Le contrat de professionnalisation, un outil d'insertion efficace

Le contrat de professionnalisation a été mis en place en 2004, pour les jeunes de moins de 26 ans et les demandeurs d'emploi de plus de 26 ans. Pour "mieux connaître la trajectoire professionnelle des bénéficiaires", la Dares a mené l'enquête entre fin 2008 et début 2010, sur des personnes ayant débuté leur contrat en 2006.
Un échec variable selon la filière
Selon cette note d'analyse, l'insertion des bénéficiaires d'un contrat de professionnalisation est plutôt bonne. La qualification préparée est validée dans 69% des cas, les deux tiers des alternants restent en emploi chez le même employeur et ils obtiennent un CDI pour 60% d'entre eux. Aussi, 9 formés sur 10 ont une opinion favorable sur le dispositif et le considèrent comme "une expérience professionnelle valable".
L'échec aux examens en fin de contrat est variable selon la spécialité choisie : il est faible dans les transports, la manutention et le magasinage (11%) mais il est supérieur à la moyenne dans les disciplines généralistes comme le commerce et la vente (37%), le secrétariat et la bureautique (40%) et la comptabilité-gestion (46%). A noter que les bénéficiaires âgés de plus de 26 ans, plus expérimentés, ont un taux d'échec inférieur à celui des jeunes.
L'accès à l'emploi prédomine
Si deux tiers des formés sont en emploi à la sortie du contrat, 24% se retrouvent au chômage, 7% sont inactifs et 3% poursuivent une formation. Il est cependant préférable d'avoir obtenu la qualification et mené son contrat à terme pour intégrer le marché du travail. En effet, 72% des bénéficiaires ayant eu la qualification préparée sont en emploi à l'issue du contrat, contre 57% de ceux ayant échoué aux épreuves de validation.
La Dares note une meilleure insertion dans certains secteurs : l'industrie (70%), la construction (71%), les transports (77%), l'éducation et le santé-social (69%). Mais c'est avant tout le métier préparé, davantage que le secteur, qui joue sur la probabilité de rester en emploi après le contrat. "Le type de qualification visée et le niveau de formation à l'entrée jouent également un rôle signification" selon la Dares.
Un emploi durable à la clef
Parmi les personnes ayant démarré leur contrat de professionnalisation en 2006, 60% étaient en CDI à la sortie et 40% en emploi temporaire (intérim, CDD...), ce dernier concernant plus les jeunes de moins de 26 ans et les femmes.
La moitié des formés de 2006 ont obtenu un contrat dans leur entreprise d'accueil à l'issue de leur formation, dont les trois quarts en CDI. Pour l'employeur, c'est du gagnant-gagnant : il tire entièrement parti cet investissement en formation sur la durée. Mais lorsque la qualification visée est reconnue par une branche professionnelle, la Dares constate que l'insertion est meilleure (58% contre 44% pour un diplômé ou titre autre).
Lorsque le contrat n'abouti pas sur une embauche, les raisons sont surtout imputables à l'employeur plus qu'à l'employé : pour raisons économiques (25%), parce que l'aide reçue prend fin (22%), l'entreprise a fermé (2%) ou pour d'autres raisons (25%).
Quelle que soit leur situation à la sortie, les bénéficiaires ont une opinion plutôt favorable sur le contrat de professionnalisation : c'est le cas de 92% des actifs, et 88% des demandeurs d'emploi. "C'est la possibilité de travailler pendant la formation qui semble la plus appréciée". Seul bémol : seulement 61% estiment que leur formation était complètement adaptée au métier préparé, 34% plus ou moins et 5% qu'elle ne l'était pas du tout.
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