Comment se reconvertir vers le métier d'ambulancier

L'ambulancier transporte des personnes malades ou blessées vers un hôpital, un centre de soins, un cabinet de radiologie ou encore un EPHAD. Selon leur degré d'autonomie, il les aide à s'installer dans le véhicule sur une place assise ou sur un brancard en position couchée si besoin. A l'arrivée, l'ambulancier transmet au personnel soignant les informations qu'ils ont besoin de connaître pour prendre en charge le patient dans les meilleures conditions possibles.
Contrairement à une idée reçue, l'ambulancier n'intervient pas forcément (ou très peu) pour des situations d'urgence vitale comme pourraient le faire les pompiers ou policiers par exemple. Ainsi, il peut très bien avoir pour patients principaux des personnes âgées nécessitant des soins réguliers dans un centre hospitalier.
Pourquoi choisir le métier d'ambulancier dans le cadre d'une reconversion ?
- Il s'agit d'une bonne idée de reconversion pour ceux qui exercent déjà dans le domaine du transport ou dans le secteur de la santé et qui souhaiteraient s'immerger dans un nouvel univers.
- La profession d'ambulancier conviendra aux personnes qui aiment le contact humain et qui ont besoin de se sentir utile aux autres pour pouvoir s'épanouir professionnellement.
- Les employeurs peinent à recruter, ce qui fait que les ambulanciers sont actuellement très recherchés sur le marché de l'emploi. Trouver du travail après une formation d'ambulancier ne pose donc pas de difficultés particulières.
Les qualités requises pour réussir sa reconversion d'ambulancier ?
Pour pouvoir exercer le métier d'ambulancier, il faut bien sûr aimer conduire tout en veillant au respect du code de la route. Il doit pouvoir adapter sa conduite en fonction de l'urgence de la situation tout en s'assurant du confort et du bien-être du patient pendant toute la durée du trajet.
Son sens du relationnel lui permet de trouver les bons mots pour rassurer un patient inquiet ou stressé quant à son état de santé. Il maîtrise également les gestes de premiers secours et n'hésitera pas à les appliquer en cas de nécessité. Capable de s'adapter à tout type de profil (enfants, adolescents, femmes enceintes, personnes âgées), l'ambulancier doit se montrer réactif et garder son sang-froid en toute circonstance.
Le métier d'ambulancier exige une grande disponibilité (travail le week-end et les jours fériés), et une bonne résistance physique (manipulation de fauteuils roulants, brancards et autres équipements plus ou moins lourds). Enfin, des connaissances en mécanique lui seront utiles pour réparer ou entretenir son véhicule en cas de panne.
Quelles sont les missions de l'ambulancier ?
Sa journée va commencer par une vérification de l'ambulance. Si le véhicule est en bon état, l'ambulancier va s'assurer de la bonne composition des sacs de secours, si le matériel est disponible en quantité suffisante afin d'affronter la journée à venir.
Tout au long de la journée, il va assurer sur prescription médicale ou en cas d'urgence médicale, la prise en charge ainsi que le transport de malades, de blessés et même les patients devant se rendre à un rendez-vous médical.
En plus de charger les personnes nécessitant des soins vers un hôpital, l'ambulancier doit être aussi capable d'apporter les premiers soins car c'est lui qui va être en contact direct avec la personne à prendre en charge. Il va veiller au confort du patient pendant toute la durée du transport. Il reste en contact permanent avec le personnel de l'établissement médical.
Enfin, il a la charge de remplir les divers documents administratifs afin de les conserver ou les transmettre par la suite aux hôpitaux.
Quelle formation pour se reconvertir vers le métier d'ambulancier ?
Tout comme les jeunes en formation initiale, les personnes qui souhaitant changer de métier pour devenir ambulancier doivent obligatoirement obtenir le DEA (diplôme d'Etat d'Ambulancier) accessible dès le niveau 3e. La formation dure actuellement 4 mois pour une durée de 801 heures réparties en 8 modules afin de mieux appréhender le métier. Un dosage équilibré entre formation théorique et trois stages qui sont désormais obligatoires, le premier dans le secteur sanitaire et social, le second dans un établissement de santé ou médico-social et le dernier, dans une entreprise d’ambulance. La formation reste accessible sans condition de diplôme.
Les candidats à la formation d'ambulancier doivent répondre à certains critères :
- être titulaire du permis B depuis au moins 3 ans (ou 2 ans en cas de conduite accompagnée)
- avoir une autorisation préfectorale d'aptitude à la conduite d'ambulance
- être muni d'une attestation de formation aux gestes et soins d'urgence (AFGSU)
- être équipé d'un certificat médical de non contre-indications à la profession d'ambulancier et être à jour de ses vaccinations.
A noter qu'il existe des formations de préparation au concours d'entrée d'ambulancier. Ces formations réalisables à distance ou en présentiel vous donneront toutes les cartes en main pour réussir l'épreuve d'admissibilité et l'épreuve d'admission afin d'intégrer un institut de formation d'ambulancier français (IFA) près de chez vous.
Quel salaire pour un ambulancier ?
Un ambulancier qui débute dans le métier touche un moyenne un salaire égal ou légèrement supérieur au SMIC (entre 1600 et 1700 euros brut par mois environ). Après plusieurs années d'expérience, l'ambulancier peut généralement prétendre à un salaire de 2000 euros brut mensuels. Le secteur privé est généralement plus rémunérateur que la fonction publique hospitalière.
Quelle évolution pour un ambulancier ?
Un ambulancier peut passer du secteur public au privé et vice-versa. Il peut également s'installer en libéral et gérer son planning comme il l'entend. L'ambulancier a aussi la possibilité de se tourner vers d'autres métiers du soin et devenir aide-soignant. La formation d'aide-soignant lui sera accessible sans avoir à se présenter au concours de sélection et il pourra même être dispensé de certains modules. D'autres métiers plus ou moins connexes lui seront accessibles avec ou sans formation complémentaire : régulateur en transport sanitaire, infirmier, brancardier, auxiliaire de puériculture, etc.
Comment financer sa reconversion d'ambulancier ?
La profession d'ambulancier fait partie des métiers en tension, votre région peut donc souvent contribuer au financement des frais pédagogiques de votre formation. D'autres solutions de financement comme le CPF (Compte personnel de Formation) peuvent être envisagées en fonction de votre situation professionnelle : France Travail ou votre employeur sont les deux principaux acteurs qui pourront vous aider à mener à bien votre reconversion vers le métier d'ambulancier via une prise en charge totale ou partielle de votre formation.
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