Une circulaire plus souple pour les étudiants à "hauts potentiels"

Pour désamorcer la polémique née de la première circulaire sur les étudiants étrangers, le gouvernement doit présenter, mercredi 4 janvier, une "version complémentaire" à l'actuelle circulaire Guéant.
Mis à jour le , publié en janvier 2012
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Par Flavien Chantrel
"On s'est plantés, il faut le dire clairement". Laurent Wauquiez, ministre de l'Enseignement supérieur, reconnaissait ainsi le 17 décembre dernier que la circulaire Guéant, du nom du ministre de l'Intérieur, était source de "malentendus". Pour pallier les nombreuses critiques, le gouvernement doit ainsi présenter cet après-midi une "circulaire complémentaire" à celle aujourd'hui en vigueur. Selon les informations du journal Le Monde, le nouveau texte inviterait les préfets à faire en sorte que "la nécessaire maîtrise de l'immigration professionnelle ne se fasse pas au détriment de l'attractivité du système d'enseignement supérieur, ni des besoins de certaines de nos entreprises en compétences spécifiques de haut niveau".

Accueillir les "hauts potentiels" 
Pas question pour autant de retirer la circulaire du 31 mai dernier. Le but de la "circulaire complémentaire" est de conserver les "hauts potentiels ", selon l'expression de Laurent Wauquiez au micro de RTL. Comprendre ceux titulaires, au moins, d'un master. Ces étudiants nécessaires à "l'attractivité de la France autant qu'à la compétitivité de ses entreprises", analyse Le Monde. La politique du gouvernement vise ainsi à "recruter des cadres performants, quelle que soit leur nationalité, dès lors que ceux-ci disposent de compétences dont ces entreprises ne peuvent se passer", expliquait Laurent Wauquiez. Et d'enfoncer le clou : "la connaissance approfondie d'un pays ou d'une culture étrangère peut constituer une compétence spécifique recherchée, par exemple pour la conquête d'un nouveau marché". Ainsi, "la nouvelle instruction est claire et montre que le gouvernement prend en compte les enjeux en termes d'attractivité et de compétitivité".

Le collectif du 31 mai, mobilisé sur le retrait de la première circulaire par la voix de sa porte-parole Fatma Chouaieb, attend dores et déjà de "voir comment ce sera explicité et mis en oeuvre. De gros dégâts ont déjà été commis : beaucoup de jeunes ont dû renoncer à l'emploi qu'ils avaient décroché et rentrer dans leurs pays".

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