Comment devenir neurobiologiste

Pointu et exigeant, le métier de neurobiologiste exige un haut niveau de formation… et une grosse dose de passion !
Publié le
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Par L'équipe MaFormation
devenir neurobiologiste

Comprendre le fonctionnement du cerveau humain, la façon dont interagissent les neurones, comment une synapse permet la connexion électrique… : c’est le défi passionnant qui occupe les journées de travail du neurobiologiste.

Quel est le rôle d’un(e) neurobiologiste ?

Le neurobiologiste partage en général son activité entre la recherche en neurosciences et l’enseignement de sa discipline aux étudiants de licence, de master ou de doctorat. Ses principales missions :

  • Définir des protocoles pour vérifier ses hypothèses par expérimentation : de la maladie d’Alzheimer aux effets de certaines infections virales sur le cerveau, les sujets de recherche en neurobiologie sont très nombreux.
  • Analyser les données recueillies en laboratoire
  • Publier les résultats de ses recherches et études (dans des articles, des rapports scientifiques, des ouvrages de vulgarisation…)
  • Former les futurs chercheurs en neurosciences et encadrer les doctorants durant la rédaction de leur projet de thèse

Se former dans les neurosciences

Quelles sont les qualités requises pour devenir neurobiologiste ?

Un haut niveau scientifique

En tant que spécialiste du cerveau, le neurobiologiste maîtrise un vaste champ de connaissances qui relèvent de différentes disciplines scientifiques, dont la biologie, l’anatomie, mais aussi les mathématiques. Formé à la lecture et à l’interprétation des résultats d’examens biologiques, il sait aussi mettre au point de nouvelles méthodes d’analyse et s’approprier les dernières évolutions de l’imagerie médicale.

Une grande curiosité

La recherche est une vocation ! Grand curieux, le neurobiologiste a toujours envie d’aller plus loin, surmontant les échecs, les errances et les doutes. Il associe l’imagination (qui lui permet de sortir des sentiers battus) à un esprit méthodique et rigoureux (nécessaire à tout scientifique), mais aussi critique : se remettre en question est indispensable pour faire progresser un travail de recherche. Autonome et discipliné, le neurobiologiste sait travailler seul, mais aussi collaborer avec une équipe au sein de son laboratoire de recherche. Idéalement bon pédagogue, il partage facilement ses connaissances avec les autres, qu’il s’agisse d’étudiants en master ou d’autres professionnels, en les vulgarisant quand c’est nécessaire.

L’anglais et l’informatique

Comme de nombreux domaines de recherche, les neurosciences exigent la maîtrise de l’anglais, qu’il s’agisse de produire ou de lire des publications, de donner ou d’assister à des conférences. Une formation aux outils informatiques est également requise : entre veille scientifique, gestion de bases de données et rédaction de documents, le recours à l’ordinateur est quotidien pour le chercheur en neurobiologie.

Quelles études pour devenir neurobiologiste ?

Le neurobiologiste est un professionnel de très haut niveau. Il est issu d’une formation de niveau bac +8 en sciences, avec deux grands parcours possibles :

  • Le doctorat en neurobiologie, conclu par la soutenance d’une thèse scientifique
  • Le diplôme d'État (DE) de docteur en médecine avec une spécialité en neurophysiologie : la recherche représente alors soit un deuxième métier soit une évolution de carrière après un parcours de médecin.

Ces diplômes se préparent au cours d’études universitaires. Ils sont bien sûr précédés de l’obtention des diplômes intermédiaires que sont la licence et le master.

Mais pour espérer intégrer un organisme de recherche public, une bonne formation ne suffit pas, même quand on obtient les félicitations du jury pour sa thèse sur les lésions de la moelle épinière ou la régénération cellulaire de l’hippocampe  : il faut encore réussir un concours interne. Devenir neurobiologiste est un parcours de longue haleine, qui exige à la fois un esprit brillant et une forte motivation !

Quel est le salaire d’un(e) neurobiologiste ?

Le salaire d’un neurobiologiste est très variable : il dépend à la fois de son expérience, de sa renommée et de son statut.

Dans la fonction publique, un ingénieur de recherche de 2ème classe, débutant, gagne environ 2000 euros bruts par mois. Un neurobiologiste professeur d’université reçoit pour sa part une rémunération d’environ 3000 euros bruts mensuels. Enfin, un chercheur en neurosciences en poste dans le secteur privé, par exemple dans l’industrie pharmaceutique, peut espérer un salaire beaucoup plus élevé, autour de 5000 euros bruts par mois.

Quelle évolution pour un(e) neurobiologiste ?

Après quelques années de recherche sur le cerveau, il n’est pas rare d’avoir un projet d’évolution de carrière… Un neurobiologiste peut alors viser un poste de direction. Les organismes de recherche publics et les universités en sont les principaux pourvoyeurs.

Un neurobiologiste chevronné peut aussi faire varier son expérience en passant du secteur public au secteur privé, ou de la recherche fondamentale à la recherche appliquée. Parmi les différentes possibilités qui s’offrent à lui : intégrer la section recherche et développement d’un laboratoire pharmaceutique. Mais attention, à l’instar des concours d’accès aux organismes de recherche publics, les places de chercheur dans le secteur privé sont chères !

Dans quel environnement de travail évolue un(e) neurobiologiste ?

Le neurobiologiste passe de nombreuses heures dans son laboratoire de recherche, que ce soit pour mener des expérimentations, compulser des bases de données ou retranscrire les résultats obtenus par ses protocoles. Il travaille fréquemment sur un projet commun et au sein d’une d’équipe, composée de chercheurs, d’ingénieurs d’études, de doctorants et de techniciens spécialisés. Il entretient des relations de collaboration avec les autres chercheurs, et de supervision avec le personnel technique auquel il confie les expériences qu’il a mises au point.

S’il exerce une activité d’enseignement en plus de son travail de chercheur, on retrouve également le neurobiologiste dans les amphithéâtres des universités, aux côtés des étudiants de master ou de doctorat.  Enfin, lorsqu’il assiste ou contribue à des séminaires autour des neurosciences, il est amené à effectuer des déplacements ponctuels, parfois à l’étranger.

Avantages et inconvénients du métier de neurobiologiste ?

Plein de défis intéressants, le métier de neurobiologiste fait rêver de nombreux étudiants. Ses principaux avantages :

  • C’est un métier-passion.
  • Il permet de faire progresser les sciences.
  • Il permet de faire progresser la recherche médicale, avec l’espoir de guérir un jour la maladie d’Alzheimer ou d‘autre pathologies du système nerveux central.
  • Sa rémunération garantit un bon niveau de vie (surtout dans le secteur privé).
  • C’est un métier varié, entre recherche, enseignement et voyages scientifiques.

Des points forts qui vont avec des inconvénients, comme :

  • Une formation très longue.
  • Une sélection draconienne (master, thèse, concours…)
  • Peu de postes à la clé.

Mais ne jamais se décourager, c’est l’une des devises du chercheur !

© Clayton D/peopleimages.com - stock.adobe.com

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