Comment devenir docker

Accorage, saisissage, élingage, empotage ou dépotage, le docker est un acteur clé de la manutention portuaire. Expert des infrastructures portuaires, ses qualités physiques, ses compétences et savoir-faire font de lui l’employé habilité à réaliser les opérations de logistique maritime à quai.
Quel est le rôle d’un(e) docker ?
Le métier de docker s’effectue essentiellement dans les ports dans l’activité complexe du transport maritime. Entre endurance physique et savoir-faire technique, ses missions exigent sens du travail en équipe et responsabilité pour gérer le chargement ou le déchargement des cargaisons. L’acconier :
- Fixe les éléments pour assurer la sécurité du fret durant le transport.
- Amarre la cargaison pour protéger les conteneurs des pressions et tensions.
- Lève les charges lourdes à l’aide d’engins de manutention portuaires et de filins et cordages adaptés.
- Assure, en équipe, le chargement et le déchargement des marchandises dans les ports maritimes.
L’emploi de docker exige une excellente condition physique. Aussi, l’exécution des tâches essentielles à la gestion des frets dans les ports l’obligeront à savoir utiliser de nombreux engins : chariots élévateurs, grues, ou encore ponts roulants.
Quelles sont les qualités requises pour devenir docker ?
De nombreuses qualités et compétences sont nécessaires pour répondre aux astreintes de ce métier exigeant.
Une bonne résistance physique et mentale
Afin de collaborer efficacement en équipe, le docker doit être doté d’une bonne endurance physique, car l’effort est soutenu et les cargaisons à manipuler lourdes. Les dockers doivent réaliser chaque opération de chargement et de déchargement rapidement et en toute sécurité, une réelle résistance au stress et une excellente capacité de concentration sont indispensables aux emplois de manutention dans le transport terrestre ou maritime. Esprit d’équipe et flexibilité permettent à l’ouvrier docker de s’adapter à la charge de travail, nuits, jours, weekend et jours fériés.
Des compétences incontournables pour exercer dans les métiers de la manutention et du transport
De bonnes capacités d’apprentissage permettent au docker de s’adapter aux nouvelles méthodes de travail et aux technologies qui permettent de suivre le fret et sa prise en charge. Parmi les compétences techniques du coltineur, des certifications dans la conduite d’engin en sécurité sont exigées ainsi que les procédures pour effectuer sa mission sans se mettre en danger lui-même ou les autres dockers. Des compétences dans la prise en main de logiciel de gestion de stock et de suivi se montrent tout aussi nécessaires.
Quelles études pour devenir docker ?
Il n’existe pas à proprement parler d’études pour devenir docker, mais une bonne culture générale maritime ainsi qu’une formation dans les métiers du transport et de la manutention seront un plus lors de votre recherche d’emploi. Parmi ces diplômes, voici ceux qui peuvent vous préparer à une partie des missions qui vous attendent : CAP (Certificat d’Aptitude Professionnelle) ou un Bac Pro (Baccalauréat Professionnel) en logistique.
Afin de séduire les compagnies maritimes, les ports et terminaux de conteneurs qui proposent régulièrement des postes, il est possible de passer différents CACES pour la conduite d’engin en sécurité et donner toutes les chances à votre insertion professionnelle :
- R490 : grues de chargement
- R484 : ponts roulants et portiques
- R489 : chariot à conducteur porté
- R389 : transfert de chariot sans activité de production.
Spécifique à l’activité maritime, vous trouverez également des formations courtes en conduite d’une remorque porte-conteneur, d’un camion cabestan ou pour manipuler une grue de navire.
Quel est le salaire d’un docker ?
Les compagnies maritimes, les ports et terminaux de conteneurs forment le plus souvent leurs futurs dockers durant quelques jours à la manutention portuaire dans leur centre de formation. La rémunération moyenne de l’emploi dépend de plusieurs facteurs :
- Grade et statut
- Port d’attache
- Primes et indemnités.
La Convention collective nationale unifiée ports et manutentions s’appuient sur ces variables pour établir la grille salariale tout en incluant certains avantages ou primes. Si la première mission du docker se voit généralement récompensée d’un salaire d’environ 1 300 €, les primes et avantages permettent d’obtenir environ 2 600 € nets. Le docker en fin de carrière ou le technicien supérieur peut envisager une rémunération d’environ 3 700 € nets.
Quelle formation continue pour un(e) docker déjà en exercice ?
À l’issue d’une première expérience au sein des transports portuaires, le docker déjà en exercice peut faire valider ses compétences par l’obtention d’un certificat de qualification professionnelle tel que le :
- CQP agent de port technique
- CQP maître de port
- CQP agent de port administratif
- CQP ouvrier docker spécialisé – homme de sécurité
- CQP ouvrier docker spécialisé – contremaître – chef d'équipe.
Il peut déployer de nouvelles compétences pour maximiser son employabilité :
- Poursuivre une formation courte pour utiliser d’autres engins de manutention comme les ponts roulants ou les grues
- Suivre une formation qualifiante dans la gestion d’équipe
- Obtenir de nouvelles habilitations et spécialisations.
Quelle évolution pour un docker ?
Les postes à responsabilité dans le métier de la manutention portuaire sont nombreux et l’ouvrier qui possède un baccalauréat ou un diplôme équivalent possédera un atout essentiel pour l’évolution de sa carrière. Formation qualifiante ou formation continue permettent à l’ouvrier docker d’embrasser l’emploi de chef d’équipe, de contremaître ou de chef de zone de hangar.
Un cursus dans le domaine de la gestion d’équipe et de la coordination logistique offre une évolution professionnelle vers le poste de chef de quai en réception/expédition. Enfin, l’employé peut explorer d’autres voies professionnelles et se reconvertir dans l’intervention technique, l’installation ou la maintenance nautique après une formation qualifiante.
Le métier de docker est-il concerné par les progrès de l’intelligence artificielle ?
Si l’emploi de docker est encore peu touché par les progrès de l’intelligence artificielle, en Chine et dans d’autres ports internationaux la profession se modernise et se robotise. À Qingdao, 7ème port mondial en eau profonde, l’un des terminaux à conteneurs est entièrement automatisé.
Entièrement sans pilote, robots, grues et véhicules chargent et déchargent les conteneurs. Les salariés ont la charge de programmer et surveiller la bonne marche des opérations. La robotisation des opérations de manutention exige en plus d’une expérience significative dans l’exécution de la logistique d’excellentes compétences en programmation.
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