Comment devenir socio-esthéticienne

Les socio-esthéticiennes interviennent en complément des travailleurs sociaux ou des psychologues pour soutenir une population âgée, souffrant de maladies au long cours, de solitude ou simplement des détresses liées à l’âge ou au manque de ressources. Elles, car ce sont majoritairement des femmes, pratiquent des soins de beauté comme les soins du visage, du corps, des mains et des pieds, ainsi que la coiffure, pour aider leurs clients et clientes à se sentir mieux dans leur peau et retrouver de la dignité.

Quel est le rôle d’une socio-esthéticienne ?

Le but du métier de la socio-esthétique est de permettre à la population isolée et fragilisée de retrouver une présence en améliorant leur image et leur bien-être, de retrouver un corps fonctionnel. L’objectif est de leur faciliter les contacts sociaux et de les réconcilier avec leur image.

Les soins prodigués avec des produits cosmétiques de qualité sont les suivants :

• La beauté des mains avec le soin des cuticules, le limage des ongles et éventuellement la pose de vernis. Un modelage des mains fait partie de ce moment pour un toucher plein de douceur.
• La beauté des pieds, qui commence par un bain des pieds relaxant et tous les soins de pédicure. Cela peut inclure des prestations pour enlever la corne ou traiter les endroits douloureux. Une éventuelle mycose peut être détectée et soignée. La peau des pieds va être nourrie pour éviter les petites blessures. Souvent, les patientes ne peuvent pas atteindre leurs pieds elles-mêmes et ce soin est donc primordial.
• Les soins du visage, avec un nettoyage de peau, la pose de crèmes hydratantes après un gommage. L’épilation de certaines zones peut en faire partie, ainsi qu’une sculpture des sourcils.
• Éventuellement certaines prestations de soins du corps, comme un modelage. Là encore, il s’agit surtout d’hydrater des peaux qui peuvent souffrir. Ce soin permet par ailleurs de détecter certains problèmes de santé.
• Une intervention en coiffure permet de réaliser des coupes, de cheveux ou de barbe, pour obtenir un aspect soigné. Les patients apprécient aussi la coupe des polis dans le nez ou dans les oreilles, difficiles à réaliser seul.
• Un maquillage léger peut clore la prestation pour les patientes féminines. Ces dernières peuvent aussi apprécier des conseils en cas de handicap pour appliquer les produits.

Ces soins sont toujours proposés et non imposés, et peuvent être adaptés à l’état de santé du patient, en tenant éventuellement compte des conseils d’un kinésithérapeute ou d’un ergothérapeute. La socio-esthéticienne va compter sur leur concours pour installer le patient ou la patiente le plus confortablement possible, et pour les aider à se relever en particulier. Parfois, les personnes ne connaissent pas du tout ou ont tout oublié des soins proposés, qui sont donc expliqués avec douceur et patience.

La socio-esthéticienne peut aussi proposer des ateliers en lien avec sa pratique, comme des ateliers sur les 5 sens, ou des interventions en groupe pour faire mieux connaître les soins proposés et pour faciliter la prise de contact.

Comment se déroule un soin en socio-esthétique ?

• Après un premier entretien, la socio-esthéticienne détermine les traitements appropriés selon les indications de l’équipe médicale
• Elle effectue une anamnèse : les antécédents médicaux et l’historique des interventions, surtout celles qui ont touché la peau.
• Elle propose une liste de soins en expliquant leurs avantages espérés et rassure la patiente. À la fin, elle peut rédiger des conseils d’entretien.

Quelles sont les qualités requises pour devenir socio-esthéticienne ?

Être une bonne psychologue

• Des qualités de psychologue, pour écouter et questionner sans être intrusif, ni se laisser submerger par l’histoire personnelle du patient
• Savoir travailler en réseau avec les intervenants d’un service hospitalier ou médico-social
• Pratiquer la discrétion et le secret professionnel des professions de santé
• S’insérer dans un schéma de soin selon la pathologie de la personne et respecter l’hygiène médicale

Être une bonne esthéticienne

• Être une bonne praticienne des gestes de beauté cités, ainsi que des techniques de coiffure simples
• Écouter la patiente ou le patient tout en pratiquant les soins, en encourageant le dialogue
• Pratiquer un toucher rassurant, mais non invasif

Quelles études pour devenir socio-esthéticienne ?

Les études sont les mêmes que pour tout professionnel de l’esthétique : un CAP, un BEP, un bac pro ou un BTS en esthétique. Les diplômes au niveau Bac+2 les plus courants sont :

• Le BTS Métiers de l’esthétique-cosmétique-parfumerie
• Le Brevet Professionnel (BP) esthétique-cosmétique-parfumerie
• Le Brevet de Maîtrise (BM) esthéticienne-cosméticienne

Une certaine pratique professionnelle est également nécessaire.

Ensuite, pour aborder le rôle social, il existe plusieurs formations complémentaires :

• Un DU (diplôme universitaire) spécialisation esthétique en milieu médical proposé par la faculté de médecine Pierre et Marie Curie, Paris VI
• Un DU socio-esthétique à l’université de Nantes

Sans oublier le titre de socio-esthéticienne délivré par le CODES (cours d’esthétique privé à option humanitaire et sociale) du CHRU de Tours. Ce titre est reconnu par l’État.

La spécialisation au métier de socio-esthéticienne peut s’effectuer en recourant à des cours à distance, une formation en alternance ou par une validation des acquis de l’expérience (VAE).

Devenez socio-esthéticienne

Quel est le salaire d’un socio-esthéticienne ?

Le salaire dépend du statut et de la structure employeuse. Dans la fonction publique hospitalière, le métier commence au SMIC et peut atteindre 1 400 € brut. En tant que profession libérale, l’heure des soins s’élève à 50 € brut.

Quels sont les débouchés pour une socio-esthéticienne ?

De plus en plus d’établissements médicaux, comme les hôpitaux, les cliniques, les maisons de retraite médicalisées ou non, les services de soins de suite) intègrent des socio-esthéticiennes à leurs équipes, en parallèle à la présence de psychologues. Le nombre d’offres d’emploi augmente donc petit à petit, ainsi que la demande pour des praticiennes libérales chez les familles plus aisées. Le métier demeure cependant récent, avec une inscription au répertoire des métiers depuis 2008.

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