Comment devenir zoothérapeute 

Vous souhaitez allier votre passion pour les animaux à l'accompagnement thérapeutique ? Découvrez comment devenir zoothérapeute et exercer cette profession valorisante.
Mis à jour le , publié en janvier 2022
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Par L'équipe MaFormation

Vous hésitez entre le secteur médical et votre amour des animaux ? La zoothérapie vous permet de conjuguer ces deux univers au service du bien-être des personnes fragilisées.

Quel est le rôle d'un zoothérapeute ?

Le zoothérapeute est un professionnel du secteur médical, paramédical ou social qui utilise la relation entre l'animal et l'humain comme support thérapeutique. Son objectif est d'accompagner des personnes souffrant de troubles physiques, psychologiques, sociaux ou mentaux grâce aux bienfaits de la présence animale.

Parmi ses missions principales :

  • analyser les besoins et problématiques de chaque patient lors d'un bilan initial pour définir des objectifs thérapeutiques personnalisés
  • concevoir et animer des séances de médiation animale adaptées aux capacités et aux pathologies rencontrées (traumatismes, phobies, handicaps physiques ou mentaux, troubles du comportement)
  • sélectionner l'animal le plus approprié en fonction du profil du patient et des objectifs visés (chien, chat, cheval, lapin, cochon d'Inde)
  • superviser les interactions entre le patient et l'animal en garantissant la sécurité et le bien-être de chacun tout au long de la séance
  • observer et évaluer les progrès réalisés pour ajuster les exercices et les approches thérapeutiques au fil du temps
  • participer au dressage et à l'éducation des animaux médiateurs pour s'assurer de leur docilité et de leur fiabilité lors des interventions
  • collaborer avec d'autres professionnels de santé (médecins, psychologues, équipes soignantes) pour assurer un suivi cohérent et pluridisciplinaire
  • veiller au respect des normes de bien-être animal et des règles d'hygiène en vigueur dans les structures d'accueil

Quelle formation pour devenir zoothérapeute ?

La zoothérapie n'est pas un métier autonome mais une spécialisation qui s'ajoute à une profession de base dans le domaine médical, paramédical ou social. Il est donc indispensable d'obtenir d'abord un diplôme reconnu dans l'un de ces secteurs, puis de compléter son parcours par une formation spécialisée en médiation animale.

Formations de base dans le secteur paramédical et social

Niveau bac +3

  • Diplôme d'État d'assistant de service social (DEASS)
  • Diplôme d'État d'éducateur spécialisé (DEES)
  • Diplôme d'État de psychomotricien (DEPS)
  • Diplôme d'État d'ergothérapeute (DEE)
  • Diplôme d'État d'infirmier (DEI)

Niveau bac +5

  • Master de psychologie (différentes spécialités : clinique, du développement, de la santé)
  • Diplôme d'État de masseur-kinésithérapeute (DEMK)

L'accès à ces formations paramédicales nécessite généralement le baccalauréat et le passage par la plateforme Parcoursup. Certaines formations imposent la réussite d'un concours d'entrée ou d'épreuves de sélection. Pour le métier de psychiatre, un cursus de médecine (bac +10 minimum) est requis.

Formation spécialisée en médiation animale

Une fois le diplôme de base obtenu, vous devrez suivre une formation professionnelle en zoothérapie ou médiation animale. Ces cursus sont proposés par des établissements spécialisés tels que l'Institut français de zoothérapie ou des centres de formation professionnelle dans les métiers animaliers. La durée varie de trois jours à six mois selon la spécialisation choisie (public visé, type d'animal, pathologies ciblées). Ces formations comportent des enseignements théoriques, des exercices pratiques et parfois un stage en milieu professionnel.

Bien que ces certifications ne soient pas reconnues officiellement par l'État, elles sont acceptées par de nombreux établissements publics et privés et constituent un gage de sérieux auprès des employeurs et des patients.

Pour renforcer votre expertise, vous pouvez également suivre une formation d'éducateur canin ou d'éducateur animalier spécialisé. Ces compétences supplémentaires vous permettent de mieux comprendre le comportement animal, d'assurer le dressage de vos partenaires à quatre pattes et de garantir leur sécurité ainsi que celle de vos patients.

Devenez zoothérapeute

Quelles sont les qualités requises pour devenir zoothérapeute ?

La maîtrise de ces compétences est fondamentale pour exercer ce métier avec professionnalisme et garantir des interventions efficaces et sécurisées auprès des patients comme des animaux.

Qualités humaines

  • écoute active : cette capacité permet de comprendre les besoins profonds du patient, de détecter ses appréhensions et d'adapter son approche pour instaurer un climat de confiance propice à la thérapie
  • empathie : savoir se mettre à la place de l'autre est indispensable pour accompagner des personnes en souffrance, créer une relation thérapeutique authentique et mesurer l'impact émotionnel de chaque séance
  • patience et bienveillance : les progrès en thérapie peuvent être lents et nécessitent un accompagnement sur le long terme, sans jugement ni pression, en respectant le rythme de chacun
  • créativité et capacité d'adaptation : chaque patient et chaque animal est unique, il faut donc ajuster constamment ses méthodes et ses exercices en fonction des réactions observées et des événements imprévus
  • sens de la communication : vous devez expliquer clairement les objectifs thérapeutiques aux patients et à leur entourage, et savoir collaborer efficacement avec les équipes pluridisciplinaires

Compétences techniques incontournables

  • connaissance des pathologies et troubles : maîtriser les bases de la psychologie, de la psychiatrie ou des troubles du développement permet de comprendre les problématiques rencontrées et de définir des objectifs thérapeutiques pertinents adaptés à chaque situation
  • techniques de médiation animale : savoir concevoir des protocoles d'intervention structurés, choisir les exercices appropriés et évaluer l'évolution du patient nécessite une formation spécifique et une pratique régulière de la médiation par l'animal
  • compétences en éthologie et comportement animal : comprendre les signaux de stress, de fatigue ou d'inconfort chez l'animal médiateur est essentiel pour préserver son bien-être et garantir la sécurité de tous les participants aux séances

Autres compétences techniques à ne pas oublier

  • capacités d'observation et d'analyse : le zoothérapeute doit repérer les évolutions subtiles dans le comportement du patient et de l'animal afin d'ajuster ses interventions et de mesurer l'efficacité du protocole mis en place
  • maîtrise des règles d'hygiène et de sécurité : connaître et appliquer les normes sanitaires en vigueur dans les établissements de santé et les règles de protection animale est une obligation légale et déontologique pour exercer sereinement

Avantages et inconvénients du métier de zoothérapeute

Comme toute profession du secteur médico-social, le métier de zoothérapeute présente des atouts indéniables mais aussi des contraintes qu'il est important de connaître avant de se lancer.

Avantages

  • sens et impact positif : contribuer au bien-être et à la guérison de personnes fragilisées grâce à la médiation animale procure une grande satisfaction personnelle et donne du sens à son activité professionnelle au quotidien
  • diversité des publics et des contextes : intervenir auprès d'enfants, de personnes âgées, de personnes en situation de handicap ou de détenus, dans des hôpitaux, des établissements spécialisés ou des structures sociales offre une grande richesse et évite la monotonie
  • lien privilégié avec les animaux : travailler quotidiennement avec des animaux, les dresser et créer une relation de confiance avec eux représente un véritable atout pour les passionnés qui souhaitent en faire le cœur de leur métier
  • possibilité d'exercer à son compte : après quelques années d'expérience, vous pouvez ouvrir votre propre cabinet de médiation animale, choisir vos horaires et développer votre patientèle en toute autonomie

Inconvénients

  • statut souvent complémentaire : la zoothérapie reste fréquemment une activité secondaire exercée en complément d'un métier paramédical principal, ce qui limite les revenus tirés spécifiquement de cette pratique
  • investissement financier et logistique : posséder, soigner, nourrir et éduquer des animaux médiateurs représente un coût non négligeable (frais vétérinaires, équipements, assurances) et demande une organisation rigoureuse au quotidien
  • charge émotionnelle : accompagner des personnes en grande souffrance ou confrontées à des traumatismes lourds peut être éprouvant psychologiquement et nécessite une capacité à prendre du recul pour préserver sa santé mentale

Quel est le salaire d'un zoothérapeute ?

  • Le salaire d’un zoothérapeute débutant se situe entre 21 600 et 26 600 euros brut par an, soit environ 1 432 à 1 763 € net par mois ;
  • Un zoothérapeute avec 5 ans d’expérience gagne entre 28 000 et 33 000 euros brut par an, ce qui correspond à un salaire net mensuel de 1 856 à 2 188 €.

Le salaire d'un zoothérapeute dépend avant tout du métier de base exercé dans le secteur médical, paramédical ou social. En effet, la médiation animale étant le plus souvent une spécialisation complémentaire, la rémunération principale provient du poste occupé : assistant de service social, éducateur spécialisé, psychomotricien, ergothérapeute, infirmier ou psychologue.

Lorsque la zoothérapie est pratiquée en tant qu'activité indépendante, les séances sont facturées entre 25 et 50 euros en moyenne, selon la durée de l'intervention, le type de public accompagné et la région d'exercice. Les zoothérapeutes installés à leur compte doivent déduire de ces revenus les charges liées à leur activité (cotisations sociales, frais vétérinaires, assurances, entretien des animaux).

Il est donc indispensable évaluer le volume de séances nécessaire pour atteindre une rémunération satisfaisante et de prévoir une période de développement de la patientèle avant de pouvoir vivre pleinement de cette activité.

Les perspectives d'évolution pour votre carrière

Le zoothérapeute peut faire évoluer sa carrière de plusieurs manières, en fonction de son métier de base et de ses ambitions professionnelles.

  • diversification des publics : après quelques années de pratique, vous pouvez vous spécialiser auprès de publics spécifiques (enfants autistes, personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer, personnes incarcérées) et développer une expertise reconnue dans ce domaine
  • spécialisation par type d'animal : certains professionnels choisissent de se concentrer sur un type de médiation particulier (équithérapie avec les chevaux) et deviennent des référents dans cette pratique
  • formation et transmission : avec de l'expérience, vous pouvez devenir formateur en médiation animale et transmettre vos compétences à d'autres professionnels du secteur médico-social
  • coordination d'équipe : dans les structures employant plusieurs zoothérapeutes ou intervenants en médiation animale, vous pouvez accéder à un poste de coordination ou de responsable de programme thérapeutique
  • création de structure : ouvrir votre propre centre de médiation animale ou développer un service dédié au sein d'un établissement médico-social représente une évolution entrepreneuriale accessible après plusieurs années de pratique

Votre futur environnement de travail

En tant que zoothérapeute, vous exercerez dans des lieux variés adaptés aux besoins de vos patients. Vous interviendrez régulièrement dans des établissements médico-sociaux : hôpitaux psychiatriques, centres de réadaptation fonctionnelle, maisons de retraite, EHPAD, instituts médico-éducatifs ou foyers d'accueil spécialisés. Certaines structures vous demanderont d'animer des séances dans une salle dédiée, tandis que d'autres disposeront d'espaces extérieurs où les animaux évoluent plus librement.

Si vous exercez en libéral, vous pourrez également vous déplacer au domicile de vos patients ou recevoir dans votre propre cabinet aménagé. Vous travaillerez en étroite collaboration avec des équipes pluridisciplinaires : psychologues, éducateurs spécialisés, infirmiers, médecins, ergothérapeutes ou psychomotriciens. Ces échanges réguliers vous permettent d'ajuster vos interventions et de garantir un suivi cohérent.

Vos journées alternent entre temps de préparation des séances, moments d'interaction avec les patients et les animaux, et périodes consacrées aux soins et à l'éducation de vos compagnons médiateurs. Vous devez également prévoir des temps administratifs pour tenir à jour les dossiers patients et assurer le suivi des protocoles thérapeutiques.

Sous quel statut exercer le métier de zoothérapeute ?

Si vous souhaitez exercer la zoothérapie en complément de votre activité salariée ou comme activité principale à votre compte, plusieurs statuts juridiques s'offrent à vous.

  • Micro-entreprise (auto-entrepreneur) :Ce statut simplifié convient parfaitement aux professionnels qui démarrent leur activité de zoothérapie en libéral. Il permet de bénéficier d'une comptabilité allégée, de cotisations sociales proportionnelles au chiffre d'affaires réalisé et de démarches administratives simplifiées.
  • Entreprise individuelle : Si votre activité se développe et que vous dépassez les plafonds de la micro-entreprise, vous pouvez opter pour le régime de l'entreprise individuelle classique. Ce statut offre plus de souplesse dans la gestion de vos charges et vous permet de déduire vos frais professionnels réels (frais vétérinaires, achat de matériel, déplacements).
  • Exercice libéral réglementé : Si votre métier de base (psychologue, infirmier, ergothérapeute) est une profession libérale réglementée, vous devrez vous inscrire auprès de l'ordre professionnel correspondant et respecter les règles déontologiques de votre profession lorsque vous pratiquez la médiation animale. Vous pouvez alors exercer en cabinet libéral classique ou en société d'exercice libéral (SEL) si vous souhaitez vous associer avec d'autres professionnels.

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