Alsace : moins de bilingues, plus de chômage
"En 2020 ou 2025, si notre taux de chômage a triplé en Alsace, on ne pourra pas dire que c'est la faute aux Chinois", affirme Alexis Lehmann, un ancien chef d'entreprise qui a piloté une étude pour la Fondation entente Franco-allemande, présentée mercredi à Strasbourg. Pour ce dernier, le péril n'est pas jaune mais vient de la baisse de l'apprentissage de l'Allemand. Alors que l'emploi frontalier était auparavant tiré par les emplois manuels, les métiers d'avenir nécessitent dorénavant de parler Allemand. Or cette langue est de plus en plus abandonnée dans les familles qui ne parlent plus le dialecte alémanique. Pourtant, "le plurilinguisme sera la compétence-clé de l'emploi frontalier et du développement économique du futur des deux côtés de la frontière", martèle les auteurs de l'étude. Ces derniers ne donnent pas de solution pour y remédier mais conseillent aux politiques d'inverser la tendance.