Comment devenir auditeur energétique

L’auditeur énergétique est un professionnel capable d’évaluer l’efficacité énergétique d’un bâtiment. Maison, appartement, bâtiment public ou industriel, sa formation spécialisée en énergie et BTP lui permet d’inspecter différents types de bâtisses.

Quel est le rôle d’un auditeur énergétique ?

L’auditeur réalise des audits énergétiques. Son objectif est de déterminer comment l’énergie est utilisée dans un bâtiment, et les manières d’améliorer son utilisation. Son audit permet ainsi d’optimiser la consommation énergétique d’un bâtiment, afin de la réduire, et de diminuer l’empreinte carbone de l’infrastructure auditée. L’auditeur peut aussi bien intervenir dans un contexte de construction de bâtiment que de rénovation.

Parmi ses principales missions, on retrouve :

• L’inspection intérieure et extérieure du bâtiment et l’évaluation des différents systèmes utilisant de l’énergie (chauffage, ventilation, éclairage).
• La collecte et l’analyse de données : mesure de la consommation d’énergie, utilisation de caméras thermiques et de détecteurs de fuites d’air.
• L’évaluation des performances énergétiques du bâtiment.
• L’élaboration de recommandations : opportunités d’amélioration de la performance énergétique et propositions de mesures concrètes (isolation, remplacement d’équipements).
• La rédaction de diagnostics et de rapports d’audit, avec observations et suggestions.

Quelles sont les qualités requises pour devenir auditeur énergétique ?

Un bon auditeur énergétique doit tout d’abord être méthodique et pragmatique. Ces compétences lui permettent de bien gérer son temps et de mener des audits complets et précis. Son sens de l’observation et son attention aux détails lui permettent d’inspecter un bâtiment avec précision, afin de repérer toutes anomalies et opportunités d’amélioration.

Doté d’un certain esprit d’analyse, il est capable d’interpréter les données produites, pour évaluer les performances énergétiques de la bâtisse. Une fois l’audit réalisé, son sens de la pédagogie et de la communication lui permettent d’expliquer certains concepts aux clients, et de rendre compte de ses observations et recommandations.

Sur le plan technique, l’auditeur énergétique est capable d’utiliser des outils tels que des caméras thermiques ou des détecteurs de fuites d’air. Il dispose de connaissances et de compétences en travaux d’isolation et en économie d’énergie, mais connait aussi les différentes normes et la réglementation en vigueur. À l’aise avec l’outil informatique, il utilise régulièrement des logiciels de traitement de texte pour rédiger ses rapports d’audit.

Quelles études pour devenir auditeur énergétique ?

Le métier d’auditeur énergétique est accessible après une formation dans le secteur de l'énergie et/ou dans le domaine du BTP. Il existe plusieurs cursus, délivrant des diplômes du niveau bac +2 à bac +5.

Le candidat peut s’orienter vers un enseignement pratique, souvent proposé en alternance, tel que le BUT Génie thermique et énergie, le BTS Fluides, énergies, environnements, ou la licence pro Métiers de l’énergétique, de l’environnement et du génie climatique.

Sa formation peut ensuite être complétée par l’obtention d’un master Génie climatique à l’université, ou un diplôme d’ingénieur spécialité énergétique, délivré par une école d’ingénieurs.

Dans le cadre d’une reconversion professionnelle, une courte formation qualifiante permet d’obtenir une certification. C’est par exemple le cas de la mention complémentaire Technicien en énergies renouvelables.

Quelle formation pour un auditeur énergétique déjà en exercice ?

Un auditeur énergétique en poste peut faire le choix de retourner sur les bancs de l’école pour acquérir de nouvelles compétences, ou attester de son niveau d’expertise.

Le label RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) est une certification professionnelle, et un gage de qualité pour l’auditeur énergétique qui le détient. Plusieurs certifications sont proposées aux professionnels : travaux de rénovation énergétique globale, évaluation thermique, travaux d’efficacité énergétique, travaux de construction ou de rénovation. Une fois sa spécialité choisie, le professionnel peut suivre une formation (en centre ou à distance) et demander sa qualification RGE auprès d’un organisme agréé.

Tout au long de sa carrière, l’auditeur énergétique doit suivre des formations pour mettre ses connaissances à jour, et apprendre à maîtriser de nouvelles pratiques ou de nouveaux outils. Le secteur des travaux, et de la rénovation thermique et énergétique sont particulièrement dynamiques et innovants.

Quel est le salaire d’un auditeur énergétique ?

Le salaire d’un auditeur énergétique est variable, et dépend de plusieurs facteurs, tels que son niveau d’expérience, ses qualifications (certification RGE, compétences spécifiques), son statut ou encore sa situation géographique.

En début de carrière, un auditeur énergétique salarié peut gagner entre 25 000 et 30 000 euros par an, ce qui correspond à environ 1 800 euros nets chaque mois. Après plusieurs années d’expérience, sa rémunération brute annuelle peut atteindre 60 000 euros, soit 3 900 euros nets par mois. Selon l’entreprise dans laquelle il occupe un emploi, l’auditeur énergétique peut bénéficier de différentes primes et indemnités : primes d’objectif, 13ᵉ mois ou encore indemnités de déplacement.

Un auditeur énergétique peut également exercer son métier en tant qu’indépendant. Sa rémunération dépend alors de son chiffre d’affaires, du prix de ses prestations et du montant de ses charges. En moyenne, un audit énergétique, réalisé par un auditeur indépendant, est facturé entre 800 et 1 500 euros.

Dans quel environnement de travail évolue un auditeur énergétique ?

Dans le cadre de ses missions, un auditeur énergétique est amené à partager son temps entre les visites sur le terrain, et le travail dans son bureau (rédaction de rapports, suivi de projets).

Il peut occuper un emploi dans des structures variées : cabinet de conseil en énergie, bureau d’études techniques, entreprise de service d’énergie ou encore entreprise spécialisée dans les travaux de construction ou de rénovation.

En fonction de son environnement de travail, il collabore de près avec des professionnels d’horizons différents : ingénieur thermique, ingénieur en énergie, architecte, technicien, maître d’ouvrage, artisan, chef de projet, ou encore chargé de clientèle.

En effet, son audit intervient en amont, ou après, des travaux de construction de bâtiments, et ses suggestions permettent aux ingénieurs, architectes et professionnels du BTP d’optimiser leurs pratiques.

Avantages et inconvénients

Comme toute profession, le métier d’auditeur énergétique comporte son lot d’avantages, mais aussi d’inconvénients.

Avantages

• Avoir un impact favorable sur l’environnement. Dans le cadre de ses missions quotidiennes, l’auditeur énergétique contribue à réduire la consommation en énergie des foyers ou des entreprises. En plus d’être bon pour l’environnement, son travail exerce une influence positive sur les factures d’énergie.
• Collaborer sur une grande variété de projets. Bâtiment résidentiel ou public, commercial ou industriel, l’auditeur énergétique dispose des compétences nécessaires pour étudier différents types de bâtiments. Ses missions ne sont donc jamais redondantes !
• Bénéficier d’une forte demande. Dans un contexte de prise de conscience des enjeux environnementaux, et de mise en œuvre de réglementations écologiques, les audits énergétiques sont des prestations prisées, aussi bien par les particuliers que par les professionnels !

Inconvénients

• Réaliser des déplacements fréquents. Pour mener ses audits, l’auditeur est amené à effectuer la majorité de ses missions directement sur le terrain. Selon sa zone d’intervention, il peut visiter des sites plus ou moins éloignés de son lieu d’habitation et passer un temps considérable sur la route.
• Être obligé de se former tout au long de sa carrière. Les domaines du BTP et de l’énergie évoluent rapidement. Les professionnels doivent suivre régulièrement des formations pour mettre à jour leurs connaissances et leurs compétences.

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