Les jeunes, une génération facile à manager

Les entreprises se disent majoritairement prêtes à donner leur chance aux jeunes mais dans les faits, ces derniers ont peu de marge de manoeuvre pour faire valoir leurs compétences, selon le 1er baromètre mesurant la confiance des patrons à l'égard des actifs de moins de 25 ans.
Mis à jour le , publié en mars 2014
-
Par ggombert
JeunesGenerationY
Au cours des 12 derniers mois, plus d'une entreprise sur 3 a embauché un jeune de moins de 25 ans. Un résultat positif qui semble démontrer l'intérêt et la confiance des chefs d'entreprise pour les jeunes actifs. D'ailleurs, 53% des patrons interrogés dans le cadre du baromètre mesurant la confiance des chefs d'entreprise à l'égard des jeunes, initié par la fondation Les apprentis d'Auteuil et réalisé par OpinionWay, assurent que la personnalité des candidats et leurs qualités propres sont les critères les plus importants lors de leur recrutement. L'expérience professionnelle (33%) et le diplôme (12%) arrivent derrière. "C'est une bonne nouvelle mais je pense que les résultats sont un peu biaisé par le déclaratif", souligne Sylvie Bernard-Curie, associée et DRH de KPMG France.

Une génération facile à manager...
Autre enseignement de l'étude, et ce malgré les discours sur de prétendues luttes générationnelles, les jeunes actifs sont plutôt "facile à manager". En tout cas, ni plus, ni moins que les salariés plus âgés. Un discours partagé concernant l'intégration des jeunes.

Mais peu sollicitée
Pourtant, une fois recrutés, les jeunes peinent à faire valoir leurs compétences en entreprise. Bien que 89% des chefs d'entreprise déclarent accorder leur confiance aux jeunes, "l'embauche d'un jeune de moins de 25 ans constitue un risque plus important que l'embauche d'un salarié plus âgé pour plus d'une entreprise sur trois", souligne l'étude. Et moins d'un chef d'entreprise sur 2 estime que les jeunes ont les qualités nécessaires pour occuper des fonctions de représentation. Quand il s'agit de leur capacité à manager, 57% des patrons déclarent tout de même leur faire confiance. 

Rendre "les jeunes acteurs de leur vie"
Au final, ce sont les grandes entreprises qui ont le plus confiance dans la jeune génération. Sur un barème de 10 points, les TPE (moins de 10 salariés) leur accordent un indice de confiance de 6,4 points, celles comprises entre 50 et 249 employés leur attribuent une note de 6,8, contre 7,3 pour les grosses sociétés (250 salariés et +).

"Pour que la jeunesse redevienne une richesse et non plus un problème de société, il faut qu'elle bénéficie d'une confiance a priori de la part des entreprises, mais aussi des institutions et de l'ensemble de la société civile, conclut André Altmeyer, directeur général adjoint d'Apprentis d'Auteuil. C'est à cette condition que les jeunes pourront devenir acteur de leur vie et de la société".

Ou utilisez le moteur de recherche

Haut de page