Comment devenir hypnotiseur

Vous souhaitez venir en aide aux gens en soulageant leurs douleurs physiques et émotionnelles ? Le métier d’hypnotiseur vous permet d’agir concrètement auprès de vos patients, afin de lutter contre le stress, les phobies, les addictions et bien d’autres maux.
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Par L'équipe MaFormation
devenir hypnotiseur

La popularité grandissante des médecines alternatives ces dernières années a participé au regain d’intérêt envers l’hypnose. Un hypnotiseur professionnel intervient sur l’état de conscience du patient, en le plongeant dans un état proche du sommeil. Le but de cette pratique au champ d’application très vaste est principalement de soigner les maux du corps et de l’esprit.

Quel est le rôle d’un hypnotiseur ?

L’hypnothérapeute est un professionnel du domaine de la santé, qui utilise l’hypnose pour traiter les troubles de ses patients. Une thérapie est divisée en plusieurs séances et débute par une consultation approfondie. Cet entretien préalable permet à l’hypnothérapeute de recueillir les besoins du patient et de déterminer le cadre de son intervention. Les problématiques traitées par l’hypnothérapie sont d’ordre physique et émotionnel, telles que :

  • Stress
  • Troubles du sommeil ou du comportement alimentaire
  • Addictions (tabac, drogue, alcool)
  • Phobies
  • Dépression
  • Anxiété
  • Traumatismes
  • Douleurs
  • Allergies

Devenir hypnotiseur

La pratique de l’hypnose s’inscrit dans une thérapie brève, d’une durée moyenne de 30 à 90 minutes. Elle consiste à amener la personne dans un état de conscience modifié, grâce à l’usage de la parole. Le praticien utilise pour cela des techniques de suggestion mentale directes ou indirectes. Elles lui permettent d’agir sur le noyau des problématiques dans l’inconscient du patient, sans se confronter aux barrières de sa conscience. L’état de conscience modifié augmente en effet la réceptivité du patient face aux suggestions du thérapeute, en le rendant hermétique à son environnement direct. Le professionnel peut ainsi intervenir de façon concrète et efficace au cours de la séance d’hypnose afin de libérer progressivement la personne de ses maux, troubles ou blocages. Il existe différentes techniques d’hypnose, dont l’hypnose Ericksonienne qui est la plus connue ou la nouvelle hypnose qui recourt à la PNL.

Quelles sont les missions d'un hypnotiseur ?

  • Établir un diagnostic des troubles/maux du patient
  • Identifier les possibilités d’intervention
  • Proposer un accompagnement thérapeutique personnalisé
  • Guider le patient par l’hypnose en fonction de ses objectifs
  • Débriefer la progression après chaque séance

Avantages et inconvénients du métier d’hypnotiseur

Se lancer dans la profession d’hypnotiseur présente différents avantages :

  • Une formation accessible à tous, sans compétences requises
  • Un cursus relativement court et adapté aux différentes pratiques
  • La possibilité de venir concrètement en aide aux personnes souffrantes
  • Une profession valorisante au contact de l’humain
  • Une gestion libre de son emploi du temps et des revenus déplafonnés en tant qu’indépendant

Mais également quelques inconvénients dont il est important d’avoir conscience :

  • Sentiment d’impuissance ou d’échec face aux patients ne parvenant pas à la guérison
  • Instabilité des revenus en tant que professionnel indépendant
  • Nécessité de développer des compétences annexes pour gérer le quotidien d’un auto-entrepreneur
  • Niveau de revenus rapidement limité en tant que salarié

 

Quelles sont les qualités requises pour devenir hypnotiseur ?

Devenir hypnotiseur exige un certain nombre de qualités humaines et aptitudes personnelles :

  • Propension à inspirer confiance
  • Sens de l’observation développé
  • Nature calme, curieuse et patiente
  • Sens de l’écoute et de la communication
  • Faire preuve d’ouverture d’esprit
  • Gestion des émotions
  • Bienveillance et empathie

Exercer le métier d’hypnotiseur est accessible à tous, mais nécessite tout de même d’acquérir des compétences techniques essentielles. Un professionnel peut développer son savoir-faire grâce à une formation théorique, puis en mettant régulièrement en pratique ses acquis. Pour devenir un praticien reconnu, des connaissances en médecine et en psychologie sont des atouts non négligeables.

Quelles études pour devenir hypnotiseur ?

L’hypnothérapie n’est pas réglementée en France, s’agissant d’une médecine non conventionnelle. En conséquence, le métier d’hypnotiseur n’est pas non plus encadré, en l’absence d'un diplôme d’état de psychothérapeute délivré dans le cadre d’une formation officielle. Il est donc théoriquement possible de devenir hypnotiseur et d’ouvrir son cabinet sans suivre de formation ni faire d’études. Mais en réalité, il est vivement recommandé de suivre une formation professionnelle en hypnothérapie pour apprendre les savoirs indispensables et s’assurer de développer son activité et sa patientèle. Des instituts et écoles privées accrédités proposent différents parcours de formation théorique et pratique, accessibles sans diplôme prérequis. Toutefois, elles s’adressent avant tout aux professionnels de la santé (infirmiers, psychologues, sage-femmes, médecins généralistes). La formation peut être dispensée pendant quelques jours pour une spécialité et jusqu’à 3 années pour un cursus complet. Sa durée est directement liée au degré de connaissances et des techniques enseignées. Voici quelques exemples de formations proposées :

  • Hypnothérapie
  • Hypnose médicale
  • Hypnose et pédiatrie
  • Hypnose au cabinet dentaire
  • Hypnose et imagerie médicale
  • Hypnose et anesthésie
  • Hypnose et obstétrique

Quel est le salaire d’un hypnotiseur ?

Le salaire d’un hypnotiseur va varier en fonction de différents paramètres, dont le lieu et les modalités d’exercice de la profession. Cette activité peut être exercée en tant qu’auto-entrepreneur ou en tant que salarié.

Le salaire de l’hypnotiseur salarié

L’hypnotiseur salarié est amené à travailler dans différents instituts et centres de santé pluridisciplinaires. Son niveau de salaire dépendra de sa zone d’exercice et évoluera en fonction de son ancienneté et de sa renommée. Un praticien débutant peut démarrer avec un salaire mensuel de 1 600 à 1 800 euros puis évolue jusqu’à 2 600 voire 2 800 euros en fin de carrière.

Le salaire de l’hypnotiseur indépendant

Un auto-entrepreneur pourra avoir des revenus faibles et instables à ses débuts. Mais avec le temps et grâce au bouche-à-oreille, l’auto-entrepreneur peut parvenir à fidéliser sa patientèle et à accroître sa réputation. Ainsi, il peut rapidement espérer générer des revenus supérieurs à un thérapeute salarié. Son succès est étroitement corrélé au nombre de séances dispensées, mais également à son lieu d’exercice et à la concurrence implantée de son secteur géographique d’activité. Le tarif pour une consultation d’hypnothérapie varie entre 50 à 100 euros. On estime qu’un auto-entrepreneur peut viser un chiffre d’affaires de 1 600 à 2 000 euros par mois à ses débuts en province et jusqu’à 2 500 euros en région parisienne. Les professionnels établis peuvent quant à eux augmenter leurs revenus jusqu’à 3 600 à 3 900 euros.

Comment devenir hypnotiseur à son compte ?

Un hypnotiseur souhaitant ouvrir son propre cabinet a la possibilité de choisir le statut d’auto-entrepreneur pour exercer. Ce régime lui permet de créer sa propre structure et de dispenser ses services :

  • Dans son cabinet
  • À son domicile
  • Au domicile des patients
  • En établissement de santé
  • En entreprise

Il doit pour cela immatriculer son entreprise, en s’inscrivant via l’Espace Auto-Entrepreneur en tant que professionnel libéral. Même s’il n’y est pas légalement contraint, l’hypnotiseur à son compte a tout intérêt à souscrire une assurance de responsabilité civile professionnelle. Son premier défi sera de se constituer sa clientèle, en créant un site internet ou en assistant à des salons afin de démarcher ses patients. Dès le lancement de son activité, il a l’obligation de déclarer son chiffre d’affaires (plafonné à 77 700 € HT annuel) mensuellement ou trimestriellement et de s’acquitter de ses cotisations sociales. Au quotidien, il doit consigner ses encaissements sur un livre de recettes. Après avoir dépassé un chiffre d’affaires de 10 000 € au cours de deux années consécutives, l’ouverture d’un compte bancaire dédié à sa micro-entreprise est obligatoire.

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