Comment devenir fauconnier

Passionné par les oiseaux de proie, le fauconnier entretient et dresse ses rapaces à effectuer toutes sortes de tâches. Il peut ainsi réaliser des missions d’effarouchement d’oiseaux nuisibles ou mettre en scène des spectacles de fauconnerie.

Quel est le rôle d’un fauconnier ?

Le principal rôle du fauconnier est de dresser toutes sortes de rapaces. Il est bien sûr en contact avec des faucons, mais il peut également s’occuper de buses, d’éperviers, d’aigles ou de tout autre oiseau de proie.

La fauconnerie est un art ancien pratiqué depuis plus de 4000 ans, inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. À l’origine, le fauconnier dressait un rapace pour chasser du gibier en milieu naturel, mais aussi récolter de la nourriture. Aujourd’hui, la chasse au vol ne se pratique presque plus et le fauconnier exerce majoritairement son métier dans un centre animalier, un aéroport ou une entreprise d’effarouchement.

Travailler avec les animaux

Quelles sont les missions du fauconnier ?

Les missions du fauconnier sont variées. Le professionnel doit avant tout veiller au bien-être des oiseaux dont il a la charge. Cela implique notamment de :

• Mettre en confiance ses oiseaux et instaurer un climat de sécurité
• Déceler chez eux tout signe inquiétant (comportement différent, blessure, maladie)
• S’assurer que les rapaces disposent de rations alimentaires variées et adaptées à leurs besoins
• Les peser régulièrement
• Etre en mesure d’examiner l’oiseau et de réaliser des premiers soins si nécessaire
• Aménager, nettoyer et réparer leur volière pour leur assurer un lieu de vie sain et adapté à leurs besoins.

Selon l’entreprise et le contexte dans lequel il travaille, le fauconnier doit aussi être capable de dresser ses oiseaux pour leur faire accomplir un certain type de tâche, comme l’effarouchement. Le dressage (aussi appelé l’affaitage) et l’entraînement du faucon ou de tout autre rapace sont longs et complexes. Cet exercice demande un investissement quotidien important.

Dans quel environnement de travail évolue un fauconnier ?

Aujourd’hui, la fauconnerie est un métier qui tend à disparaître et le nombre de professionnels décroit. Le fauconnier peut exercer dans plusieurs structures :

• Un zoo ou un parc animalier
• Un complexe de loisirs
• Un parc d’attractions
• Un aérodrome
• Un aéroport
• Une base militaire de l’armée de l’air
• Une centrale nucléaire ou tout autre site sécurisé
• Une société d’effarouchement
• Une entreprise luttant contre les nuisibles.

Selon la structure qu’il emploie, le fauconnier n’exerce pas les mêmes missions et n’enseignera pas les mêmes objectifs à ses oiseaux.

Les parcs zoologiques et les parcs d’attractions

La pratique de la fauconnerie au sein d’un parc d’attractions ou d’un zoo est celle qui est la plus connue du grand public. Les fauconniers exerçant dans ce type d’établissement imaginent, organisent et réalisent des spectacles de rapaces dans un but unique de divertissement.

Au quotidien, ils prennent soin et dressent plusieurs oiseaux. Être fauconnier dans un parc animalier exige également de maîtriser l’art de la mise en scène et de la comédie. En effet, le professionnel est au centre de la scène. En plus de guider ses oiseaux, il anime la représentation et fait participer les spectateurs.

Dans certains parcs, le fauconnier ne réalise pas de spectacle, mais tient plutôt un rôle de soigneur et de guide. Au quotidien, il s’assure du bien-être des rapaces et transmet ses connaissances aux visiteurs. Il effectue par ailleurs un travail d’observation et de documentation sur les comportements et habitudes des oiseaux.

Les entreprises d’effarouchement

L’effarouchement est une pratique qui vise à éloigner des oiseaux possiblement nuisibles (étourneaux, corbeaux, pies, goélands, pigeons) d’un lieu où ils ont élu domicile. Que ce soit dans le quartier d’une ville, au sein d’une entreprise privée ou au domicile d’un particulier, la société d’effarouchement a pour objectif d’assainir les lieux en utilisant des méthodes respectueuses de l’environnement et des animaux.

Dans ce contexte, le fauconnier intervient pendant quelques jours. Les rapaces étant des prédateurs, ces derniers effraient la population d’oiseaux nuisibles dans le but de les faire fuir. En proie à un sentiment d’insécurité, ils migrent naturellement vers un autre lieu.

Les bases militaires, aéroports et sites sécurisés

À l’atterrissage ou au décollage d’un avion ou d’un hélicoptère, il existe un fort risque de collision avec tous types d’oiseaux. Pour cette raison, la présence de volatiles au sein d’un aéroport, d’une base militaire ou d’un site sécurisé (comme une centrale nucléaire) pose problème, notamment en termes de sécurité.

Dans ce cas-ci, le fauconnier dresse et entraîne ses rapaces à l’effarouchement d’oiseaux. En sa qualité de prédateur, le faucon éloigne les oiseaux indésirables. Au sein de ces lieux hautement sécurisés, le rapace est également amené à neutraliser des drones.

Quelles sont les qualités requises pour devenir fauconnier ?

Travailler avec des rapaces ne s’improvise pas et requiert une passion et un investissement sans égal. L’aspirant au métier de fauconnier doit posséder un certain nombre de qualités :

• La passion : le fauconnier possède une réelle passion pour les oiseaux de proie. Il aime ces animaux et a soif d’apprendre sur leurs comportements. Bien souvent, cet engouement naît pendant l’enfance ou l’adolescence.
• La patience et la rigueur : le dressage de rapaces est une tâche longue et chronophage qui exige une persévérance à toute épreuve.
• La flexibilité : c’est le fauconnier qui s’adapte au rythme de vie de ses rapaces, pas l’inverse.
• L’ouverture d’esprit : un professionnel de la fauconnerie est ouvert d’esprit et fait évoluer ses pratiques au fur et à mesure de ses expériences.

Quelles études pour devenir fauconnier ?

En France, la profession de fauconnier est rare et peu pratiquée. De ce fait, la pratique de ce métier n’exige aucun diplôme et est accessible après avoir suivi une formation avec un maître fauconnier expérimenté.

La formation pour devenir fauconnier

Même si aucun diplôme n’est obligatoire, il est indispensable de suivre une formation spécifique pour devenir fauconnier. En France, il en existe une seule. Il s’agit de la SIL Fauconnerie (Spécialisation d’Initiative Locale : Techniques de fauconnerie), accessible aux détenteurs d’un diplôme de niveau 3 (CAP ou BEP). Les professionnels travaillant en établissement zoologique et souhaitant se spécialiser peuvent également y prétendre.

Au cours de la formation, l’élève suit des enseignements théoriques comme :

• Les principes de soin des oiseaux (anatomie, alimentation, zoologie, hygiène)
• L’histoire et la législation des activités de fauconnerie
• La communication (animation de spectacles, gestion de différents publics).

Lui sont également enseignées des matières pratiques comme :

• Les méthodes de la fauconnerie (matériel, entretien des volières, dressage)
• Les techniques d’effarouchement.

Le certificat de capacité pour l’entretien d’espèces non domestiques

Au-delà du suivi d’une formation, le fauconnier doit disposer d’un certificat de capacité pour l’entretien d’espèces non domestiques. Ce document est délivré par la préfecture de son département. Il garantit sa bonne aptitude à s’occuper de ses oiseaux de proie. Ce certificat est obligatoire pour pouvoir prétendre à un poste de fauconnier.

Quel est le salaire d’un fauconnier ?

Le métier de fauconnier étant rare, il n’existe pas de grille de salaire. Toutefois, le salaire d’un professionnel de la fauconnerie est évalué aux alentours de 1600 € nets. Ce montant peut varier selon le type d’établissement dans lequel il exerce.

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