Comment se reconvertir vers le métier de grutier
Du haut de sa cabine, le grutier manoeuvre et déplace des charges lourdes (parpaings, murs préfabriqués, matériaux de chantiers) aux endroits attendus par les ouvriers du bâtiment restés au sol. Exerçant sous la responsabilité d'un chef de chantier, le conducteur de grue assure à la fois le montage, la mise en service, l'entretien courant et le démontage de l'engin de levage dont il a le contrôle.
Pourquoi choisir le métier de grutier pour une reconversion ?
- Les tendances de recrutement sont plutôt positives dans le secteur du bâtiment. De plus, la plupart des candidats ne pensent pas forcément au poste de grutier quand ils envisagent de s'orienter ou se réorienter vers les métiers du BTP, ce qui laisse de belle perspectives d'embauche pour les jeunes diplômés et les adultes en reconversion.
- La fonction de grutier conviendra à tous ceux qui souhaitent travailler dans le domaine du BTP, mais qui n'ont pas forcément envie d'exercer un métier particulièrement physique.
- La profession de grutier fait partie des métiers les mieux payés du bâtiment, hors poste à responsabilités.
Se former au métier de grutier
Les qualités requises pour réussir sa reconversion de grutier
Avoir le vertige est bien évidemment un critère éliminatoire pour devenir grutier. Occupant un poste un peu à part du BTP, le conducteur de grue n'agit pas seul dans son coin sans se soucier des autres. Il a pour habitude de communiquer avec le reste de son équipe par radio ou par gestes selon la hauteur de la grue. C'est généralement un chef de chantier qui lui indiquera les manipulations et les déplacements à effectuer au cours d'une journée de travail. Le grutier n'a pas le droit à l'erreur, toute mauvaise manipulation peut être lourde de conséquences étant donné qu'il transporte et manipule quotidiennement des charges de plusieurs tonnes. Il doit donc être précis dans ses gestes, rigoureux et vigilant pour pouvoir respecter en permanence les règles de sécurité qui régissent un chantier. Un bon sens de l'observation est aussi recommandé pour savoir à tout moment ce qui se passe au sol. La profession est réglementée et il est par exemple interdit de travailler dans une grue à tour lorsque la vitesse du vent est égale ou supérieure à 72 km/h.
Quelle formation pour se reconvertir vers le métier de grutier ?
Le CACES grue à tour est obligatoire pour pouvoir exercer le métier de grutier. Il doit être renouvelé tous les 5 ans. La formation théorique et pratique est accessible aux candidats de plus de 21 ans, dotés d'un certificat médical et titulaires du permis C. Toutefois, un CACES n'est pas suffisant pour se professionnaliser et un candidat pourra suivre l'une de ces deux parcours : le CAP conducteur d'engins de travaux publics et carrières (entre 1 et 2 ans de formation) ou le titre professionnel de conducteur de grue à tour (3 mois de formation environ seulement), une formation certifiante éligible au CPF (Compte Personnel de Formation).
Quel salaire pour un conducteur de grue ?
Le grutier touche en moyenne entre 1700 et 2000 euros brut par mois en début de carrière pour atteindre entre 2500 et 3000 € après quelques années d'expérience.
Quelle évolution pour un grutier ?
Un grutier commence généralement par travailler sur des grues à faible tonnage avant de s'attaquer à des engins de levage plus performants. S'il souhaite changer d'horizons, il pourra faire le choix de changer d'environnement de travail (chantiers de constructions, chantiers navals, sites portuaires) ou gravir peu à peu les échelons pour finir par occuper des postes à responsabilités dans le domaine du bâtiment : chef d'équipe, conducteur de travaux, chef de chantier, etc.
Comment financer sa reconversion de grutier ?
Les actions de formation qui vous mèneront au métier de grutier sont pour la plupart éligibles au CPF. Si vous n'avez encore jamais utilisé votre solde CPF que cela soit pour monter en compétences dans un domaine ou bien apprendre un nouveau métier, alors c'est peut-être le bon moment de mobiliser vos droits à la formation à bon escient !
D'autres aides financières sont également à prendre en considération selon votre situation :
- le projet de transition professionnelle
- l'aide individuelle à la formation
- le conseil régional
- l'abondement du CPF de votre employeur ou de France Travail.
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