Un rapport préconise de faire découvrir l'apprentissage aux collégiens
Rendre obligatoire la "découverte de l'apprentissage" au collège, développer l'apprentissage dans la fonction publique ou encore simplifier les contrats de travail, une idée originale avancée dans un rapport publié récemment pour enfin lever les "freins" vers une filière qui pourtant garantit une meilleure insertion dans l'emploi pour les jeunes.

"L'apprentissage représente près de 8 milliards d'euros et assure la formation de plus de 436.000 apprentis" mais souffre "d'un déficit d'image dans les représentations des familles, des jeunes et de certains acteurs de l'éducation", d'"une méfiance réciproque entre jeunes et employeurs" ainsi que de "nombreux obstacles juridiques", estime un rapport "inter-inspections" élaboré par l'Inspection générale de l'éducation nationale, l'Inspection générale de l'administration de l'éducation nationale et de la recherche, l'Inspection générale de l'administration et et l'Inspection générale des affaires sociales.
Un déficit d'image qui perdure
Malgré les différentes politiques et actions menées en sa faveur, l'apprentissage souffre toujours d'un déficit voire d'une mauvaise image alors qu'il constitue une voie sûr vers l'insertion pour de nombreux jeunes. Le rapport préconise donc de "sensibiliser les acteurs de l'orientation" ou encore de rendre obligatoire "une session de découverte de l'apprentissage" au collège (visites de centres de formation des apprentis, rencontres avec des apprentis etc.) mais également de développement le recours à ce dispositif dans la fonction publique qui n'emploie actuellement que 2,5% de l'ensemble des apprentis.
Le rapport fait également d'autres propositions : adopter un nouveau mode de rémunération déterminé par "le niveau du cycle de formation" et non plus l'âge, signaler à Pôle emploi les entreprises de plus de 250 salariés qui n'atteignent pas le seuil minimal d'alternants requis par la loi (qui pourraient alors être accompagnées dans le recrutement d'apprentis), simplifier le contrat de travail, en alignant par exemple les modes de ruptures du contrat d'apprentissage sur celles du CDD.
En 2013, le nombre de jeunes entrés en apprentissage dans le secteur marchand a reculé de près de 8% Le ministre du Travail Michel Sapin a indiqué que "l'objectif de 500.000 apprentis à l'horizon 2015" était "toujours d'actualité". Pour lui, "l'apprentissage ne s'effondre pas mais connaît des difficultés".