Comment devenir musher

Orienté vers les échanges humains, l’intérêt pour l’environnement et les soins animaliers, ce métier permet de travailler avec des races comme le Malamute de l’Alaska, le Husky de Sibérie ou le Groenlandais. Découvrez les prérequis pour exercer en tant que musher.
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Par Amanda Berouard
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 Musher

Révéler le patrimoine naturel d’une région grâce aux chiens de traîneaux : les touristes profitent ici des compétences du musher, qui dirige son attelage pour faire partager de belles sensations. Ce genre de voyage ne se limite pas aux contrées polaires, mais peut aussi se décliner sous des climats moins rudes. Avec une formation adaptée, les passionnés peuvent se diriger vers cette activité professionnelle. Bienvenue dans le monde du mushing !

Quel est le rôle du musher ?

Ce meneur de chiens exerce dans des régions montagneuses comme le Vercors ou le Jura, ou bien dans des pays comme la Suède ou la Finlande. Le musher s’épanouit dans les grands espaces, où il développe une profonde complicité avec ses compagnons canins. Selon son activité, il s’occupe en moyenne d’une meute de 6 à 10 chiens : son organisation et son budget doivent lui permettre de gérer les soins, l’éducation ainsi que l’entretien du chenil et du matériel indispensable.

Le musher propose diverses excursions touristiques, des baptêmes découverte aux balades à la journée. Ce métier en lien avec le tourisme implique des compétence en élevage et en éducation canine, le musher pouvant aussi être enseignant au sein de clubs et structures spécialisées. Si le mushing est une activité hivernale, les professionnels se montrent créatifs et peuvent proposer des activités hors-neige. Cani-rando, promenades en sulky, mais aussi cani-vtt ou cani-trottinette permettent d’élargir le panel de prestations à l’année.

La plupart des mushers ont en outre plusieurs activités en fonction des saisons, pouvant se consacrer en parallèle à l’escalade, au canyoning, au ski ou à un emploi en hôtellerie-restauration. Certaines formations complémentaires peuvent alors être nécessaires, lorsqu’il s’agit d’activités d’encadrement.

Quelles sont les qualités requises pour conduire des chiens de traîneaux ?

Hormis une formation adaptée et une solide expérience avec les chiens de travail, le musher doit faire preuve de certaines qualités pour vivre de cette activité très exigeante :

  • Un sens du relationnel et le goût du partage : un musher pédagogue sera très bien placé pour sensibiliser les populations au respect de l’environnement, avec des itinéraires de randonnées adaptés,
  • Une bonne condition physique et de l'endurance, pour exercer au grand air sous tous les temps : une véritable passion pour la montagne est requise !
  • Impliqué à 100% envers ses chiens, le musher se doit d’être rigoureux et organisé pour faire tourner son activité, en assurant la sécurité de son équipage,
  • Savoir s’adapter et se remettre en question est une qualité indéniable : le musher progresse en permanence, au fil des expériences et des rencontres,
  • Lorsqu’il est à son compte, il doit également promouvoir ses services, prospecter, organiser ses sorties, gérer les comptes de l’activité… Persévérance et compétences managériales sont ici des points forts pour réussir.

Quelle formation pour devenir musher ?

Être titulaire de l’ACACED (Attestation de Connaissances pour les Animaux de Compagnie d'Espèces Domestiques) et d’un bac professionnel option élevage canin sont de bonnes bases, qui devront cependant être complétées pour exercer pleinement le métier de musher.

Au niveau bac, le titre de « musher conducteur de chiens attelés » permet de proposer des baptêmes en traîneau, ou encore des cani-balades ou des sorties en kart sur terre. Notez que ce titre ne permet pas d’obtenir les aides à l’installation pour se mettre à son compte : un niveau bac + 2 spécifique sera requis pour justifier de la capacité professionnelle nécessaire et exercer en tant que musher.

En effet, le métier de musher implique un niveau de compétences élevées dans diverses disciplines : le diplôme exigé pour conduire des chiens attelés en France est le DEJEPS mention attelage canin. Le titulaire du « Diplôme d'État de la jeunesse, de l'éducation populaire et du sport » peut ainsi concevoir des programmes de perfectionnement sportif, ou former des personnes à la conduite des chiens de traîneaux. Il existe également des accompagnements en VAE, pour valoriser vos compétences actuelles et devenir musher.

Quel est le salaire d'un musher ?

Le salaire moyen d’un musher varie selon de nombreux facteurs, rendant difficile d’estimer sa rémunération. Qu’il soit salarié ou indépendant, le meneur de chiens de traîneaux est payé pour ses compétences en élevage canin, qui lui permettent de délivrer ses prestations aux touristes, d’organiser des voyages et parfois d’enseigner son savoir.

Quelle évolution pour un musher ?

Après une expérience en tant que salarié et une bonne connaissance du marché du travail dans ce domaine, le musher peut évoluer en s’installant à son compte et diversifier ses services. Il ne disposera pas de salaire fixe, ses revenus dépendront ici de la saison, de la fréquentation touristique, des dépenses liées à son activité, etc. Une formation complémentaire est alors un atout, pour développer ses connaissances pratiques en gestion d’entreprise et en communication.

Les plus compétitifs participent généralement à des courses de chiens de traîneaux, ce qui valorise leurs aptitudes de meneurs et renforce leur notoriété.

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