Comment se reconvertir vers le métier d'horloger

Les instruments de mesure du temps vous fascinent ? En tant qu’horloger, vous serez chargé d’assurer le nettoyage, le montage, le nettoyage, le réglage, la réparation, et même parfois la vente de montres, de pendules, d’horloges ou de réveils mécaniques ou électroniques. Vous mettrez votre savoir-faire artisanal à contribution pour redonner une nouvelle vie à ces objets du quotidien.
Pourquoi choisir le métier d’horloger pour sa reconversion ?
- Comme beaucoup de métiers de l’artisanat, la profession d’horloger allie tradition et innovation, permettant de travailler aussi bien sur des mécanismes anciens que des technologies de pointe.
- L’opportunité de travailler avec des matières nobles comme l’or ou l’argent, notamment dans la fabrication et la restauration de montres de luxe.
- Vous cherchez à changer de métier car vous vous ennuyez au travail ? Impossible d'avoir l'impression que le temps s'arrête quand on passe ses journées à le remettre en marche ! D'autant plus que des tâches annexes viendront rythmer vos journées déjà bien remplies : gestion des stocks, formation du personnel ou encore conseil à la clientèle.
- Un secteur qui recrute : le savoir-faire de ce professionnel est particulièrement recherché, avec de belles opportunités, que soit en France, ou à l’étranger, avec des pays réputés pour leur excellence dans le domaine de l'horlogerie, comme la Suisse, le Japon ou l’Allemagne.
- Si vous aimez travailler seul ou en petite équipe, ce métier offre un environnement de travail à taille humaine, propice à la concentration et à l’autonomie.
Quelles sont les compétences requises pour réussir sa reconversion d’horloger ?
Plusieurs qualités sont nécessaires pour maximiser vos chances de succès dans ce nouveau projet professionnel. Rassurez-vous : vous pourrez les développer tout au long de votre formation d’horloger ! Parmi les compétences clés du métier, on peut mentionner les aptitudes suivantes :
- Des connaissances pointues en mécanique et en électronique : indispensables pour diagnostiquer et réparer des pièces défectueuses !
- Un excellent sens de l’observation, une extrême minutie et une bonne habileté manuelle font partie des qualités sur lesquelles l'horloger doit pouvoir se reposer pour repérer le moindre petit défaut et manipuler des pièces minuscules sans les perdre ou les abîmer.
- Un calme exemplaire : la nervosité est un obstacle dans ce métier de précision. L’horloger doit faire preuve de patience pour venir à bout des réparations les plus complexes et éviter toute erreur susceptible d’endommager le mécanisme d'un appareil.
- Le sens du contact : une bonne aisance relationnelle constitue un précieux atout pour accueillir, conseiller et fidéliser les clients faisant appel à ses services.
Quelle formation pour se reconvertir vers le métier d’horloger ?
Le CAP Horlogerie, accessible à partir d’un niveau 3e, est un diplôme de référence pour devenir horloger, que ce soit en formation initiale ou en formation continue. Les adultes en reconversion ont souvent la possibilité de suivre ce parcours en un an, au lieu de deux, notamment grâce à des allégements prévus pour ceux disposant déjà d’un diplôme de niveau équivalent au Certificat d’Aptitude Professionnelle.
Cette formation diplômante permet d’apprendre tous les rouages du métier d’horloger. Elle peut être complétée par un BMA Horlogerie (Brevet des Métiers d’Art), une formation de deux ans en apprentissage, permettant de renforcer ses compétences techniques et/ou se spécialiser dans une branche spécifique de l’horlogerie.
Il existe une autre voie, parfaitement adaptée aux personnes en reconversion : le titre professionnel d’horloger, une formation délivrant une certification reconnue par l’État et inscrite au RNCP (Répertoire National des Certifications Professionnelles). Les deux blocs de compétences du titre professionnel (réparer des montres simples mécaniques et à quartz, réparer des montres à complications) couvrent l’ensemble des situations professionnelles auxquelles pourront être confrontés les futurs horlogers.
Quelle que soit la formation choisie pour votre réorientation, on vous encourage vivement à privilégier les cursus axés sur la pratique, qu’il s’agisse de stages en atelier ou d’une formation en alternance. Cette formule vous permet de vous confronter rapidement à la réalité du métier et facilite significativement votre insertion professionnelle une fois votre diplôme (ou certificat) en poche !
Quel salaire pour un horloger ?
On constate certaines disparités salariales en fonction du statut, de la zone d’exercice, du niveau d’expérience ou encore de la spécialisation. Toutefois, on estime généralement qu’un horloger salarié gagne entre 1800 et 2000 euros brut par mois. En indépendant, les revenus peuvent être plus élevés, atteignant parfois 2500 euros brut mensuel, voire davantage. Tout dépend du nombre de clients, des tarifs pratiqués et de la notoriété acquise au fil du temps.
Quelle évolution possible pour un horloger ?
Un horloger en quête de nouvelles perspectives peut évoluer de différentes manières :
- Se spécialiser dans un type de réparation (montres de luxe, montres connectés, montres anciennes, etc.).
- Se spécialiser dans la vente, toujours dans le domaine de l’horlogerie ou un secteur connexe (ex : micromécanique)
- Poursuivre sa carrière dans le secteur de l’artisanat et apprendre un nouveau métier manuel (bijoutier-joailler, orfèvre, sellier-maroquinier) par le biais d’une formation complémentaire
- Se lancer à son compte et ouvrir sa propre boutique de réparation.
Comment financer sa reconversion d’horloger ?
Plusieurs solutions financement sont envisageables selon votre situation actuelle :
- le CPF (Compte personnel de Formation) : ce dispositif permet d’acquérir des droits à la formation, jusqu’à 500 euros (voire 800 €) par an. La plupart des formations d’horlogers sont éligibles au CPF en raison de leur caractère diplômant ou certifiant.
- l'AIF (Aide Individuelle à la Formation), est une aide financière proposée par France Travail. Elle est donc exclusivement réservée aux demandeurs d’emploi ayant un projet professionnel nécessitant une action de formation.
- le PTP (Projet de Transition Professionnelle), s’adresse aux salariés souhaitant changer de métier. Une condition d’ancienneté s’applique pour en bénéficier : avoir au moins deux ans d’expérience, dont un an dans la même entreprise.
- les aides du conseil régional, elles sont principalement accordés aux demandeurs d’emploi s’apprêtant à se former à des métiers en tension et des secteurs porteurs dans la région.
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