour générer rythme, sens, émotion, présence, intensité. Nous aborderons, par ce biais physique, corporel, la structure invisible de toute scène, qui comporte un début, un milieu, une fin, où chaque interprète est porteur.euse d'une intention, d'une quête, d'un objectif, où toute rencontre peut devenir la source d'un événement, d'un conflit. Nous interrogerons ces fondamentaux, piliers de toute interprétation scénique, non pas pour nous enfermer dans des règles figées, mais pour, bien au contraire, libérer notre créativité. Trouver par l'expérimentation d'outils concrets la liberté, l'ouverture, l'ancrage.

Le théâtre, comme toute forme d'art, est affaire de rythmes et de contrastes : des élans tracent, des silences suspendent, des éclats brisent, des flux emportent. Ensemble, nous explorerons ces variations, non comme artifices, mais comme appuis physiques pour sculpter l'interprétation, pour donner du relief à une scène.

Révéler ce qui échappe, et parfois bouleverse. Extraire la substantifique moelle du travail d'interprétation.

Nous travaillerons à partir d'une ou deux scènes de Shakespeare issues de Beaucoup de bruit pour rien et Mesure pour Mesure.

L'enjeu de cette formation est d'offrir à chaque participant.e un ensemble d'exercices pragmatiques, adaptables aux exigences spécifiques de toute performance, quelle que soit la forme qu'elle adopte. Retrouver, par le dépouillement de ce qui fait l'action scénique, un coeur battant, un instant de jeu.