Comment devenir phytothérapeute

La phytothérapie est une pratique qui appartient au secteur des médecines non conventionnelles. Elle s’appuie sur l’utilisation des plantes médicinales pour accompagner les patients vers la guérison. La phytothérapie permet de soigner de multiples problèmes de santé, notamment grâce à des remèdes à base de plantes. Cette pratique est également plébiscitée de manière préventive pour les patients qui ne souffrent d’aucun trouble de santé spécifique, afin de maintenir une bonne hygiène de vie et conserver une certaine forme physique et mentale.
Et pour bénéficier de tous les bienfaits de cette médecine douce et naturelle, c’est au phytothérapeute, également nommé praticien en phytothérapie, que l’on fait appel.
Quel est le rôle d’un phytothérapeute ?
Les compétences du phytothérapeute permettent de soigner et prévenir de nombreux maux, tels que les troubles du sommeil, les affections ORL, les troubles digestifs, l’asthme ou encore le stress, grâce aux plantes médicinales. Pour accompagner ses patients vers le mieux-être, le praticien en phytothérapie utilise des extraits de plantes, de l’aromathérapie et des principes actifs naturels.
Il propose une démarche de soin dans sa globalité, en conseillant ses patients sur leur alimentation, leur hygiène de vie et leur sommeil. Il peut également les guider vers d’autres spécialistes avec des compétences complémentaires aux siennes, tels qu’un praticien en réflexologie, un naturopathe ou un professionnel de la relaxation.
Le métier de phytothérapeute offre des missions plutôt variées. En voici les principaux exemples :
- Recevoir les patients au sein d’un cabinet afin de réaliser un bilan de santé ;
- Établir une prescription à base de plantes médicinales, prenant en compte le mode d’administration des plantes choisies ainsi que le dosage adapté ;
- Organiser un ou plusieurs rendez-vous pour le suivi médical de son patient ;
- Gérer les aspects administratifs et comptables de son cabinet lorsqu’il exerce son métier en libéral.
Quelles sont les qualités requises pour devenir phytothérapeute ?
Pour devenir phytothérapeute, les qualités humaines s’avèrent indispensables. Empathie, bienveillance et patience, voilà les maîtres-mots d’un bon praticien en phytothérapie. Bien sûr, ce professionnel doit également disposer de solides connaissances médicales.
Les capacités d’écoute, une qualité essentielle pour devenir phytothérapeute
L’écoute active permet au phytothérapeute de bien comprendre les besoins et les attentes de ses patients. Elles sont essentielles pour établir un diagnostic précis. De plus, cette attitude permet au praticien en phytothérapie de créer un climat de confiance avec ses patients.
La curiosité, un atout capital pour le phytothérapeute
Devenir phytothérapeute, ce n’est pas un projet professionnel qu’on choisit par hasard. On se dirige généralement vers ce métier pour répondre à une vocation lorsqu’on présente une appétence particulière pour les bienfaits des plantes médicinales.
Ainsi, pour devenir un bon phytothérapeute, il est essentiel de présenter une grande curiosité. La soif d’apprendre et l’intérêt pour son domaine d’activité permettent au praticien en phytothérapie d’actualiser ses connaissances, de découvrir de nouvelles techniques de soin et de poursuivre continuellement sa formation aux méthodes de médecine alternative.
Les connaissances médicales du phytothérapeute
Bien sûr, le phytothérapeute maîtrise les propriétés des différentes plantes médicinales sur le bout des doigts. Il présente des connaissances approfondies en aromathérapie. Il s’appuie également sur le bagage technique acquis durant sa formation dans le domaine de la médecine pour appréhender le fonctionnement du corps humain dans sa globalité.
Quelles études pour devenir phytothérapeute ?
Pour obtenir le titre de phytothérapeute, plusieurs formations sont nécessaires. Tout d’abord, le futur phytothérapeute doit suivre un cursus de formation médical. Seules certaines formations médicales permettent d’intégrer ensuite une formation universitaire en phytothérapie afin de devenir praticien.
Voici les principales formations dans le domaine de la santé qui permettent de se diriger ensuite vers un diplôme reconnu de phytothérapeute :
- La formation d’infirmier ou d’infirmière au sein d’un IFSI (institut de formation en soins infirmiers) ;
- La formation de médecin, correspondant au moins à un bac +9 ;
- La formation de sage-femme, au sein d’une école spécialisée après un parcours en Licence accès santé (LAS) ou en parcours accès spécifique santé (PASS) ;
- La formation d’ostéopathe, de niveau bac +5 en école d’ostéopathie ;
- La formation de pharmacien en six années après le bac ;
- La formation de vétérinaire, correspondant à un bac +7 ;
- La formation de kinésithérapeute au sein d’un institut de formation en masso-kinésithérapie (IFMK).
Une fois l’un de ces diplômes en poche, le futur phytothérapeute peut enfin s’orienter vers les formations spécialisées en phytothérapie. Découvrez les formations existantes pour obtenir le titre reconnu de phytothérapeute :
- Le DU (diplôme universitaire) phytothérapie ;
- Le DU phytothérapie et aromathérapie ;
- Le DU plantes médicinales et phytothérapie clinique ;
- Le DIU (diplôme interuniversitaire) phytothérapie ;
- Le DIU phytothérapie et aromathérapie.
Quel est le salaire d’un phytothérapeute ?
En général, l’activité de phytothérapeute vient en complément du métier principal du professionnel de santé. Ainsi, il est difficile d’estimer un salaire moyen pour ce métier. Par exemple, le phytothérapeute médecin généraliste perçoit une rémunération bien différente de l’infirmier praticien en phytothérapie. Toutefois, l’activité salariée consacrée à la phytothérapie représente généralement un salaire moyen de 1 800 euros bruts par mois.
Le phytothérapeute peut être embauché au sein d’un hôpital, d’une clinique, d’une maison de retraite, d’un centre médico-social ou encore d’un EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). Cependant, la plupart des phytothérapeutes exercent leur activité en libéral au sein de leur propre cabinet. Le tarif d’une consultation peut alors varier de 30 à 80 euros pour une séance d’une heure à 1h30.
Comment devenir phytothérapeute à son compte ?
Pour devenir phytothérapeute libéral, il faut commencer par obtenir le diplôme approprié à l’exercice de ce métier. Ensuite, il convient de choisir un statut juridique adapté aux professionnels de santé. Voici les principales possibilités :
- L’entreprise individuelle, qui offre des démarches de création simplifiées, des obligations comptables restreintes et une certaine flexibilité quant au choix de la fiscalité des revenus ;
- La société civile de moyens (SCM), qui permet de se regrouper avec d’autres professionnels de santé pour partager les charges liées au cabinet et aux achats de matériel, tout en conservant une gestion individuelle de son exercice ;
- La société d’exercice libéral (SEL), qui permet de créer une activité commune avec d’autres professionnels de santé, afin d’en partager les bénéfices comme les pertes. Il existe alors la SELARL (société d’exercice libéral à responsabilité limitée) ou la SELAS (société d’exercice libéral à actions simplifiées).
Le phytothérapeute peut ensuite procéder aux démarches de création d’entreprise, suivant le statut juridique sélectionné. Il faut également qu’il trouve un local adapté à son projet professionnel.
Quelle est la différence entre un phytothérapeute et un conseiller en phytothérapie ?
Pour devenir phytothérapeute, il est obligatoire d’être un professionnel de santé habilité à prescrire des traitements médicaux. Il faut donc avoir suivi un parcours de formation adapté et détenir un diplôme de médecine spécifique, tel qu’un diplôme de pharmacien, de médecin ou encore de sage-femme.
Sans ce statut de professionnel de santé, on exerce la phytothérapie en tant que conseiller en phytothérapie. Le conseiller en phytothérapie peut recevoir des patients, prodiguer des conseils et proposer un protocole de soins. En revanche, il n’a pas la possibilité de dresser un diagnostic, prescrire un traitement et établir une ordonnance.
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